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CAPTIEUX : où sont les braves ?

Publié le par Cositas de toros

CAPTIEUX : où sont les braves ?

     Arènes Jean-Sango, dimanche 2 juin, paseo à 17h 06, le temps d’applaudir les bénévoles qui œuvrent un peu plus chaque année pour rénover la placita.

 

     Rugby y Toros 2019 a vécu et ne nous laissera pas un souvenir infini. La faute est due à un lot d’El Freixo du maestro El Juli, de bon tamaño, pauvrement armé, (parfois équivoque), sans fond, ni race, très discret sous le fer en sept rencontres, chargeant court à la muleta, certains se défendant du chef. De la transmission, il n’y en eu peu et des options guère plus.

Le quotidien Sud-Ouest titrait : "L’heure des braves ce dimanche dans les arènes de Captieux". Les braves ont été tous ces aficionados et autres âmes perdues bravant ces premières fortes chaleurs ainsi que l’ennui qui flotta au dessus du ruedo capsylvain.

 

 

     Le colorado d’ouverture peu piqué, nous instruit rapidement sur la suite à venir.

 

                                                Dorian Canton

(silence aux deux) enchaîne des séries toutes en douceur, la noblesse fade du bicho se répand alors sur une faena sans transmission. Entière basse.

Le quatrième, après deux largas afaroladas de rodillas et un brelan de véroniques posées, prend deux rations de fer, la seconde la « meilleure » de la tarde. Suivent des passes inversées, des séries sobres des deux mains. Las, la charge du bicho se raccourcissant, la besogne est abrégée. Manoletinas, pecho  pinchazo, mete y saca et entière caída.

 

                                            José Fernando Molina

(silence aux deux), inconnu de la plupart du public, engage des derechazos main basse, les naturelles sont plus convulsives d’où le retour à droite. La sosería du cornu fait bien vite baisser l’intérêt. L’Albaceteño est accroché, s’engageant pour une demie concluante. Le quinto se défend sans cesse, se retournant comme nos petits félins domestiques, étalant son genio, il offre peu de choix au novillero bousculé. Trois quarts de lame trasera au second essai.

 

                                                      Borja Collado

(oreille, avis et silence) se dispute avec un negro peu piqué, qui aurait mérité un nouvel engagement devant la cavalerie d’Heyral. De charges réduites, il envoie malgré tout le chaval au tapis par deux fois. Les derrotes sont perpétuels et ceci se termine par des manoletinas et une entière fulgurante. Celle-ci ainsi que les volteretas font tomber l’unique pavillon dominical.

Le sixième, le plus lourd, est un magnifique burraco qui supporte une pique longue en poussant. Le Valencien déroule plusieurs séries droitières auxquelles les tendidos répondent. Mais le noble toro s’étiole, la faena va donc a menos et s’achève par une bousculade, des manoletinas encore et toujours, et une mort difficile.

 

 

     Seul, Borja Collado fit preuve d’urbanités envers la présidence lors de la demande du changement de tercio de varas, ses compagnons ne s’en tenant qu’à faire tourner l’index au dessus de l’épaule sans un regard vers le palco, un détail pour certains. Cela ne s’apprend pas dans les écoles taurines où l’on vous parle sans cesse de respect ! Merci à l’ami béarnais, mon homonyme qui me fit après la course, ce commentaire opportun.

 

     Les prix proposés restent desiertos. Seul le prix de la meilleure brega est attribué à la cuadrilla de J.F. Molina.

Le public venu nombreux s’en est allé déçu de ce beau campo de feria.

 

Rugby y Toros. Minotaure de David Debenest. Ph. G. Lamarque

                        

                                                               Gilbert Lamarque

 

PS qui n’en est pas un et qui n’a rien à voir, quoique :

Michel Serres, le philosophe bienveillant, l’optimiste résolu, né à Agen sur les bords de Garonne, nous a quitté la veille à 88 ans. Il écrivait : « le savoir rend heureux, car il rend libre. »

Lui, l’auteur en 1999 de Variations sur le Corps, qui ici, faisait penser à Michel Leiris qui racontait qu’on ne devait concevoir la littérature que comme une tauromachie où la menace de la corne y serait toujours présente, comme la chute libre du corps qui a lâché prise en escalade, chez M. Serres.

… Quand tout peut ramener à la Tauromachie.

 

Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.

Photos, Fred Martinez.

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