FÊTES DES ARSOUILLOS. AIRE. 1er MAI.
A ma droite, 6 magnifiques novillos noirs déclinant des robes bragado meano lista pecho ou bragado corrido ou bien algo entrepelado bragado corrido salpicado… C’est clair ? Non, c’est noir !… de belle présentation, bien coiffés. A ma gauche, le valeureux Juan Carlos Carballo de Cáceres, le gaucher de Martigues, Maxime Solera et le Béarnais Dorian Canton dans le doute.
Carballo et Solera se retrouveront le 14 juillet à Céret pour combattre les "patas blancas" de Monteviejo.
Au dessus du ring, un astre en mode « je lève le pied, c’est le 1er mai ! » et les tendidos à demi garnis en comptant les cinq bandas.
Point de « brise aux parfums caressants », point de calme, de silence. Desafío des bandas, joute musicale dans les arènes se traduisant pour certains grincheux par « beaucoup de bruit pour rien ».
Les Armagnacs d’Eauze en musique officielle, le "Se Canto" avant le paseo, le pasodoble "Ivan Fandiño" à la mort du 3e novillo, en hommage au torero d’Orduña et "la Jota de los Toros" à l’entrée du dernier cornu.
Voilà pour le tableau. Rajoutons bien sûr que les 6 novillos sont de Juan Luis Fraile y Martín (herederos), du Santa Coloma par Graciliano Pérez Tabernero. Les 3 premiers fort compliqués, les 3 suivants beaucoup plus "toréables". Les premiers violents, les seconds plus faibles mais plus nobles aussi. Et tous ne rechignant pas à s’élancer vers la pièce montée mais sortant sans sollicitations des peones.
Du dur pour des novilleros encore tendres.
Juan Carlos Carballo
donne de la voix sans cesse. Les bandas aussi, bruyantes sur les tendidos semblant ne pas respecter le spectacle se déroulant plus bas. Le garçon est décidé mais "Jacosino" ne l’entend pas ainsi, répandant sa violence et chargeant peu. Faena courte, avis, entière et silence. C’est mieux avec "Garbancero", collaborateur, chargeant avec sincérité. Sincère aussi, la faena de J.-C. Le côté gauche manifestement plus délicat. Il tue d’une entière en s’engageant terriblement, il virevolte sur la corne, spectaculaire. Mort aux tablas du manso con casta. Oreille et arrastre applaudi. Carballo se dirige ensuite vers l’infirmerie pour ne plus réapparaître.
Maxime Solera
reçoit a porta gayola, "Rosero" peu intéressé dans un premier temps par l’homme à genoux. Celui-ci avance, Maxime et sa cape reculent. Le Fraile est mal piqué et peu. Brindis aux Arsouillos. Muleta éreintée, c’est une faillite.
"Espartillo" quant à lui, est trop châtié. Séries des deux mains, la corne gauche s’avère épineuse, retour à droite. La faena est longue sans aucune transmission.
Par deux fois, Maxime éprouvera de grosses difficultés à l’estoc. Silence et silence.
Dorian Canton
met beaucoup de douceur dans sa cape pour accueillir "Sortijillo". Mais le travail va a menos, court de charge, le Fraile est faible. Échec à l’épée, silence.
Le dernier, "Jaquetón", était prévu comme sobrero mais l’éleveur souhaitait le faire sortir. Le bizco sort seul des deux piques, il est noble, la charge est bonne et Dorian baisse la main. Mais cela ne plaît guère au bicho qui reluque les tablas et qui finit par s’y réfugier à la fin d’une série. Le novillero ne réussissant pas à le garder à sa main. Manoletinas de clôture, entière plate, un avis et oreille désirée.
Manolito de los Reyes et Mathieu Guillon saluent au 3e , El Santo et Manolito au 6e.
17 piques/rencontres avec la cavalerie madrilène Garcia. Celle de Bonijol n’a pu se déplacer depuis Laas (Mirande) pour un problème sanitaire (?).
Présidence sobre de Pascal Darquié.
… ¡ RIAÚ RIAÚ… !
Gilbert LAMARQUE
Reportage photos Laurent Bernede