ADIEU L’AMI (suite), BONJOUR L’OPPORTUNISTE
Lundi 20 juillet dans Cositas, l’article Adieu l’ami, j’ai repris au mot près, la fin de l’interview sur France 2 du Premier ministre Jean Castex par Laurent Delahousse.
Voici ci-dessous, la publication de l’ONCT suite à cet entretien. Vous pourrez voir que les mots ne sont pas exacts et que l’esprit en est quelque peu déformé, insidieux. Il manque la dernière phrase essentielle.
Paru sur le web.
André Viard - président de l’Observatoire National des Cultures Taurines (ONCT) - se félicite que le Premier ministre veuille mettre en place une loi garantissant le droit à la différenciation des territoires et protégeant la tauromachie
(dans la revue Aplausos - samedi 18 juillet 2020)
Le nouveau Premier ministre français, Jean Castex, a salué la tauromachie en France dans une interview accordée à France TV. Interrogé sur la fête des taureaux, il répondit : "Je suis né à Vic-Fezensac où les taureaux font partie de son histoire et de sa culture. Là-bas, si tu n’es ni rugby ni taurin, tu es banni". Jean Castex a grandi dans cette culture et la respecte. Valoriser les taureaux de cette manière est un fait important qui recevra l’approbation des aficionados.
PROTÉGER LA FÊTE TAURINE
Une des mesures que veut prendre le nouveau premier ministre Français est la présentation d’une loi garantissant le "droit à la différenciation des territoires". Une loi qui aurait de multiples avantages pour la tauromachie parce qu’elle pourrait constituer un blindage encore plus grand pour la fête taurine en rendant les attaques contre elle impossibles. André Viard, président de l’Observatoire National des Cultures Taurines, explique cette mesure : "C’est une loi destinée à garantir la liberté des territoires pour perpétuer leurs coutumes, cultures, particularités, langues... sans dépendre de la permission de Paris. Depuis l’Union des Villes Taurines de france (sic) (UVTF) nous avons déjà suggéré quelques idées".
Cette loi est essentielle pour la fête taurine en France et sa protection. "En matière de cultures régionales, ce que sont les taureaux en France, supposerait que l’autorité retombe sur le maillon administratif le plus proche, conformément au principe de subsidiarité. Ainsi, il serait contraire à la loi qu’un collectif veuille promouvoir une interdiction contre la tauromachie si les villes taurines la considère comme faisant partie de leur patrimoine et donc comme leur "droit à la différenciation". Cette loi renforcerait l’actuelle", explique André Viard.
Alors, que faut-il présumer ? Que peut-on en penser ?
Que l’opportuniste et habile André Viard prend ses désirs pour les réalités de son appétit, tout en sachant ce qui est exactement dit, le président de l’Observatoire n’étant pas un perdreau de l’année. Tout ceci empaqueté avec papier cadeau et bolduc pour servir sa cause, – qui devrait être la notre – , mais en un mot, le servir. Récupérant – comme autrefois les ferrailleurs ou les chiffonniers, les objets devenus obsolètes et inutiles –, une certaine loi évoquée qui garantie le « droit à la différenciation des territoires » qui servirait la cause de la tauromachie. Ben voyons, c’est si facile, le lapin va sortir du chapeau.
Prendre ses désirs pour de futures réalités avec l’aide de l’Union des Villes Taurines de (f)rance où nombre d’élus se montrent plutôt frileux voire invisibles ! L’UVTF qui exigea auprès du gouvernement une TVA à 0 % : un coup d’épée dans l’eau.
Je songe aussi à Carole Delga, présidente de la Région Occitanie qui a lancé au printemps, un plan baptisé "Plan Camargue" pour venir en aide aux manades et élevages de chevaux. Les toros en sont exclus, et ceci n’est pas un oubli.
Cette décision discrétionnaire marque surtout la volonté politique de maintenir une cohésion de la majorité régionale de Carole Delga composée d’un nombre certain d’écologistes, ceux-ci particulièrement hostiles à ce type de vicissitude.
Interrogée fin avril en conférence de presse, la présidente socialiste de la Région Occitanie a précisé que le "Plan Camargue" concernait les élevages camarguais. Nous l’avions compris ! Quant à ceux qui critiquent, « ils n’ont qu’à mettre en place à travers leurs collectivités ce type d’aide ». C’est clair ?
Depuis les dernières municipales et les résultats des écologistes ou supposés, l’aiguille de la balance ne penche guère vers le toro bravo.
Alors M. "l’Observateur", vous qui n’êtes point naïf, sachez que nous sommes un certain nombre à ne pas être non plus "des enfants de Marie". Vos agitations sont là afin que nous ne vous oubliions pas et que vous puissiez tenir le devant de la scène encore et toujours pour les siècles des siècles, saecula saeculorum…
M. le Premier ministre tout fraîchement nommé à d’autres chats à fouetter, les taureaux sont des sujets trop massifs, trop lourds à son goût et si dérisoires.
Mais oui, le "monde d’après" sera bien le "monde d’avant" !
Si la langue de bois, imperturbable, domine la politique, l’accent, aujourd’hui, en est la couleur.
Gilbert Lamarque