ARZACQ. 18 FEVRIER, 16H30. DORIAN CANTON « ASSON » NIVEAU.
Les arènes du Soubestre ont certainement battu le record d’entrée en dix années d’existence. De nombreux Béarnais sont venus soutenir le local d’Asson pour la première fois en habit de lumières dans sa contrée.
La pluie fit des claquettes sur le toit de la placita bien avant minuit !
6 erales du Conde de Mayalde bien présentés, aux armures playeras. Beaucoup de noblesse, peu de vices, certains dévoilant quelques pincées de faiblesse toujours inquiétant.
Spectacle mixte avec la présence de la rejoneada portugaise, Ana Rita. De longues courses, de l’ennui, plus de peps avec son second novillo qui coupait systématiquement les trajectoires et qui donna de l’intérêt et permettant à l’amazone de cueillir deux oreilles généreuses, me sembla-t’il.
Victor Hernandez débute de rodillas devant un Mayalde noble et naïf. Suivent des séries où il vouvoie le cornu maniant la flanelle avec le pico, aucune transmission. Le torero ne collait pas au « bonbon », le couple de mules serait passé entre l’un et l’autre sans les chatouiller ! Donc pas d’épousailles entre le beau et la bête. Sachez qu’à l’école taurine de Guadalajara, on apprend à gérer les frais de pressing.
Entière basse au deuxième envoi, mort longue. Celle-ci poussant une infime partie des gradins à demander le mouchoir bleu et à l’obtenir !
Un cartilage pour l’Espagnol
Le novillo de Dorian Canton fut le plus intéressant. Sorti avec beaucoup de gaz, il fut victime d’une vuelta de campana sans l’affliger. Le Conde est noble avec plus de caste que le précédent. Dorian s’applique mais se disperse quelque peu.
Deux coups d’estoc eurent raison de l’eral et libérèrent l’oreille. Le Béarnais sut faire preuve de caractère et sa note personnelle fut supérieure à celle de Magescq.
Aux abonnés absents, nous avons pu compter sur Yon Lamothe qui plia les gaules rapidement. Il repartit bredouille du concours de pêche. Sur la gauche certes, le novillo était rugueux, mais sur la droite ? L’animal ne présentait pas de difficultés rédhibitoires. Il était surtout un peu faible et moins mobile. Rien à retenir.
Manuel Perera accueille le dernier de rodillas, attitude qui m'agace un tantinet. Mais el joven de Badajoz, certainement le moins expérimenté, nous délivra quelques séries des deux mains bien serrées, mettant la jambe. Il profite de la noblesse et de l'amabilité du Conde et il sut baisser la main sur une belle série de derechazos. Le bât blaissa aux aciers où après une longue série infructueuse, il occit le castaño d'une entière basse.
A revoir, le garçon a les qualités du compétiteur.
Perera prit un avis, le président ayant retrouvé sa tocante !
Les prix de l'ACOSO furent partagés entre V. Hernandez et D. Canton.
Vainqueur du 5e Trophée du "Bayonne de cristal" : D. Canton.
Des nèfles pour M. Perera.
La présidence dans la médiocrité ambiante, aux ordres de R. Milian demandant le changement de tercio (banderilles) lors de l'actuacion de D. Canton, les mouchoirs parfois généreux pour les piétons comme pour la cavalière ... et la vuelta posthume... et l'avis qui ne tomba jamais pour V. Hernandez.
Tout ceci sans importance.
Un calvaire que ce spectacle mixte avec la remise en état de la piste après le passage de la rejoneada.
Chez Gaby, au Café des Sports, la garbure et le gâteau basque méritèrent une vuelta fleurie.
Mais l'ensemble vaut-il un futur déplacement vu que 2017 avait été d'un niveau moyen et tout aussi long ?
Gilbert LAMARQUE
PS: Comme d'habitude, pour visionner le diaporama en plein écran, cliquez au centre de la devise du Conde de Mayalde.