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MADELEINE (épisode 1et2/5)

Publié le par Cositas de toros

 

Mercredi, 1e de Feria

 

Le Plumaçon 18h, 9/10 d'amphithéâtre, plus de 50€ pour assister à un concert de l’orchestre montois, excusez du peu, mais je trouve ça un peu cher! même si le chef c'est "un peu" fait houspiller par le public mécontent, impensable non? On ne joue pas du Johnny dans une arène, non mais!!!

Alors oui, il est vrai qu'on y donnait également une corrida...ou un ersatz.

17h45, sous la présidence de Jacques GRUE, appel micro et minute d'applaudissements avant le paseo en mémoire des disparus de l'année. Seul absent à cet hommage, Robert SOLDEVILLA. Je rappelle pour les plus jeunes que ce monsieur fut l'alguacil incontournable des arènes montoises durant 60 ans. Heureusement que les alguaceillas ont eu une pensée pour lui, défilant au paseo avec, sur la poitrine, son couvre chef orné des plumes rouges et jaunes. L'on peut se demander à quoi peu bien penser l’organisation qui de plus, cette année, ne distribue plus les sorteos. J'espère que ce n'est pas par soucis d'économie!

J'en viens donc à la "corrida". 3 toros de Garcigrande (1,3 et 5 bis) et 4 de Domingo Hernando (2,4,5 et6) tous arborant la devise noire en signe de deuil suite à la mort du père de l'éleveur. Ces toros d'encaste Domecq ont tous manqué de moteur, de force, de caste et de race. Seule la noblesse transpirait de ces bovidés. Les seuls à sortir un peu du lot ont été le 5 qui s'est employé à la pique et qui restera malheureusement inédit suite à une blessure de l'antérieur gauche, remplacé, et le 6, qui malgré des mises en suerte aléatoires a eu à en découdre avec Alberto SANDOVAL à la pique produisant le meilleur oficio de l'après-midi. A noter qu'il a perdu un sabot au cours de la faena de muleta, et que le second souffrait d'une légère claudication de l'arrière train (je pense que l'on aurait dû changer la roue du careton).

Face à eux, un mano a mano de lujo en les personnes de :

 

                                            Julian LOPEZ  "El Juli"

et

 

                                 Jean-Baptiste JALABERT  "Juan Bautista"

Ces deux-là se connaissant comme cochon, vous comprendrez que la competencia n'était pas au rendez-vous.

El Juli, nous a gratifié du minimum syndical, le tout parachevé de son julipié légendaire de plus en plus précautionneux. La palme revenant à son second avec 8 pinchazos suivis de 3 descabellos!!

Juan Bautista quant à lui a de nouveau inventé un toro qui n'existait pas avec son premier, pour le reste, il expédia les affaires courantes.

Bref,un calvaire pour les aficionados a los toros.

L'entame de la course fut légèrement mouillée par quelques gouttes, j'espère que ceci n'est pas révélateur d'une triste Madeleine.

Quien sabe? Mañana otra dia sera...o no...

 

Patrick SOUX

 

 

 Information.

 

La Novillada sans Picadors n'entrant  pas dans le contexte feuilleton, nous ne ferons pas sa reseña dans le cadre de la Feria. Une reseña spécifique lui sera dévolue à la fin de cette Madeleine.

 

Jeudi, 2e de Feria

 

Les corridas de cette Madeleine 2018 se jouent sous forme de feuilleton.

En effet, le chef bien aimé de notre célèbre orchestre montois, profitant de la liberté qui lui est laissée pour sa despedida, nous a promis une surprise par jour et, c'est donc avec une impatience non contenue que, tous les soirs, nous quittons cet amphithéâtre espérant le lendemain.

En cette journée de jeudi, il avait fait salle comble, à 18h, la marmite était bouillante, les fans dégoulinants, tout pouvait commencer.

Pour accompagner ce concert, 6 toros de Jandilla pour son copain de despedida:

                                                Juan José PADILLA  "El Pirata"

accompagné qu'il était de Alejandro TALAVANTE et de Andrès ROCA REY. Après l'entame, remise de médaille de la ville (encore) à JJ PADILLA et c'est à ce moment là qu'est intervenue la surprise. La remise s'est faite avec quoi comme musique ? Pirate des Caraïbes ! Bizarre, personne n'a sifflé aujourd'hui...

Bien, il suffit... Il faudrait tout de même que je vous parle tauromachie.

Le lot de Jandilla réservé pour Mont de Marsan s'est révélé hétérogène tant en trapio qu'en âge. Le troisième était une sardine et encore pas fraîchement pêchée et, entre le plus jeune et le plus âgé, quasiment 2 ans d'écart. La commission taurine montoise n'a pas eu droit à la tête de camade. Leur comportement a résulté de leur état, manquant de force et de caste, tous très légèrement piqués voire pas piqués du tout, ils ont été plus enclins à se défendre qu'à attaquer.

Pour ce qui est des piétons, ils ont tous été fidèles à leur corte,

PADILLA, dans le tremendisme qui le caractérise, à noter, de belles poses de banderilles,

TALAVANTE, tout en douceur et en élégance, sans trop forcer son talent,

Et, "Le rocher du Roi" dans sa traditionnelle tauromachie fleurie typique des Sud-Américains.

Vous l'aurez donc compris… pas de surprises, au moins côté taurin.

Et bien si, car notre bien aimé chef a repris l'air de Pirate des Caraïbes sur la première faena d'El Pirata ; elle n'est pas belle la vie ?

Suite au prochain épisode.

 

Patrick SOUX

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