DAX. TOROS y SALSA – 2
Journée dominicale de la noblesse
En matinée, les pensionnaires de "La Encina", voisine de Ciudad Rodrigo étaient répétés suite à leur succès de l’an passé.
Bien présentés, ils ont manqué de race face à la cavalerie. Tous gratteurs invétérés, tardos, nobles dans les muletas, allant a menos, les novillos de José Cruz ont participé à une matinale sans grand intérêt. Deux exemplaires sortent du lot, le premier et le dernier, injustement primé d’une vuelta al ruedo . Oubliée la troisième rencontre au toril ?
Diego San Román
lie quelques bonnes séries à son premier adversaire. Il se croise plus en fin de faena qu’il termine d’une lame delantera et longue d’effet. Quatre mouchoirs lui permettent d’obtenir l’oreille. Entame gauchère à son second, et il finit dans les cornes de l’animal qui manque de force. 1/3 de lame sans s’engager, avis.
Alejandro Mora
doit en découdre avec un premier qui manque de race. Il tarde à trouver la distance puis distille quelques séries liées chargeant plus la suerte à senestre. Il termine avec des naturelles de face, et "pinche" à l’épée. Son second fait une sortie tranquille. Il ne s’accordera pas avec cet opposant gratteur qui distribue des hachazos à tour de pitones. Long à la mort, il entend un avis.
Jean-Baptiste Molas :
le plus gâté au sorteo, reste sur une prudente défense profilée avec son premier novillo. Il n’insiste pas sur la gauche qui lui paraît plus compliquée et le couche d’un pinchazo foudroyant (dans la colonne ?). A son second, le meilleur de l’encierro, il fait une faena superficielle, visitant le ruedo, les yeux dans les gradas. Après une estocade heureuse, atravesada, longue d’effet, il entend un avis et quelques applaudissements.
Arènes de Dax, 11h, beau soleil, ¼ d’arène.
6 novillos de José Cruz pour :
Diego San Román : oreille et palmas.
Alejandro Mora : avis et ovation, avis et silence.
Jean-Baptiste Molas : ovation et palmas.
Cavalerie Bonijol.
Après-midi
En guise de conclusion, Toros y Salsa a programmé six toros de Luis Algarra.
De la noblesse et encore de la noblesse, tant qu’il s’en déversait jusque dans le lit de l’Adour… De la force, pas beaucoup, de la caste, nada.
La première mi-temps fut d’un ennui sans pareil. Rien ou pas grand-chose. Suite au « retraçage » des lignes, l’après-midi s’est animé avec des toros de plus de force et, au cours de laquelle, le natif de Gerena a, une nouvelle fois été grandiose.
Miguel Ángel Perera
reçoit son premier par véroniques pieds joints. "Rentista", inexistant aux deux premiers tiers, arrive à la muleta affaibli, fléchissant des antérieurs. M.A.P. donne une faena ambidextre lointaine et fade. Sans engagement à l’estoc, il entend deux avis et une bronca. Les choses changent avec son second. Même si l’on n’apprécie pas la torería verticale de Perera, face à "Jaquetillo", il rend un travail soigné, propre (comme son costume), et maîtrisé. Sa faena est de plus conclue par un entière en place et efficace. Deux oreilles tombent du palco. Une de trop.
Daniel Luque
a été très alluré avec la cape sur son premier adversaire qui arrive distrait à la muleta. Le maestro règle le problème mais l’animal n’a plus de force. Échec aux aciers, silence. Selon le dicton : « no hay quinto malo », il entreprend "Ojeador" par de belles véroniques gagnant les terrains du centre. Ne voulant laisser sortir M.A.P. seul a hombros, il entame sa faena par de grandes séries liées des deux bords. Le toro baisse de rythme, qu’à cela ne tienne, il lui impose des séries de naturelles et termine, croit-on, par ses fameuses luquesinas où la surface du leurre se confond avec celle du palillo. Daniel change d’épée, la jette sur le sable et repart dans deux séries de luquesinas circulaires inversées, sans bouger les pieds avec deux changements de mains !!! Le public conquis est debout au moment où il loge une rapière engagée, entière, et en place, hélas au deuxième envoi. L’arène, conquise, blanche de mouchoirs obtient les deux appendices largement mérités.
Pablo Aguado,
l’artiste sévillan, n’a pas été invité à la fête. Son premier ne correspond pas à son corte d’artiste. Il se contente de le faire passer sans trop insister. 3/4 atravesada suivie d’une bordée de descabellos, silence et sifflets à l’arrastre. Face à son second, il essaye, mais avec un adversaire de peu de force, il reste dans une faena artistique qu’il termine bien propre sur lui. Même Perera à un peu sali son costume… Il en fini avec un ¾ de lame tombée, quelques applaudissements, dix mouchoirs et… l’oreille.
C’est ainsi que se termine la temporada dacquoise.
Arènes de Dax, 17h30, beau temps, 2/3 d’arène.
6 Toros de Luis Algarra pour :
Miguel Ángel Perera : deux avis et bronca, deux oreilles.
Daniel Luque : Silence et deux oreilles
Pablo Aguado : Silence et oreille.
Cavalerie Bonijol.
Président : Franck Lanati
Patrick SOUX