CACOPHONIE GÉNÉRALISÉE
«L’homme n’est ni ange ni bête et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête» disait Blaise Pascal (1678).
Á l’instar de nos dirigeants qui semblent « pédaler dans la semoule », tout au moins dans leur communication face à cette pandémie qui s’est abattue sur notre monde, les organisateurs taurins de l’hexagone, à leurs niveaux, suivent le même chemin.
Certes, nos gouvernants bafouillent dans leurs explications et dans leurs prises de décisions et les organisateurs français de spectacles taurins les imitent.
Mis à part quelques courageuses empresas qui ont pris la décision d’annuler purement et simplement leurs évènements, d’autres tergiversent avec force communication pour les suspendre ou les déplacer. Entre annulation, suspension ou déplacement, une mère n’y retrouve même plus ses petits !
Vu la gravité de la situation à quoi sert de déplacer une feria à une date ultérieure sachant que personne n’a de vue, même à court terme, de ce que sera la suite de la pandémie, sauf, à choisir potentiellement une date qu’aurait pu prendre un autre organisateur, pour se positionner ? Dans ce registre cacophonique, il se trouve même une organisation qui a communiqué lundi soir (FB) sur l’annulation de sa date du dernier week-end du mois d’août alors qu’aucune annonce officielle n’avait été faite pour l’annoncer… En suivant, mardi matin, Mr le maire de la préfecture landaise annonçait par voix de presse qu’il est possible que la feria de la Madeleine soit déplacée du 26 au 30 août (tiens, tiens !!!), arguant du fait que gérer c’est prévoir. C’est vrai, mais ça ne peut se faire que si l’on a des éléments concrets, au moins à moyen terme, pour se positionner. Aurait-il connaissance d’informations que nous n’avons pas ?
Cacophonie générale…
Ne serait-il pas plus raisonnable, même si ça nous fend le cœur, de décréter 2020 année blanche sur le plan taurin.
Il est des combats plus urgents à mener.
Nous sommes en train de vivre quelque chose d’extraordinaire, au sens étymologique du terme (au-delà de l’ordinaire).
Personne, quel qu’il soit, n’a connu un tel évènement.
Tout le monde, quel qu’il soit, est dans cette même galère qui ne sait où elle va.
Personne, quel qu’il soit ne sait vraiment ce que demain sera.
Faisons donc preuve d’un peu d’humilité face à l’inconnu et de confiance à tout ce qui est fait pour que l’on s’en sorte.
Cependant, dans ces temps difficiles, demeurons optimistes. J’ose espérer que ce « virus corrézien » finira bien par nous lâcher au plus tôt, faisant le moins de dégâts possibles.
La situation est suffisamment préoccupante sur le plan sanitaire et économique pour que l’on ne s’apitoie pas sur notre sort d’aficionado lésé.
Il y a quelques jours Gilbert titrait : « La cabane est tombée sur le chien », mais le chien n’est pas encore mort !
En attendant de meilleurs jours, soyons respectueux des règles édictées en évitant de nous comporter comme ces imbéciles encore trop nombreux durant ce confinement.
Et avant que l’on se revoie, prenez soin de vous…
Vivez dans la lumière de vos espoirs et non dans l’ombre de vos doutes.
Patrick Soux