LA GIRONDE AUX GIRONDINS !
Sous le parrainage de la Coordination des associations taurines de Gironde (CATG) et de Toros 33, la placita de Captieux organise le 13 septembre, une fiesta campera. Une preuve de l’existence de la tauromachie dans le département.
L’affiche comme vous le constatez, est revendiquée 100 % girondine, tirée par les cheveux ou bien par la coleta !
Clemente, Clément Hargous, Julien Lescarret et 3 novillos de La Espera du ganadero Jean-François Majesté, tous natifs des terres girondines.
C’est la défense du territoire, cher au nouveau Premier ministre voulant « largement associer les collectivités territoriales à la mise en œuvre locale du plan de relance. »
Plaisanterie mise à part, avec un tel cartel, "la Gironde aux Girondins", nous en déduisons qu’un étranger au département devra délivrer de faux papiers pour accéder aux tendidos.
Organiser une fiesta campera, c’est louable et méritoire, la revendiquer 100 % girondine, c’est un peu lourdaud, maladroit. La tauromachie souffre assez de ces comparaisons imbéciles où chacun tend à tirer le capote à lui. Obsolètes les querelles et jalousies stériles entre ferias et plazas, de Mont-de-Marsan ou de Dax… Ces mentalités étriquées sont grotesques, la France taurine du Sud-Est et du Sud-Ouest ne font qu’une, du moins, le devrait-elle !
Quant au sympathique et dispersé torero retraité, promoteur aujourd’hui de charcuteries ibériques se retrouvant ici en tant « qu’enfant du pays » – la Gironde n’est pas assez riches de practicos –, doit-il consentir égoïstement à l’invitation ? En ces temps de vaches maigres, un "étranger" aurait fait l’échange avec bonheur.
Défendre les traditions hors de ses murs, c’est bien aussi, c’est honorable.
Non, je ne comprends pas ces esprits étroits pour une journée de solidarité taurine.
PS. La lettre d’information est rédigée à l’attention des « aficionados 33 », alors… bon vent à eux.
Gilbert Lamarque
IN MEMORIAM
Originaire d’Arles, Jean-Marie Magnan passionné de peinture et de tauromachie, vient de nous quitter le lundi 20 juillet à l’âge de 91 ans. De nombreux ouvrages écrits en collaboration avec son ami le photographe Lucien Clergue, autre arlésien ainsi que plusieurs romans et volumes sur la corrida, essais, chroniques ont fait de J.M. Magnan un grand témoin de notre passion.
Anecdotes, témoignages, réflexions sous la plume alerte de ce grand écrivain arlésien sont une source de bonheur.
Lisez ou relisez, Le roman de la Corrida, Corrida-spectacle, corrida-passion, La corrida est une mémoire, Démons et merveilles de la corrida où il écrit : « Je promets de redevenir taureau à la première occasion. Ce n’est pas facile. Il y faut beaucoup d’empathie et de désir de se faire autre. Et quand je me métamorphose, j’ignore la séparation entre fauve pour toristas et fauve pour toreristas. », une autre querelle désuète…
Un bel héritage dans lequel nous pouvons joindre ses ouvrages sur El Cordobés, José Tomás ou Curro Romero dont il était l’ami.
Gilbert Lamarque