MAURRIN. DIMANCHE 5 AOÛT. 19H.
4e novillada concours de ganaderias sans picadors
Village de 450 habitants, l’affiche avait réuni 300 spectateurs bravant la chaleur. Ce public garnissait la moitié des arènes construites par les bénévoles de la commune en 1995, rénovées en 2015.
Maurrin ? Certains se posant la question à Riscle la veille… est un village landais situé à 11 kms de Mont-de-Marsan, proche du Gers, sur la route allant vers Auch, à 17 kms du Houga.
Cette novillada est organisée conjointement par le Comité des Fêtes et la peña Toro Cardeno de Grenade-sur-l’Adour.
300 entrées (et combien de revisteros ?), cela suffira-t’il pour une édition 2019 ?
Valentin Hoyos Calama, présent à Riscle la veille, hérita d’un Alma Serena d’origine Miranda de Pericalvo, bien bâti, à la superbe tête. Cet élève de l’école taurine de Salamanque, finaliste du bolsin de Bougue ne m’enflamma guère (heureusement, vu les degrés affichés !). Il récite et manie la muleta loin du corps. Quelques coups de tête de l’eral se défendant, glissant vers les planches. Epée au 3/4, efficace. Vuelta.
Solal Calmet Solalito, vainqueur du bolsin de Bougue, ne s’est pas véritablement entendu avec Enamorado (un comble!), le Casanueva castaño bociblanco à la cambrure soutenue. Il posa 3 paires de bâtonnets, la 3e ne convenant pas, il nous offrit une dernière comme il le propose souvent, plus aboutie.
Solal tient le bicho au milieu du ruedo qui humilie tout en donnant quelques coups de trombine désordonnés, manifestant sa faiblesse. Le Nîmois ne sut pas trop composer avec cet état. Quieto malgré tout, il aligna des séries allurées des deux mains. Mais sans que cela soit parfait, Solal nous offrit une faena sérieuse et bien construite. Il faut être deux pour cela, les qualités du Casanueva l'aidèrent. Échec à la mort. Silence.
Yon Lamothe récolta le dessert dominical, Tibielo, l’Alma Serena issu de Garcigrande. Qui dit Garcigrande, dit noblesse. Bon capote du Tarusate et le bicho étale ses qualités avec vivacité. Des séries de la gauche, plus templées à droite. Entière de côté. 2 oreilles (… une pour l’eral). Arrastre applaudi.
Javier Adan de l’école madrilène El Yiyo, faisait sa présentation en France, revêtant l’habit de lumière pour la première fois. Dur baptême ! Il lui fut servi une vache de La Espera et l’une des pires ! Une honte. Honte à l’éleveur qui mérite le purgatoire ! Quant à l’enfer, c’est Javier qui le visita. Il se bagarra avec cet animal débile et sans race. Il se croisa, mit la jambe, ne renonçant jamais, bousculé, désarmé maintes fois. La mort fut pénible, un avis. Palmitas.
J’ai entraperçu des qualités chez ce jeune madrilène, triomphateur du bolsin de Colmenar Viejo. Il obtint quelques points positifs sur la fin de sa faena. A revoir.
Les prix de l’ACOSO au meilleur novillo revint donc à Tibielo d’Alma Serena et celui du meilleur novillero, à Yon Lamothe.
La peña Toro Cardeno remit son prix à Solalito pour sa faena.
Gilbert LAMARQUE
Toutes mes plates excuses pour ce "reportage" photographique tronqué. Après Valentin et Solalito ce fut le trou noir ! Une batterie non rechargée. Quelle faute ! Oui, mais une faute de jeunesse !