LES SUBALTERNES OU L’ART D’ABATTRE LE RAMEAU NOURRICIER
Communiqué de l’Association des banderilleros et picadors français, 18 juin 2020
Afin de faire face à la crise sanitaire et économique qui frappe de plein fouet le milieu taurin, l’ensemble des banderilleros, picadors et valets d’épée français ont décidé de s’unir en créant leur Association. Après des années d’inactivité de l’Union des banderilleros et picadors français et la despedida de plusieurs de ses membres, nous avons choisi de nous tourner vers l’avenir, pour que notre profession perdure. Ainsi nous participerons activement à la restructuration indispensable du modèle économique de notre passion.
Après de nombreux échanges entre les différents professionnels durant le confinement et lors de plusieurs réunions de travail qui ont suivi, nous avons constaté que plusieurs initiatives intéressantes et solidaires ont vu le jour pour faire repartir l’activité taurine. Cependant, nous avons remarqué qu’il était trop souvent oublié que cette crise pénalisait aussi très fortement les membres des cuadrillas qui, de ce fait, se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucune activité professionnelle. Notre objectif est donc de devenir un organe de consultation lors de l’élaboration de ces spectacles taurins car nous considérons que les « subalternes » font partie intégrante du spectacle tauromachique et sont essentiels à son bon fonctionnement, tant dans les arènes qu’au campo. Nous sommes disposés à aider et à collaborer avec les organisateurs afin que le montage de ces journées taurines soit facilité et qu’elles puissent se dérouler dans de bonnes conditions.
D’autre part, nous rappelons que nous n’avons pas attendu cette crise pour mesurer l’urgence et la nécessité d’agir.
C’est pour cela que, depuis plusieurs temporadas, nous nous sommes impliqués pour l’avenir de la tauromachie, notamment à travers des baisses de salaires importantes, d’environ 20%, pour les novilladas sans picadors des arènes de 3ème catégorie. Ainsi, durant la temporada 2019, grâce à nos efforts, nous avons fait économiser une importante somme d’argent à l’ensemble des organisateurs de novilladas sans picador. Cependant, nous sommes bien conscients qu’à nous seuls, nous ne pourrons pas sauver la Tauromachie. Pour faire face à cette crise, ainsi qu’aux nombreuses attaques dont est victime l’aficion « a los Toros », il est nécessaire et indispensable d’entamer une étroite collaboration et de coordonner les actions menées entre tous les acteurs du mundillo et les structures telles que l’ONCT, l’UVTF, la FSTF, l’Association des Eleveurs Français de Taureaux de Combat, l’Association des Matadors de Toros Français, l’ACOSO et l’ensemble des associations taurines. Pour mener à bien nos actions, nous avons élu un Bureau composé de José Gomez comme président, Mathieu Guillon « El Monteño » comme vice-président, Julien Breton « Merenciano » comme secrétaire, Didier Declerck « Miguelito » comme secrétaire adjoint, Nicolas Bertoli comme trésorier, Morenito d’Arles comme représentant des banderilleros, Marc Allien comme représentant des picadors et de Nicolas Brigati comme représentant des Valets d’épée avec Jérôme Courtiade comme adjoint. C’est un défi ambitieux qui nous attend, et tous ensembles, professionnels et aficionados, nous devons le relever. L’ABPF sera au rendez-vous et plus que jamais, nous devons être unis autour des valeurs essentielles que nous enseigne la tauromachie : le courage, l’effort, l’humilité et la solidarité.
Association des Banderilleros et Picadors Français.
Contact: abpf20@gmail.
Siège social : Brasserie Le Montcalm, 21 rue de la République, 30000 Nîmes.
COMMUNIQUE de l’ACTG du mercredi 29 juillet :
L’Amicale des Clubs Taurins du Gers en cette période de crise sanitaire avait pensé à venir en aide aux éleveurs gersois en organisant une journée taurine.
De nombreux contacts ont été pris avec les participants (Toreros, musique, médecin, transport, arrastre, etc) qui s’engageaient à venir bénévolement.
Des contacts ont été pris avec les professionnels français (Banderilleros, picadors, valet d’épée) qui viennent de créer leur association (Association des Banderilleros et Picadors Français), et après plusieurs consultations avec eux et vu les exigences, nous sommes au regret d’annuler l’organisation de cette manifestation.
Malgré tout, le projet de venir en aide aux éleveurs gersois, reste d’actualité.
Une somme sera allouée aux deux ganaderos et à la « Cuadra de Caballos ».
Nous vous tiendrons au courant de la finalisation de cette action.
Le Bureau de l’AMICALE DES CLUBS TAURINS GERSOIS
Extrait de l’interview de Clemente paru sur le site Torofiesta, le mercredi 29 juillet :
Vilain "procès" intenté à Clemente...
« Brocas ? Ce que je peux dire, sans aucun esprit polémique, c’est que je m’étais mis d’accord avec Marlène Fasolo, c’est pour ça que je n’ai pas compris pourquoi c’est quelqu’un d’autre qui a répondu à notre communiqué. Après, j’ai eu Marlène au téléphone et ça s’est très bien passé. Je lui ai expliqué mon point de vue, lui disant qu’elle avait fait des erreurs, notamment par manque de communication envers les toreros, pour les mettre au courant de ce qui se passe. Au départ, je partais pour une fiesta campera avec Alberto Lamelas et je n’ai appris que par la presse que ce serait Christian Escribano qui le remplacerait. Ensuite, il a été question d’alguazils, de présidence, ce qui s’éloignait du simple concept d’une fiesta campera. Dans la mise au point qui a été faite, il a juste été fait mention de notre position, à savoir que l’on était intéressé par une fiesta campera, donc sans obligation de s’habiller, sans responsabilité de trophées... Ce que je n’ai pas compris, c’est que l’on puisse annoncer une fiesta campera quand en réalité on veut faire un festival. Ça ne va pas plus loin que ça, Marlène m’a dit qu’elle s’était laissée un peu déborder par les événements, avec la pression du syndicat des professionnels. Je l’ai très bien compris et je lui ai simplement dit que lorsque l’on organise quelque chose, il faut être très clair sur le type de course. »
Voici donc deux communiqués et un extrait d’interview.
Les banderilleros, picadors et valets d’épée français ont créé leur association. On ne peut que s’en féliciter, les intentions sont bonnes…
Mais en lisant le second communiqué de l’ACTG ainsi que l’entretien avec Clemente, nous constatons que le vers est déjà dans le fruit ou que les vrillettes attaquent la charpente !
Alors que certains se battent, luttent dignement, intelligemment oserons-nous écrire – voir Manolo de los Reyes en Espagne, Cositas du vendredi 31 juillet – la toute nouvelle association ABPF se discrédite dans la médiocrité.
« Comme l’oiseau sur la branche » dans un équilibre précaire donc, ils compromettent leur propre situation par des "actions" inconsidérées d’où : scier la branche sur laquelle ils sont mal assis certes, mais assis.
Nous n’en sortirons pas !
Les subalternes – je n’aime pas ce terme – sont-ils idiots ?
Certainement pas (tous) mais alors quand vont-ils nous le démontrer !
Le Larousse nous donne cette définition, subalterne : personne qui est subordonnée à une autre, soumise à son autorité. Ok, mais pas à la bêtise.
« C’est l’idée qui fait le bon bûcheron, ce n’est pas la force. » Homère, L’Iliade.
Par contre, il serait peut-être judicieux d’organiser une journée taurine pour venir en aide aux « subalternes ». Personne n’y songe ?
Gilbert Lamarque