PENTECÔTAVIC BILAN
En guise de conclusion quelques diversions et avis raisonnables
Esprit
La Pentecôte célèbre l’effusion du Saint-Esprit. Ne l’avions-nous pas déjà reçue dès notre baptême ?
L’Esprit-Saint ne vola pas telle la blanche colombe au-dessus de l’abîme vicoise. Ici, il ne fut pas question d’Amour et les Apôtres assis sur les tendidos ont été témoins que l’Esprit qui, durant ces trois jours a soufflé en rafales, ne fut pas très « catholique » !
Nous étions parfois plus près de l’Enfer et des vacheries du dieu Hadès. Et si pour Sartre « L’Enfer c’est les autres », ici, l’Enfer fut ce contingent de toros déclinant un âge canonique, âge souvent requis pour exercer certaines fonctions ecclésiastiques. Ces toros n’étaient certes pas des enfants de chœur, ils étaient là pour balancer des coups de corne et non pas d’encensoir.
Voyez l’état civil de certains :
- "Quejica", Cebada Gago né en octobre 2013 : 5 ans et 8 mois.
- "Pinillo", même élevage, décembre 2013.
- "Matablanca" de La Quinta, né en octobre 2013, le vainqueur de la concours, une exception.
-"Sombrillo", le sobrero de Pedraza, né en octobre 2013…
… et combien de toros nés dans les premiers mois de 2014, donc de plus de 5 ans ?
Malgré tout, le bon Esprit a souvent soufflé, pas de blessure à déplorer ni d’incident grave.
Que cela se poursuive de même manière « dans les siècles des siècles ». Amen !
¡ 6 Batacazos 6 !
Voici une galerie de photos concernant les chutes de la cavalerie, les batacazos.
Et il y en eut !
Chaises musicales ou fausses notes ?
« C’est un beau roman, c’est une belle histoire... »
Cela aurait pu être un beau roman, pour Román qui, suite à son succès isidril du 30 mai, avait obtenu les trois substitutions d’Emilio de Justo blessé le 2 juin à Cáceres, à savoir Nîmes, Madrid et Vic. Trois arènes de 1ère catégorie ! Après Nîmes où il obtint une oreille, Patatras ! À Las Ventas, un Baltasar Ibán infligea une terrible cornada au jeune valencien (pronostic très grave).
Le beau roman inachevé se transforma en une belle histoire pour le vaillant Miguel Ángel Pacheco qui, terminant tout juste avec son dernier Dolores Aguirre, se vit offrir une place pour le cartel du lendemain.
La NSP, nous n’y étions pas.
(Résumé pioché dans la presse)
4 erales de Pagès-Mailhan, le 4e pour le vainqueur.
Christian Pajero, le vainqueur du Bolsin de Bougue, construisit une élégante faena des deux mains avec aguante et temple. Une entière foudroyante et deux oreilles.
Il combattit le 4e et livra une faena qui ira a menos, entière delanterita, vuelta. Il reçut le prix « Toros y Vino » et celui de l’ACOSO.
David Garcia : avis et vuelta.
Solalito : avis et salut.
Salut du ganadero, les erales bien présentés avec caste et noblesse.
… et le bilan.
Belle édition vicoise avec les corridas de Cebada Gago, Pedraza de Yeltes et la concours où s’illustra "Matablanca" de La Quinta, le vainqueur indiscutable.
Les toreros en demie teinte, normal au pays du Toro-Toro mais l’oreille de Lopez Chaves ainsi que celle de Pacheco ont compté. Triomphateur, Daniel Luque, lidiador mais surtout excellent chef de lidia.
Une valeur sûre, le piquero Tito Sandoval. Une estampe, "Excitado" de Partido de Resina, un vrai Pablo Romero.
Et de l’avis unanime, la magnifique prestation des chevaux « légers » de la Cuadra Garcia, chevaux mobiles et endurants.
Nous reviendrons en Fezensac, mais chers Vicois, rajeunissez le cheptel et abandonnez donc quelques « toros de Madrid », laissez-les pour Las Ventas. Néanmoins, nous reprendrons la route de Vic.
Gilbert LAMARQUE
PS: Un petit rappel, si vous désirez voir les photos en plein écran, cliquez sur les portes des arènes.