LES CARTELS A VENIR
NÎMES PENTECÔTE.
Enfin, plus d’harmonie, moins de tapage !
Une novillada "triangulaire" : Espagne, Mexique, France. A savoir, Francisco de Manuel, Diego San Román, El Rafi et la ganaderia Pagès-Mailhan d’origine Santa Coloma-Parladé.
Une corrida qui verra défiler 3 Français 3 : les Thomas Joubert et Dufau ainsi que Juan Leal devant les Domecq d’El Torero.
Antonio Ferrera, chef de lidia, remplace Enrique Ponce, accompagné d’Emilio de Justo et Toñete qui coupa 3 oreilles ici même lors de son alternative le 15/09/18. Ils combattront des Jandilla, les pupilles de Borja Domecq qui procurent actuellement beaucoup d’enthousiasme.
La matinée du dimanche sera dédiée aux styles tauromachiques aussi divers que la profondeur de Diego Urdiales – qui doit-être de tous les cartels d’arènes de 1ere catégorie ‒, le volontaire murciano Paco Ureña, meurtri gravement à Albacete et l’espoir andalou Pablo Aguado dont la superficialité ne doit pas cacher l’esthétisme. Ils seront opposés aux Domecq de Victoriano del Río.
Les Domecq – encore ! ‒ de Juan Pedro fouleront le sable le dimanche après vêpres pour un mano a mano (!) entre Sébastien Castella et le fougueux péruvien n°1 de l’escalafón, Andrés Roca Rey. « Le choc des titans* » est-il écrit en présentation.
Enfin, les prestigieux Victorino clôtureront la feria. Aux Vendanges passées, ce fer avait triomphé. Ils seront combattus par le lidiador Octavio Chacón, le revenant Rubén Pinar qui fera son retour dans l’amphithéâtre gardois après neuf ans d’absence ou d’oubli, c’est selon, et la belle main gauche du sévillan Pepe Moral.
De l’intérêt pour cette Pentecôte à l’allure moins racoleuse avec des jeunes loups aux dents aiguës, des Français aux dents blanches, des toreros espérés, des combattants, la présence évitée de figuras, pas de Chamaco ou de Jesulín non plus, mais par contre, encore une dose de Domecq dépassant les prescriptions médicales.
Un vent de jeunesse souffle sur le ruedo gardois où Ferrera, Castella et Urdiales font figures de dinosaures.
Que les anxieux, les inquiets se rassurent : Ponce et El Juli vendangeront en Septembre !
* Dans la mythologie grecque, les Titans, divinités, ont précédé les dieux de l’Olympe. Enfin, selon le Larousse, des personnes qui dépassent la force et la taille du commun des mortels. Quand même !
Mais nous sommes à Nîmes. La métropole de Marseille n’est qu’à 110 kms !
Gilbert LAMARQUE
CARTELS MADELEINE.
Le Moun, les halles. Samedi 6 avril, jour de marché et ¡ Viva Zapata !
Au Moyen Âge, le roi percevait, grâce à un droit domanial, un impôt sur les marchandises qui se pesaient sous les halles et qui était appelé droit de pesage.
Méfiant, je me rendis à la capitale des Landes, armé d’un petit cabas pensant faire mes emplettes chichement. Oui, mais au diable la parcimonie, les années se suivant sans toujours se ressembler, les produits proposés étaient plus alléchants que d’ordinaire.
Tout d’abord, devisons sur l’art pictural et graphique.
Après Botero et ses rondeurs, influencé par l’Art précolombien et populaire, l’Espagnol de Palma de Mallorca, Domingo Zapata, « le nouveau Andy Wharol de ce siècle » ( The New York Post) qui est plus ancré dans le Néo-expressionnisme que le Pop art, me semble-t’il, est donc le signataire de l’affiche de la Madeleine, millésime 2019. Sachez que D. Zapata était l'auteur de l'affiche arlésienne pour la Feria du Riz ainsi que le décorateur du ruedo pour la corrida goyesque. Rien de nouveau sous le soleil pour l'initiative, l'originalité, la créativité montoises !
Pour 2020, je propose : l’Arte povera, mouvement artistique italien "Art pauvre" qui ne devrait pas coûter très cher ! Ou bien, l’Art brut, terme par lequel Jean Dubuffet désignait les productions de personnes exemptes de culture artistique. Un art qui comprend à la fois, l’art des fous et celui des marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés auxquels j’ai envie de rajouter les aficionados a los toros. Pas cher, non plus !
Passons plus sérieusement aux cartels… et aux bavardages et boniments : 1 heure 15 !
La Quinta réinvité me semble cohérent, les fades Luis Algarra conviés pour ne pas nous resservir Juan Pedro Domecq, mais c’est tout comme ! Fuente Ymbro soit, Nuñez del Cuvillo sollicité sans interruption depuis 2016 était dévolu à Enrique 1er ! Pourquoi pas Jandilla, du "bon" Domecq qui brille aujourd’hui ? Et enfin, Victorino pour conclure dignement.
La tendance s’équilibre. En effet, en 2017 et 2018, 2/5e était livré aux toristas, cette année 3/5e, disons plutôt 2,5/5e car Fuente Ymbro, voire La Quinta ne sont pas des Cebada Gago, Dolores Aguirre ou autres Saltillo.
Absents Morante, El Juli, J.-M. Manzanares mais aussi, hélas, J. Garrido, J. del Álamo, Pepe Moral, J. Galdós, Rubén Pinar, mais à ce compte-là, il faut allonger la feria ! A. Lamelas lui aussi absent ainsi que des cartels de Vic, se consolera petitement à Aignan.
Le roi Enrique, forfait, remplacé par Diego Urdiales, le grand absent, en chef de lidia, cela aurait eu de la gueule, non ? Et bien non, Paco Ureña change de jour et prend la place de sa Majesté en chef de lidia, et apparaît, la veille à sa place A. Lopez Simón. Dax fêtera le vingtième anniversaire d’alternative du Riojano prise dans la bonne ville thermale, un bon point. C’était le 15 août 1999 !
La novillada piquée toujours en nocturne, non ! Novillos d’Ave María dernière acquisition de Robert Margé et de Philippe Pagès, située en Andalousie à Villanueva del Rio y Minas. Pour le choix des jeunes piétons, nous verrons plus tard.
La non piquée : un tirage au sort des ganaderias du Sud-Ouest. Le vainqueur 2018, Casanueva invité d’office accompagné par Malabat, La Espera et Alma Serena. Les quatre ganaderias landaises ! Le Lartet a décliné sa participation éventuelle et J.-L. Darré n’a pas vu son bulletin sortir de l’urne.
En conclusion, mon panier est mieux garni que pour la précédente Madeleine. Je vais donc devoir débourser plus pour le droit de pesage !
Mais arrêtons de geindre et tournons-nous plutôt vers le soleil qui brille pour chacun d’entre nous.
Voilà, c’est un avis comme un autre, mais c’est le mien.
Chacun s’abreuvant à la source qui lui convient… et la pluie ne fut pas invitée !
Gilbert LAMARQUE
JOURNEE TAURINE DE SAINT-PERDON.
Cette année 2019 est une année un peu spéciale pour la Peña La Muleta, organisatrice de l’évènement. C’est en effet le triple anniversaire d’une décade passée, importante pour elle.
Premièrement, le dixième anniversaire de la prise en responsabilité de l’organisation de la journée taurine dans le cadre des fêtes du village,
Deuxièmement, le dixième anniversaire de l’incendie des arènes communales,
Et enfin, troisièmement, le dixième anniversaire de l’accueil chaleureux de la municipalité montoise mettant gratuitement à la disposition de Saint-Perdon l’utilisation de la plaza montoise.
Samedi 06 avril, place du Théâtre à Mont de Marsan, la Peña La Muleta était invitée, dans le cadre de la présentation des cartels montois, à présenter l’affiche de sa journée taurine qui traditionnellement se déroule le dernier week-end d’Août.
Certes, elle était invitée à une belle table, un tremplin fort intéressant pour se faire voir, encore eut-il fallu que le monde présent pour les cartels montois soit resté jusqu’à la fin. Las, les gens présent en nombre important, lassés par les monologues assommants de notre célébrité cantonale, étaient partis lors de la divulgation de l’affiche présentée, il est vrai en toute fin de cérémonie…
A quoi sert d'être invité à une table si majestueuse soit-elle si les assiettes sont vides ???
En tout état de cause et, pour parler de ce qui nous intéresse vraiment, lorsque l’on connaît un peu l’historique de la Peña, l’on peut dire que cette journée est bien "montée" sur le plan taurin.
En matinée, quatre novillos de Baltasar Ibán.
Cette ganaderia a fait le bonheur (prix du meilleur lot de novillos du Sud-Ouest 2011), de l’organisation quatre années de suite. Il est donc normal de les retrouver sur l’affiche.
L’après midi, traditionnelle novillada concours (7ème) où l’on retrouve les fers qui, pour certains ont gagné le concours, pour d’autres ont démontré de grandes qualités et qui pour d’autres ont laissé entrevoir des possibilités sans pouvoir aller jusqu’au bout.
Cette ganaderia fait partie de cette dernière catégorie. Rappelons- nous cette magnifique estampe sortie du toril l’an passé malheureusement devenue trop vite invalide et donc impropre à la lidia. Ce fer est d’encaste Vega-Villar.
Cet élevage de sang Juan Pedro Domecq / Aldeanueva nous a été présenté comme étant "les petits frères des Pedrazas de Yeltes". Quid de ces fameux Pedrazas qui ont gagné deux fois le concours !!! Ils n’ont pas pu, ou n’ont pas voulu ?
Cette ganaderia d’encaste Santa Coloma, est issue de la partition de l’élevage de Buendía, élevage qui fut le dernier à fouler le sable des arènes saint-perdonnaises en 2008.
C’est l’encaste minoritaire de Veragua qui est à l’honneur avec cet élevage. On garde en mémoire le très bon novillo sorti lors de la novillada concours de 2016. Espérons que cette année ce novillo ne croise pas la route d’une "figurita" en mal de notoriété et d’exigences comme ce fut le cas en 2016.
Deux fois présents au cartel saint-perdonnais, les Pedrajas de Jean-Louis Darré ont gagné le droit d’être dans ce cartel commémoratif. Lors de sa deuxième présence en 2015, il se partageait le prix avec les Pedrazas.
Vainqueur du prix en 2017 pour sa présentation en France cette ganaderia de sang Juan Pedro Domecq / Gerardo Ortega - Marqués de Domecq est très justement renouvelé cette année.
Pour cette journée commémorative la Peña renoue donc, pour la novillada concours, avec sa ligne directrice de départ, à savoir la variété des encastes dont certaines minoritaires. Il n’en reste pas moins vrai que cette journée sera un challenge important pour cette jeune organisation tant sur le plan du résultat technique que sur le plan du financier. Cette journée organisée intégralement hors de leurs terres originelles (!!!) représente un risque important dont toutes les retombées ont bien été, je n'en doute pas, appréciées à leurs justes valeurs .
L’ambition est un moteur…
Souhaitons-leur une belle réussite.
Patrick SOUX