PLAISANCE. 14 JUILLET : PEU D’ARTIFICE !
Qu’il faisait bon ce vendredi sur les berges de l’Arros où l’astre divin daigna enfin nous accompagner sur les tendidos de la placita gersoise. !
Jean-Louis DARRE nous servit 6 erales de l’Astarac bien fait aux armures convenant à ce type de spectacle. Ils s’avérèrent tous légèrement faibles. Le quatrième jaillit du lot par sa caste et sa noblesse.
Les jeunes épées se montrèrent en dessous des cornus, tous nés en avril 2015.
Alejandro ADAME , le 3e et dernier (mais oui) frangin, nous déroula une tauromachie superficielle, brusque, sans sitio. Vilaine entière et salut au tiers à son initiative.
Le quatrième donc, excellent, le plus léger, fut accueilli par des zapopinas, le mexicain ouvrant son passeport.Il banderilla, mal. Par la suite, il balança une suite de passes sur le voyage croyant nous leurrer. Une bonne entière au second envoi libère une oreille.
Un « grand » eral pour un petit novillero. Arrastre applaudi.
Manuel DIOSLEGUARDE après de nombreux succès dont Bougue, m’a déçu. Il brinda au public un bel exemplaire portant le n°65 se prénommant Pireneos !
Le garçon a de l’allure mais exécute une faenita quasi droitère, l’Astarac se montrant certes rugueux à gauche, prit le dessus. Salut au tiers après une entière tombée et deux descabellos.
Le quinto, beau torito n° 51, Anis ! (On s’amuse du côté de Bars !) se montre difficile, âpre et Manuel a perdu la confiance.
Echec, mort longue après une entière très, très en arrière. Silence.
Dorian CANTON à genoux pour la réception de cape nous priva de la 3e paire de bâtonnets !
El SANTO excellent lors de la première. Le bicho est fade, la muleta avaricieuse. Un désastre aux aciers. Silence.
Il recevra le dernier à genoux du centre…et terminera sa faena aux planches. C’est l’eral qui prendra possession du terrain, Dorian ne réussissant qu’une belle série de naturelles. Se croisant rarement, hésitant beaucoup, il transpira devant ce noble sujet. Vilaines épées…une oreille improbable tomba du palco !
Dorian s’en débarrassa dès l’entame de son tour de piste. Bien à lui.
Présidence distraite. 2/3 d’arène.
Hommage rendu à l’issue du paseo à deux membres du club taurin récemment disparus ainsi qu’à Ivan FANDIÑO.
En matinée, la tienta fut dirigée par El MONTEÑO et Baptiste CISSE, 3 vaches de l’Astarac, la musique d’Al Violin omniprésente et un va et vient incessant sur les tendidos ! Nous sommes loin de l’ambiance feutrée de la placita de tienta ! Il faut vivre avec son temps, paraît-il.
A la mi-temps, un repas généreux comme on l’aime en Gascogne sous les platanes majestueux.
Gilbert LAMARQUE