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PENTECÔTAVIC I

Publié le par Cositas de toros

PENTECÔTAVIC I

SAMEDI 8 JUIN. JOUR 1

 

         La Gascogne et le Béarn a hombros !

     Le matin, novillada de 4 El Retamar, Dorian Canton « triomphe », une et une oreille. L’après-midi, corrida de Cebada Gago, Thomas Dufau « triomphe », une et une oreille.

Sur le papier… journal : Super ! « Les rois », « Le triomphe »… Ouais !

L’empêcheur de tourner en rond que je suis, le grincheux, l’éternel insatisfait a découvert que les terres vicoises, ô miracle !, ont rendu la vue aux aveugles et concédé la délivrance aux possédés !

Soyons sérieux et simplement réalistes, une récompense par spectacle aurait été en symbiose avec le présumé esprit vicois et de sa plaza, enceinte fortifiée. Miracle, esprit, fantôme, spectre, apparition, chimère… Le choix est abondant.

Voilà que les présidences ont perdu de leur résistance, de leur fermeté, en un verbe, elles se ramollissent. Le prochain miracle vicois sera de rendre à la présidence sa consistance, sa rigueur, son discernement, en un mot, son jugement.

Allez, ce n’est qu’un détail, une broutille. Ne gâchons pas la joie d’un certain public car ce fut une belle journée de tauromachie par un grand ciel bleu accompagné d’un petit air vif avant que l’astre ne prenne le trône du roi.

 

     A 11h, 4 El Retamar, d’origine Nuñez (m’) ont déçu. L’année passée, le quatrième et dernier du même élevage, "Avecejón" qui prit quatre piques, fut honoré de la vuelta al ruedo, le piquero Laurent Langlois ovationné. Les cornus du jour sont inégaux de trapío et de tête, plutôt léger le 1, les suivants applaudis à leur entrée mais tous manquant de cette force et de chispa qui permettent une matinée entretenue. Chacun reçoit une paire de puyas et se montrent nobles par la suite.

 

     Le premier sort sans gloire de deux piques traseras et après un tercio de banderilles bien réalisé par El Galo, celui-ci brinde au public, au ciel puis à Manolo Vanegas. Le bicho a peu de charge se défendant. La faena s’étiole, longuette. Échec aux aciers, silence.

Le manso troisième ne se montre guère brillant sous le peto. Le tercio de palos partagé avec David Adalid est de bonne facture. Après brindis à papa Michel, le fiston ne trouve pas ses repères et c’est le novillo qui mène le tempo devant un garçon dépassé qui s’écroule lors de la mise à mort. Avis et sifflets. Il sut se montrer à son avantage capea en mains, mais El Galo ne sut pas sortir ses ergots, même les poules ce matin, ne courraient aucun risque.

 

   Le deuxième est bien accueilli à la cape par Dorian Canton. Le cornu mal piqué pousse timidement sous le cheval de la cuadra madrilène Garcia. Les séries des deux mains à mi hauteur s’enchaînent déclenchant la musique. Mais le Béarnais termine comme souvent en mode brouillon. Il tue d’une belle épée engagée, en place et le mouchoir émerge du palco.

Le quatrième et dernier est discret sous le caparaçon, Manolito de los Reyes salue après la troisième paire de banderilles. Un moment cocasse lorsque sur une cambiada, le novillo décoche un croche-patte à Dorian s’affalant sur le sable tout à côté du bicho qui en fait de même. Sinon la faena est fade manquant de transmission, le Retamar n’étant pas mis en valeur. Dommage, le Béarnais se croisant enfin, conclue par de bons derechazos, son opposant "humiliant". Trop tard. Entière caídita après pinchazo, pétition contestée, oreille.

 

     Ce fut un festival de toreo profilé. Le sobresaliente, Víctor Manuel Rodado (même fonction en 2018) resta inédit. Moins d’une demie arène par un temps agréable.

 

  

 

Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
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Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.

Photos, Fred Martinez.

      « A las seis en punto », le défilé de Cebada Gago commence, les vedettes ont revêtu de belles robes soignant leur coiffure, d’une plastique à faire pâmer toutes les vaches des pâturages environnants !

Ils prennent dix-sept piques ou rencontres, tous braves malgré la médiocrité de certains piqueros, demandant l’état civil de chaque gestionnaire de muleta. De la force, du caractère, du toro dur, de l’intensité, de la caste.

 

    Et les hommes ? Pour cette tarde, « c’est Dufau qu’il vous faut ! » Mais n’exagérons pas  ! Octavio Chacón traverse le désert stérile en ce début de temporada. Dominé, le bon chef de lidia est en échec. Il salua au premier après une entière de côté. Le Cebada ne lui permet qu’une première série de derechazos. Le quatrième, magnifique sardo astifino est fort mal piqué. Bronca au picador qui peut la partager avec son maestro. "Espabilado" ne charge quasiment pas, avance à peine, attendant le moment opportun pour décocher le mauvais coup. Chacón s’arrime, le Cebada est vainqueur haut la main, mais en tauromachie même le vainqueur est envoyé ad patres ! Difficile de juger ce vaillant toro applaudi à l’arrastre. Octavio salue après un cuisant échec aux aciers. Chacón, un octave en-dessous !

 

    Soyons bref avec Ruben Pinar, orphelin de sitio, distant, incapable d’enchaîner avec ce Cebada pas pire que ses congénères. Ceci ne voulant pas dire qu’il n’y avait pas de problèmes. Sifflets. Le cinquième manque un peu de force et de classe et Pinar de combativité, certainement aussi de capacité. Un bajonazo vite expédié et les sifflets se répètent.

 

     Thomas Dufau est revenu de Nîmes, la veille, une oreille dans la besace. C’est bien. Aujourd’hui une première oreille inattendue a glissé du palco, pétition non majoritaire, contestée et sifflée lors de la vuelta. C’est moins bien. Le président Marc Amestoy nous avait habitué à plus de juste rigueur. Le Landais avait bien reçu de cape cette superbe figure de mode, sardo claro. La faena est inégale mais sérieuse. Ce toro n’est pas exploité totalement.

Le Cebada "Quejica", né en octobre 2013, un cinqueño bien avancé, boucle le défilé, ovationné à son entrée sur le sable fraîchement arrosé. Ce beau castaño est lui aussi fort mal piqué, deux rencontres, la troisième avortée par la sortie intempestive du mouchoir sorti par le président, après la belle mise en suerte de Chacón. Bronca pour les piques et le palco. Après brindis à Manolo Vanegas, Thomas ajuste deux belles séries de la droite, citant à distance, tirant le bras. La troisième se termine par un magnifique pecho. Cela se complique sur la gauche et, de retour aussitôt à droite, la faena va a menos malgré quelques courtes séries et changements de main. L’estocade engagée, la lame entière, pas de contestation pour l’oreille.

 

    Mais cette sortie a hombros n’est pas du goût de tous et certains n’attendent pas pour quitter les tendidos.

Le mayoral salua à l’issue de la corrida. Et dire qu’il y a du Domecq chez Pedraza !

Cette journée vicoise était dédiée à Manolo Vanegas.

                     

Gilbert LAMARQUE

 

 

 

Photos, Fred Martinez.
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Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
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