CERET Samedi 14 juillet
1ère de Feria
Au menu du jour, l’ADAC nous avait concocté un menu portugais avec six pensionnaires de l’élevage de São TORCATO.
Je dois avouer que cet élevage d'encaste Pinto Barreiro était pour moi un illustre inconnu et, qu’au sortir des arènes je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
A 18h, le paseo s’est élancé sous un soleil de plomb. Vers la mi-parcours, un gros nuage nous a permis de profiter d’une accalmie providentielle tant pour la chaleur que pour calmer un peu l’ardeur de nos voisins débordants de gouaille.
Dans le toril, un lot relativement homogène de trapio, d’armures hétéroclites, qui allaient du veleto au playero en passant par le bisco, l'acapachado et le brocho, certaines s’abimant facilement. En piste, ils se sont tous avérés compliqués à fixer au capote, fuyants pour la plupart, voire désintéressés. Sans grande bravoure au deuxième tiers, ils ont tous été (ou presque) trois fois au cheval sans grande envie ni bravoure, faisant sonner l’étrier. A la muleta, ils seront sans grandes complications, tardos, sans classe.
Un toro est sorti du lot." Dalia", N° 275, negro mulato, 530 Kg né en octobre 2013, sorti en deuxième position. Comme ses frères, il a été difficile à fixer au capote, sans grande bravoure sous le fer, ce toro se "réveille" sous les harpons faisant montre de bravoure en poursuivant dangereusement les banderilleros jusqu’au burladero. Violent au début, Javier CORTES parviendra à le dominer, à le contraindre lui imposant une étoffe dominatrice. Il lui servira une bonne faena , liant les séries des deux bords, baissant la main et allongeant la charge. Il en terminera en pinchant un recibir suivi par une entière engagée, 1 oreille viendra récompenser sont travail. Il a d’ailleurs été le torero le plus en vue de la tarde.
Fernando ROBLENO, lui dans son petit jardin privatif cérétan nous a livré la version dernière étape du tour de France avec les mains en haut du guidon, ce qui ne l’a pas empêché de bénéficier de la gratitude du public l’obligeant à faire une vuelta à son premier et saluer à son second ! attention ADAC, ton public est en train de partir en sucette …
Quant à Juan LEAL, que dire d’autre... Il nous a fait du LEAL.
Au crédit de l’ADAC :
- Prendre le risque de nous proposer un élevage complètement inconnu, chose bien rare de nos jours chez nos "grandes" empresas.
- Le soin porté aux piques, toutes montées à l’endroit.
Au débit :
- La longueur du spectacle, dûe à de gros temps morts entre la mort du toro et la sortie du suivant.
- La particularité de la billetterie, avec un grand remerciement de la part des collectionneurs de billets.
Et vive la Santa Espina et sa fidèle supportrice.
A l’an que ven (peut être).
Patrick SOUX