ROQUEFORT. DIMANCHE 19 AOÛT
11h. Ciel d’azur, soleil généreux. 350 spectateurs.
Guardiola / Santa Coloma ou l’Astarac / Turquay.
Pas photo, ce matin entre les pensionnaires du Cantaou et ceux du Mas de Cavales.
En effet, les erales de Bars se montrèrent légers, faiblards et quelconques, ceux d’Eyguières plus haut, plus de tête, plus lourds, plus encastés, mention spéciale au second sorti en 4e, excellent sujet à ravir l’aficionado.
Joao d’ALVA,
(blanc et or) remplaça Alejandro CANO blessé à Dax. L’élève de l’école José-Falcon de Vila Franca de Xira dans la proche région de Lisbonne, ancienne province du Ribatejo, se montra à son avantage, de surcroît bon banderillero.
Il hérita aux hors-d’œuvre du premier Astarac ayant tendance à partir vers les tablas. Après séries de derechazos et naturelles, d’ALVA le travailla en querencia : redondos et desplante. Belle épée après pinchazo : oreille, palmas à l’arrastre.
Le Turquay plus imposant fut bien accueilli à la cape. Joao très à l’aise sur un bon tercio de banderilles. Muleta souvent chiffonnée, il finit par s’accorder avec le cornu qui décochait quelques hachazos. Echec aux aciers, silence, arrastre applaudi.
Yon LAMOTHE,
(bordeaux et or) débuta lui aussi avec son pensionnaire de l’Astarac en délicatesse avec sa patte antérieure droite, partie inférieure. La faena qui en découla, n’aura que peu d’intérêt, Yon jouant l’infirmier. 3/4 de lame, oreille.
Son Turquay, plus haut, plus lourd dans le type Santa Coloma, balada quelque peu le Tarusate. Le jeune apprenti toujours profilé, ne mit jamais la jambe. Il passa à côté d’un bon sujet permettant de progresser. Celui-ci humiliant, encasté. Entière concluante, oreille. La dépouille de cet excellent eral fut chaudement applaudie.
Les Turquay moururent la bouche cousue.
Présidence : Guy Tanguy.
18h. Chaleur. 2/3 du rond.
Le bal des remplaçants.
Du cartel initial, JUANITO et El ADOUREÑO glissèrent fort opportunément pour céder la place à Kevin de LUIS et Aquilino GIRÓN. Curieux.
Kevin de LUIS a fait ses débuts avec picadors à Moralzarzal (Madrid) le 27 septembre 2014. Ce n’est donc pas un perdreau de l’année.
Quant à Aquilino GIRÓN, nous l’avons découvert à Céret, le 15 juin, à son avantage, bataillant devant un Maria Cascón impressionnant et un Raso de Portillo encasté. Le natif de Grenade avait encore dans les Landes, du pain sur la planche.
Si les piétons disparurent de l’affiche, les Conde de la Maza arrivés tout frais de Morón de la Frontera (Séville) étaient eux, venus pour en découdre avec des arguments. Aucun doute à ce sujet.
Les "novillos" à la devise rouge et noir, imposants, finement et longuement armés firent frissonner le public sous 30° à l’ombre. Tous furent acclamés à leur sortie.
Kevin de LUIS tomba sur un Nuñez barbeando las tablas. Le piquero lui administra à juste titre deux puyazos. Pas une seule passe de cape au préalable. Des passes isolées des deux mains. Le Conde n’est pas joueur toisant haut le novillero. Une demie plate et en arrière, salut.
Le 4e est accueilli par de bonnes véroniques. Ce negro se montra plus coopératif. Une bonne première pique, une seconde mesurée. Doblones avortés, le novillo a une charge suffisamment longue mais c’est une faenita qui nous est servie. Entière de côté, l’oreille ne s’imposait pas.
Aquilino GIRÓN
Le Conde sorti en 2e freine des pattes avant au capote. Par contre, il prend une première vara en mettant les reins, la seconde itou. Brindis au public. De meilleures possibilités corne gauche mais revenu à droite, belle série de muletazos sans que la toile soit en contact. Ce qui n’était pas le cas auparavant. Aquilino prend l’épée, dommage dans la lancée, une autre série était possible et souhaitée. Entière après 3 tentatives mais vuelta pour l’envie et l’entrega.
Le 5e prend 3 piques sans pousser. Salut des banderilleros. A. GIRÓN se fera accrocher maintes fois la flanelle. Faena a menos. Une grande estocade au 2e essai, oreille.
Maxime SOLERA
Mais qu’est venu faire Maxime SOLERA ? Le seul présent du cartel originel s’est liquéfié, complètement absent.
Le Turquay sobrero efflanqué remplaçant le 3e invalide aurait pu passer inaperçu. Après 2 piques, le novillo prend un maximum de défauts dès l’entame près des planches. Il méritait mieux.
Rien, désolant. La mort frise le 3e avis… bronca.
Le dernier sort coiffé très haut et très fin. 2 vilaines puyas. Le Conde se réfugie aux tablas complètement décasté. Une pierre, pas un caillou, non, un rocher. Aucun soupçon de faena, impossible. La mort est encore fort pénible. Bronca bis.
Où donc est passé le Maxime de Boujan ?
Les Conde fidèles à leur triste réputation. Un magnifique envoi mais des toros rugueux, fortement armés et hélas à la caste évaporée.
Les enfants du Conde s’entêtent et ne sortent que peu de pensionnaires. En 2017, 2 corridas, 2 novilladas et ce fut une année faste !
Bravo et respect à ces trois novilleros d’être venus relever ce défi quasi impossible.
Présidence : Jacques GRUÉ.
Carton rouge à l’organisation qui en manqua. On vous promène l’après-midi de guichet en guichet (3) pour acheter votre billet. Le matin à l’heure de la nsp aucune possibilité pour obtenir le billet de la tarde. Une fois votre sésame en main, vous partez à l’opposé pour vous faire rapatrier à la porte principale. Aucune indication, aucun panneau.
Banderilles noires : l’aspect très désagréable se situe au niveau de votre porte-monnaie. En effet, on vous affiche que les deux derniers rangs soleil sont complets. Soit. Une fois en place, vous êtes le témoin ahuri (cela me caractérise) que des chapelets de places sont vacants sur ces deux derniers rangs = 7 euros en sus.
Merci pour cette marque de bienveillance aux fidèles à cette journée roquefortoise.
Je saurai m’en souvenir.
Gilbert LAMARQUE