DAX. JEUDI 15 AOÛT
11 h 30. Première de feria
La première commence par un encierro de six pensionnaires de Victoriano del Rio pour Enrique Ponce, José Maria Manzanares et Cayetano, sous un temps gris, un vent frais, vent du matin… prémonitoire ?, avec un conclave rempli au 9/10e .
Les pensionnaires de Guadalix de la Sierra ont manqué d’allant, ne permettant presque rien au capote. Absents ou pour le moins réservés au premier tiers, ils ont passé le second sans peine ni gloire pour arriver à la muleta en accusant un manque de force, de race et de transmission flagrant.
Enrique Ponce
relevant de blessure et revenant à Dax est appelé à saluer après le paseo, applaudissements qu’il partage avec ses compagnons du jour. Il sert une faena du bout des doigts sur les deux rives à son premier adversaire qui, il est vrai, a faibli très vite. Un bajonazo au troisième envoi lui vaut quelques réprimandes du public suivies de silence. Son second ayant plus d’allant lui a permis de lier trois séries avant qu’il ne baisse de régime. La suite sera du Ponce pur jus, redondos, changement de main, etc. ¾ de lame pour en terminer, pétition et oreille.
José Maria Manzanares
aura à faire à un premier adversaire qu’il arrivera à inviter sur l’extérieur de son drap de lit. Il se croise un peu plus à gauche mais le bicho n’a plus de carburant. Gros bajonazo, silence. Il cite "Casero", son second, de loin à qui il livrera un travail très périphérique sur les deux bords. Faena à conseiller à un aficionado en manque de sommeil. Entière delantera, pétition, oreille…
Cayetano
aura à en découdre avec un premier qu’il attaquera bien par le bas mais qui manquera cruellement de force, refusant même de rentrer dans la muleta à gauche. Une entière au quatrième essai terminera l’ouvrage. "Aldeana" qui clôturait la course ne restera pas dans les mémoires. Il ne s’est rien passé, donc rien à raconter.
18h. Seconde de feria
Cette course de Pedraza de Yeltes était très attendue, surtout après le succès bayonnais de la veille. Un peu trop ?
Les natifs du Campo Charro ne nous ont pas habitués à des sorties aussi froides ne permettant rien ou quasi au capote suivies d’un premier tiers où ils ont tous été avec alegria sans trop s’employer (hormis le cinquième). C’est avec cette opposition que les piétons du jour ont dû en découdre.
Octavio Chacón
reste en dessous de son premier adversaire qu’il occit d’une entière tombée. Début de pétition non suivie par le palco. Il retrouvera ses esprits avec le quatrième, le plus complet du lot qu’il s’applique à mettre en valeur par des cites de loin en s’engageant. Une entière très engagée delanterita lui permet de couper la seule oreille de la soirée.
Daniel Luque
suite à sa prestation bayonnaise, reçoit les remerciements du public l’obligeant à saluer avant la sortie de son premier adversaire. Celui-ci ne restera dans les mémoires que parce que le maestro demande l’arrêt de la musique accordée par la présidence. Avec son second, il aurait pu (peut être) renouveler son triomphe de la veille si son adversaire n’avait pas été un peu trop piqué. Quatre rencontres pour trois piques dont la dernière des medios opposés n’ont pas permis au bicho de durer. Daniel, malgré tout, fera une nouvelle fois étalage de tout son art et de sa technique. Le bajonazo final ne lui permet qu’une vuelta fêtée.
Juan Leal
a dû en découdre avec le lot le moins commode. Son premier adversaire, marcheur, ne lui permet qu’une faena fade conclue par une entière. Son second baisse les bras vite après les cambiadas centrales initiales. Final dans les cornes du bicho qui n’avance plus. ½ lame pour conclure suivie de deux avis.
Salut des banderilleros Juan Contreras au 2e, Marco Leal au 3e et Raoul Caricol au 5e.
Ovation au (5e picador Juan de Dios Quinta.
Présidence : Bernard Sicet
Température toujours aussi fraîche, vent gênant, lleno.
Patrick SOUX