DAX . TOROS Y SALSA (ép-1)
TOROS Y SALSA
(À l’aigre douce)
Samedi 09 :
Il y a quelques années notre ami Georges se demandait : « Mais où sont les neiges d’antan » s’il était toujours avec nous il pourrait remplacer le blanc manteau par les Victorino. Aujourd’hui, victorinade pouvait rimer avec pantalonnade, couillonade, voire même marinade.
En effet ce jour tout était à l’unisson. Le ciel et l’ambiance étaient aussi gris que les toros, hétérogènes tant par la présentation que par le comportement. Les trois premiers mansotes les trois derniers sosos et faibles ont été très décevants. Seul trait commun, leur comportement à la pique, en douze rencontres les premières sans trop s’employer et les secondes souvent pour la conformité au règlement. Ajouter à cela des mises en suerte souvent aléatoires avec des piqueros qui pompent, qui vrillent en fermant la sortie et vous aurez une idée assez précise de ce que fut le premier tiers.
La Présidence se met au diapason de l’ambiance générale (tirant vers le gris) accordant une oreille à AGUILAR suite à une pétition non majoritaire, n’en donnant qu’une à DE JUSTO après une faena bien plus aboutie et lançant la musique à 8’49’’ au sixième puis accordant deux pavillons à DE JUSTO sur ce même opposant alors que son trasteo était en dessous de son premier…
La seule éclaircie de l’après-midi est venue d’Emilio DE JUSTO qui, une fois de plus, a prouvé qu’il peut rivaliser avec les grands. Torero sincère, fin, qui sait baisser la main, il a le sens de la lidia et s’engage avec beaucoup de courage lors de ses mises à mort. A son premier, compliqué, il s’impose d’entrée en obligeant le toro, malheureusement à gauche c’est plus délicat et l’animal se décompose. Une grosse entrée a matar avec bousculade, bien qu’un peu longue d’effet lui vaudra une grosse oreille. Son second tapera très fort dans les barrières et gardera des séquelles. Comme ses compagnons il sera inexistant à la pique, se laissera faire sur la corne droite mais se révèlera plus délicat à gauche. Avec patience, Emilio lui apprendra les bonnes manières et finira par lui sortir deux belles séries. Final en deux naturelles de face dans le berceau, nouveau coup d’épée engagé, suivi d’un descabello et deux oreilles tombent du palco (plus méritées à son premier). Vuelta fleurie et fêtée.
Alberto AGUILAR est un combattant personne n’en doute. Tel un guerrier, il se bat avec ses armes, ne renonce jamais et compense son manque de moyens et de technique par un courage à tout épreuve. Face à son premier compliqué ne permettant aucune erreur, Alberto coupera l’oreille du courage pour « una faena con el paquete ». Son second s’arrêtera très vite et lui offrira pas beaucoup d’options.
Antonio FERRERA, chef de lidia, lui n’a fait que passer et encore, rapide, inexistant, démotivé, transparent, on l’a à peine aperçu.
Arènes de Dax, 17h30, ciel se dégageant au début de l’enlèvement des bâches, température fraiche, pluie en cours de corrida, ¾ d’arène.
Président : Bernard SICET.
El Orense
P.S: Pour le diap cliquez sur le soleil.