Céret de toros, 30ème anniversaire (épisode 4)
Dimanche 16 juillet Corrida
6 toros de Don José Escolar Gil pour:
Fernando Robleño et Alberto Aguilar
Quasi lleno, temps chaud et vent rafraichissant.
Dimanche 16 juillet 2017 18h.
Et pourtant…Tout était prêt pour le feu d’artifice final. Dans les chiqueros six pensionnaires de Don José Escolar Gil et sur le sable les deux "chouchous" des catalans en les personnes de Fernando Robleño et Alberto Aguilar. Le public ne demandait qu’à vibrer et, c’est ce qu’il a malheureusement fini par faire !!! Pourquoi malheureusement me direz vous ? La cause en revient d’une part aux Escolar et d’autre part à Aguilar.
Les toros de Don José, tous d’excellentissime présentation, gris à souhait, longs comme des trains, armés redoutables ont pour la plus part d’entre eux eu un comportement très en dessous de ce que l’on est en droit d’attendre d’un tel élevage. En effet, le combat des cinq premiers s’est transformé en défilé de mode, par leur plastique irréprochable, et en trois picotazos (nous sommes à Céret) pris sans bravoure, sans pousser et en marchant, les 1,2 et 3 sans grand relief à la muleta, à peine un peu de piquant mais sans plus, le quatre (Aguilar) débordant de noblesse, le cinq destiné à Robleño très avisé. Le seul bon toro fut le 6ème qui clôturait la course et qui échue à Aguilar…
Fernando Robleño, le choucou cérétan, sans atteindre le niveau de son seul contre six dans ces mêmes arènes face au même élevage a été honnête, sérieux, engagé et croisé. Devant le 5ème toro avisé s’il en était, Fernando s’est croisé comme un novillero, il avait les ganas, l’envie. Hélas pour lui les aciers le trahiront, il saluera trois fois au centre de la piste et à la fin, le public lui refusera (incompréhensible) une vuelta pourtant largement méritée au vue son actuacion.
Aguilar a été favorisé par le sorteo. Il prend le 4ème qui se révèlera être un bonbon auquel il servira une faena sans aucun engagement, sur le voyage. Il tuera ce toro d’un 2/3 de lame en place avec le même engagement que sa faena mais, elle sera efficace. Public debout, pétition majoritaire, le pavillon tombe !!!
Son dernier, le meilleur du lot prend trois piques avec une première bien poussée, tête sous l’étrier en mettant les reins et, la troisième en partant de l’autre côté de la piste avec alegria. Tercio de banderille excellent (2 coups de capote pour trois paires en place) et , après avoir brinder la mort à son compagnon de cartel, il commence en se croisant un peu puis très vite revient sur le passage liant des séries de deux mains, le tout manque d’émotion. Une entière delantera efficace viendra conclure cette feria du trentième et, le public en manque de sensation et de triomphe se retrouve une nouvelle fois debout, gesticulant de toute part pour demander cette oreille qui finira part tomber. Oreille au torero (surfaite) et vuelta au toro (méritée). Durant sa vuelta il invitera le mayoral à l’accompagner, chose que celui-ci acceptera sans vergogne.
Alberto Aguilar ou l’art de triompher sans se croiser, et oui même à Céret, le dernier rempart, cela devient possible !!! Fernando devait être bien triste de retour à son hôtel.
Un public capable d’être scandaliser, à juste titre, le vendredi de la présentation des Miuras et capable de se pâmer sur deux faenas "artistiques" le dimanche ? A se demander si c’était le même
Attention ADAC, ton peuple aficionado est entrain de devenir fou…
Patrick. S