MAUBOURGUET TOROS
A propos de Ricardo Torres.
Ricardo Torres né en 1979 à Saragosse, débuta avec picadors à Lodosa (Navarre) le 1er août 1998. Il prit l’alternative à Saragosse le 21 avril 2001, des mains d’Espartaco, témoin El Juli, toros de Jandilla. Autant vous dire qu’il ne revit jamais des toros de Jandilla !
Il confirma à Madrid, le 24 août 2014 devant un encierro de Bañuelos avec Leandro et Serafin Marín.
Il reste torero malgré les années et les affres du temps et, assurément Ricardo doit répéter inlassablement les gestes au capote, à la muleta, main droite, main gauche. Torero toujours.
A Maubourguet, dans les modestes arènes Pierre Balao, Ricardo Torres défiera le temps, fera un pied de nez à l’oubli, torero encore une fois.
C’est l’heure, heureuse, des retrouvailles avec les fers de Jean-Louis Darré. En effet, il vint en avril 2016, au Cantaou à Bars, "tienter" deux vaches, une de chaque fer. Le 22 septembre, en compagnie de Dorian Canton, il récidivera aux prises avec deux becceras du fer du Camino de Santiago à l'ombre du clocher de Maubourguet.
Quand le quotidien Libération tenait haut sa page "Tauromachie" sous la plume de Jacques Durand, nous pouvions lire, le 6 septembre 2000 : « Arles. Feria du Riz. Samedi 9 en matinée : novillada. Toros : Fernay. Toreros : David Lombardo, Antonio Bricio et Ricardo Torres. »
Qui se souvient de ces noms-là ?
On le vit à neuf reprises en France lors de cette temporada où il affronta à Vic les terribles Barcial, "apodéré" par Raul Aranda.
Invité la même année par le Club Taurin de Toulouse, le jeune novillero, à la question : « Que ferez-vous si vous n’arrivez pas à percer ? » Ricardo répondit : « Torero, torero, torero. »
Il y eut un autre Ricardo Torres… Reina "Bombita Chico", le Sevillano. Mais, celui-ci appartient à l’Histoire du début du XXe siècle.
A ce jour, 136 toreros apparaissent à l’escalafón 2019 ; pas l’ombre de Ricardo Torres.
J’aurai un réel plaisir à le voir fouler le sol pyrénéen des arènes de Maubourguet.
Gilbert LAMARQUE