BILBAO. CORRIDAS GENERALES. VENDREDI 23 AOÛT
37°, un peu d’air. 1/2 arène soit 8500 selon El Correo.
Les Poncistes ont quitté la place.
¡ 4 orejas 4 !
3 Jandilla, (1, 2 et 5) et 3 Vegahermosa (du Jandilla), de présentation peu homogène, se livrant peu. Sortirent de l’encierro, le 3 mais surtout le 6. Le 4, un drôle de paroissien.
Barquerito dans El Correo du 24 août écrivait : « Ureña, desatado, casí volcanico. »
Oui, un Paco déchaîné mais comme le feu sous la braise.
Diego Urdiales devant un public acquis à sa cause, ne s’accorda pas avec ses opposants. Le 4, peu catholique vous faisant avaler votre missel jusqu’au « ite missa est ».
A son premier, 3/4 de lame contraire après une demie. Avec l’ignominieux "Meditador", "brindé" au public, il y eut bagarre. Entière contraire, arrastre sifflé.
Cayetano
Surprenant, Cayetano a ses fervents supporters à Bilbao, environ la moitié de la plaza, entendus les applaudissements et les sifflets. Avec ses deux bichos guère collaborateurs, il nous régala à la cape et nous servit quelques derechazos templados mais le charme fut vite rompu. Par contre, deux belles épées, la première surtout, hasta la bola dans la croix, la seconde entière delantera.
Paco Ureña
Ce fut la tarde de l’austère Paco Ureña, austère peut-être parce que grave et classique. Toujours est-il qu’il hérita de "Ingresado" et de "Gruñidor" et qu’il ne gaspilla pas le produit. Il déroula une première faena débutée de la gauche, posée, ornée de muletazos "templés". C’était simple, c’était beau, presque évident. Le recibir vainement tenté se transforma en un volapié avec estoconazo décisif, Paco suspendu un bref instant entre les cornes.
Avec le 6, le meilleur, "brindé" à Diego Urdiales, la faena fut supérieure, toujours classique, plus ourlée. Paco eut cette intelligence de ne pas s’éterniser, grisé par la performance. Avouons que cela était tentant. L’entière en s’engageant résulta foudroyante. Palmas à l’arrastre.
Matias, le petit González, vaincu, hissa les pavillons blancs. 4 oreilles et puerta grande !
Diego Urdiales : silence et salut.
Cayetano : salut et salut chahuté.
Paco Ureña : deux et deux oreilles, « doublement » a hombros.
12 piques sans classe, la majorité se collant au peto et sortant souvent seul.
Les banderilleros Agustín de Espartinas (2) et Álvaro López "Azuquita" saluèrent au 6.
Nous sommes confiants pour demain.
Gilbert LAMARQUE