LA SAN BERTOMIU - PARENTIS
Dimanche 6 Août. 11H. NSP
Soleil d'azur, vent soutenu.
Journée consacrée à la ganaderia Prieto de la Cal, de sang Veragua obtenu en 1945 par l'achat de Tomas PRIETO de la CAL père à José Enrique CALDERON. Devise grenat et or. Finca "la Ruiza" à San Juan del Puerto (Huelva). Ancienneté : Mai 1919.
Tomas Prieto de la Cal était présent , accompagné de Mme Mère.
Bien présentés, 3 erales déboulèrent dans le ruedo, belles robes jaboneras, de comportements divers. Le 3 remplacé par une sardine noire (Alma Serena), faible, de peu d'intensité.
Hector GUTIEREZ reçoit un bel exemplaire très affûté, noble, répondant au moindre appel. Faena à dextre. Occis d'une vilaine entière contraire au 3e envol. Silence.
(Jardinero, corne droite cassée d'un quart, remplacé par la sardine. Etait-il nécessaire ce changement demandé par une poignée de vociférateurs?). Echec à senestre. 1avis, silence.
José Luis VEGA s'accroche à sa muleta devant le deuxième jabonero plus puissant, qui humilie, démarre sans sollicitation. 1 avis et salut au tiers. Le dernier Prieto garde la tête haute et envoie des hachazos en fin de passe, voltereta (bis). 2 épées. Palmas au courage.
Les organisateurs offrant au sobresaliente, Manuel de la FUENTE, le novillo sorti en 3, à la corne accidentée. Un bon novillo sans vices, toréé avec aisance et alegria. Salut de Manuel ovationné à la sortie.
Gilbert LAMARQUE
18H. NOVILLADA
Les tendidos se sont bien garnis d'un public singulier, surprenant par ses manifestations.
6 magnifiques exemplaires body buildés mais aux armures "douteuses" éclatées avant la sortie pour certaines, les autres contre les burladeros. Curieux. Des bichos démontrant leur manque de bravoure, ne se livrant que parcimonieusement, à la charge courte, ne baissant pas le chef et envoyant de nombreux hachazos en fin de passe.
Les piqueros au sommet de leur médiocrité.
Mario PALACIOS ne m'a pas plu du tout. Faena fuera de cacho, il ne domina pas bien sûr, son opposant. Une entière trasera et une oreille sur une pétition non majoritaire. Au 4e, plus lourd et faible, il ne fit rien de notable avec la flanelle; faena sans liaison, creuse et ce fut le désastre aux aciers : 13 descabellos comptés patiemment par mon voisin. Sifflets, 1 avis.
Guillermo VALENCIA n'est pas élégant, desservi par son physique, mais c'est un vaillant. 3 rencontres, la 2e en poussant. Il fait l'effort de se croiser devant un sujet de peu de charge qui multiplie les coups de tête. Guillermo est brusque, il s'engage à la mort où il est pris spectaculairement sans mal. Entière décisive sans pétition (?). Vuelta fêtée.
Le quinto est violent à la sortie où il accroche le capote mais moins vigoureux sous le peto : 3 rencontres sans intérêt. VALENCIA torée comme PALACIOS avec le pico, sa faena est précipitée. Salut après une vilaine épée.
C'est encore avec Tibo GARCIA que nous avons retenu les meilleurs moments. Le nîmois ne tire pas les meilleurs cadeaux de la corbeille mais il est sincère, sobre, classique. Ici, il reçut joliment de cape Hocicon I. Après deux légères piques bien en place exécutées par G. REHABI, Tibo prend coup sur coup 4 puntazos à la main droite, le Prieto cabeceando sans cesse et toujours sur la défensive. La faena fut vite abrégée. Aucune série ne pouvant être liée.
Le dernier avait laissé sa caste à San Juan del Puerto. Il sortit avec du bois vermoulu sur le frontal. Le nommé Castareño mit 3 tampons sur le peto, se défendant et sortant seul. L'espoir du début de faena s'estompa bien vite. L'un des deux negros de la tarde ne chargea pas, se gardant tout comme au cheval. Tibo s'arrime à gauche, las. Main droite bandée, il conclua difficilement au 3e envoi. A noter, à chaque conclusion, un descabello d'école.
Quinze rencontres avec la cuadra BONIJOL.
Et pour terminer, voici une petite "histoire" que vous ne pouvez entendre que sur les tendidos ombre.
Ma voisine "chichi-ponpon" du tendido supérieur sussurait à l'oreille de son amie : "J'ai dansé à 8 ans avec DOMINGUIN pour les 90 ans de PICASSO."!!!!
Cosas de tendido à Parentis où le "Bassin" est tout proche!
Cette déclaration provocant une recherche Google sur le portable...
PICASSO, mort le 8 Avril 1973 à 91 ans, avait donc en 1972, 90ans; ouf!
DOMINGUIN, lui en avait 46.
Ma voisine avait 8 ans en 1972 et "serait"donc née en 1964. Aujourd'hui, elle profiterait de ses 53 printemps.
Aye! Me retournant discrètement, la jouvencelle avait dépassé d'au moins 4 lustres les 53 ans! C'est l'automne!
OH, la menteuse!
Gilbert LAMARQUE