BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre
Militantisme et espoirs.
Les arènes André-Dupuis, décorées pour l’occasion par le peintre Bruno Eliot, ont été le théâtre d’actes forts qui ont précédé le paseo du dernier acte des trophées Occitanie.
A la demande de l’organisation, les enfants présents sur les gradins sont descendus sur le sable pour faire une vuelta al ruedo promenant des banderoles, sous les applaudissements du public qui, debout, brandissait le flyer : « Touche pas à mes passions », « Non à l’interdiction de la tauromachie aux mineurs ». Dans le même temps, Raphaël Ladet (sources Torofiesta), discourait sur l’ancrage profond des traditions taurines dans le sud de la France.
Il s’ensuivit une Marseillaise et une minute de silence à la mémoire des disparus de l’année.
A l’affiche de cette novillada, des erales de Concha y Sierra, Héritiers d’Hubert Yonnet, Héritiers de François André, Fernay y sus Hijas, Le Laget et Alain et Frédérique Tardieu, pour :
Christian Parejo Rodriguez.
Avec "Pavito", castaño salpicado bien présenté et difficile à fixer, il a montré ses limites. Tant au capote, où la seule chose à noter est un bon quite de Tristan, por chicuelinas, qu’à la muleta où il a été débordé d’entrée par la caste du Concha y Sierra. En fin de la faena exclusivement droitière, il arrive à tirer quelques muletazos et conclue avec une demi-lame trasera. Petite pétition, petite oreille.
Face à "Destino", Tomas Ubeda salue aux banderilles. Trasteo esthétique avec toujours la fin de la passe par le haut (!), s’ensuit un desarme et deux bousculades. Deux demi-lames et descabellos pour en terminer, salut au centre.
Tristan Espigue.
reçoit le pensionnaire de la Belugo, mansote par de belles véroniques. La mauvaise brega aux bâtonnets augmente les défauts existants, mais Tristan, avec de l’autorité, arrive à intéresser "Bouzanquet" sur les deux rives, usant de muletazos dominateurs avant que l’animal ne change de comportement. Entière basse au deuxième envoi suivie d’un avis. Salut.
"Bamboleo" est reçu par deux largas de rodillas suivies de quelques véroniques de bon aloi. Savalli salue après deux paires et Merenciano se fait prendre sans gravité au sortir du tercio. Il "brinde" sa faena à Agustin Losada, débutée par deux cambiadas au centre, prémices d’une faena complète sur les deux bords, dans un grand silence, mais rythmée par les palmas por bulerias d’un public mécontent de Mme la Présidente. Pour finir, il porte un recibir manqué, suivi d’une entière engagée mais delanterita. Avis et grosse pétition d’oreille injustement ignorée par la présidence. Tristan a été le novillero le plus complet de l’après-midi.
Nino Julian.
Fait face à "Isleño" aussi énergique que lui. Cet eral n’offre pas beaucoup de possibilité à Nino qui subit une grosse voltereta. Il s’en débarrasse d’une rapière trasera au deuxième essai. Salut.
"Horco" est fougueux, et met d’entrée la pression à Nino au capote. Tomas Ubeda salue de nouveau aux palos. Nino "brinde" à Solalito et Tomas Ubeda une faena décousue durant laquelle il ne trouvera jamais le sitio face à cet eral qui répète sans cesse. Malgré toutes les difficultés il n’a jamais baissé les bras, faisant preuve d’envie et de courage. Entière à la quatrième tentative, salut au centre et vuelta finale.
Arènes André-Dupuis, temps couvert, température fraîche.
Tendidos llenos. A noter que l’entrée était gratuite pour les jeunes de moins de seize ans.
Deux heures quinze de spectacle entretenu.
Christian Parejo Rodriguez : oreille et salut.
Tristan Espigue : applaudissements et vuelta.
Nino Julian : silence et vuelta.
La peña taurine La Embestida a attribué les prix du meilleur eral à la ganaderia Concha y Sierra et celui du meilleur novillero à Christian Parejo Rodriguez (?).
Patrick Soux