4 et 5 Août, WE Parentissois
En prenant la route en compagnie de mon compañero du jour, j’ai nommé notre bon Docteur des pauvres, nous savions que la route serait longue jusqu’à Parentis en Born, qui plus est à 80 Km/h !!!
A mesure que les kilomètres s'égrainent, le paysage change et lorsque nous abordons Parentis, toujours la même impression me taraude l’esprit. Un air de paysage dur, un air de rusticité, comme si le temps s’était arrêté en ce pays de Born. Cette année l’impression était encore plus forte. Mon âge qui avance, ou les prémices d’une journée qui s’annonçait caniculaire avec la lumière crue, vive, froide qu’elle engendre ont sûrement renforcé cette impression.
Finalement, ce n’est peut être pas un hasard si les organisateurs de l’ADA aiment le toro dur et âpre, un toro à l’image des gens de cette terre. Peu importe le pourquoi, c’est le toro que nous aimons (au moins pour les collaborateurs de Cositas) et, c’est ce qui fait que, malgré cette impression, nous y revenons tous les ans.
Pourvu que ça dure…
Pour ce premier jour de feria, nous accueillons, avec un grand plaisir, un nouveau collaborateur qui a pris en charge reseña et photos. Vous pourrez voir par la suite que le lendemain un autre petit nouveau s’est, lui chargé des photos.
Nous espérons qu’ils continuerons, au moins de temps en temps à nous gratifier de leurs commentaires judicieux et de leurs grandes qualités de "preneurs d’images."
Patrick SOUX
Samedi 4 Août
La satisfaction d’avoir assisté surtout à une course de Toros digne de ce nom, tel fut mon sentiment à la sortie des arènes de Parentis ce samedi 4 août ! Bien loin du Toro qui permet comme il se dit. Qui collabore, qu’il faut inventer, tenir debout et offre pour finir un triomphe qui laisse à l’aficionado "a los Toros" au final un goût amer !
Des novillos qui vont au bout du pourquoi ils ont été sélectionnés, élevés…combattre ! Vendre chèrement leur peau, faire honneur à leur courant de sang (Carlos Nuñez), à leur éleveur qui durant 3 ans a pris soin d’eux, a fondé ses espérances pour représenter dignement son élevage…
Variés de robe, de morphologie aussi, avec de belles têtes qui ne laissent place à aucune suspicion...
Une présence en piste qui captive en permanence l’attention, les regards. Pas des clones mais tous avec une personnalité différente tant dans leurs qualités mentales que leurs défauts !
17 piques vraies, pas des picotazos pour justifier la présence d’un piquero, mais des puyas nécessaires, vraies, certaines certes mal données (traseras, épaule etc...), mais souvent appuyées avec des novillos qui parfois mettaient les reins, mais qui jamais n’ont refusé le châtiment !
Citons la bonne prestation et la volonté de bien faire de Laurent LANGLOIS au 3 et surtout au 6 (suite à la blessure du piquero Jesús del Bosque qui a frôlé la cornada grave).
2 élevages Aguadulce (le 2-3-4-6) et J.M. Aristrain de la Cruz (le 1 et le 5) pour un même propriétaire et un même courant de sang !
Au 3e tiers, malgré les puyas, toujours à l’attaque, de la mobilité, du piquant, avec toutes complications que cela suppose…alors pas de toreo superficiel, de la lidia, de la technique sinon patatras !
A ce stade-là, les novilleros qui ont le courage de s’y coller méritent tout notre respect. Je ne rentrerai pas dans les détails de chaque faena ou à ce qui y ressemblait… dirent qu’ils ont été en dessous de la qualité globale de l’envoi quand on est sur les gradins est facile, mais c’est mon ressenti…hélas !
Daniel GARCIA NAVARETTE,
avait montré l’an passé, devant aussi des novillos encastés une technique, un torero engagé…samedi il fut plus en retrait, je n’ai pas perçu une progression dans son approche de la lidia malgré les conseils de J. A. Campuzano très présent ! À sa décharge le 1er compliqué, sans doute le plus dangereux du lot avec une corne chercheuse et qui lui infligea une impressionnante voltereta ! De quoi refroidir les ardeurs de ce valeureux novillero… sans perdre les papiers, il ne fut pas convaincant tout en montrant les meilleures choses de la tarde sans doute.
Jorge RICO,
totalement inconnu que je découvrais… restera inédit avec une prestation qui laisse sceptique quant à son devenir. Le superbe colorado sorti en 2 restera inédit hélas à la muleta !
Pas une passe quieto, en permanence sur le reculoir, sans aucun recours ! Il a erré dans ce ruedo et a connu une vraie débâcle à l’épée et au descabello (3 avis au 5e) laissant aux aficionados présents une bien piètre image de la suerte de matar et le sentiment de malaise que cela engendre pour le néophyte !
El Adoureño,
est aux portes de son alternative dacquoise…il revenait aussi de sa cornada toute récente reçue à Hagetmau ! Il inspire la sympathie, on sent son envie, son désir de triompher…mais vouloir n’est pas pouvoir ! J’aurai souhaité entrevoir chez lui plus de sérieux dans sa lidia, un toreo plus dominateur… ce ne fut pas le cas et ce n’est pas l’oreille cadeau à l’ultime qui masquera l’échec face à ce novillo le plus complet ! À son crédit son enthousiasme communicatif, suerte…
Au final le mayoral fut invité légitimement à saluer ! Les novilleros et leur entourage sans doute n’ont pas partagé cette vision des choses…
Aussi, c’est avec grand intérêt que je suivrais la corrida du jeudi 16 août à Tafalla ou les Toros de AGUADULCE seront à l’affiche ! Mais à 4 ans cette fois ci… ( David Mora, Daniel Luque et Borja Jiménez).
Laurent BERNEDE