LES ETRENNES DE SIMON
Capital, publié le 19/12/2020
« Le Conseil municipal pourrait accorder une aide de plus de 200 000 euros à un organisateur de corridas impacté par la pandémie de Covid-19.
Vendeurs de sneakers, bars ou encore hôtels de luxe… La liste des entreprises impactées par le Covid-19 peut se révéler particulièrement éclectique. On peut désormais y ajouter le secteur de la tauromachie. La société de production Simon Casas Production qui organise des corridas va bénéficier d’une subvention d’un montant de 201 587 euros de la part de Nîmes. Un sujet qui fait débat au sein du Conseil municipal de la ville du Gard, détaille France 3 et dont le vote est prévu ce samedi (19 décembre).
En raison des restrictions sanitaires liées à la crise du coronavirus, les courses n’ont pas pu être organisées depuis plusieurs mois. "La tauromachie est une activité très importante dans notre ville, et nous considérons qu’il est inéquitable que le délégataire porte à lui seul les conséquences de la crise", détaille Frédéric Pastor, adjoint en charge des festivités à la mairie de Nîmes qui défend cette aide prévue pour l’entreprise. Comme le détaille le Midi Libre, cette aide comporterait en partie la prise en charge des frais fixes (loyers, salaires…) pour le premier semestre 2020 ; mais aussi une réduction de 66 % des redevances habituellement envisagées.
L’entreprise devrait ainsi seulement verser 39 000 euros au lieu de 115 000 euros pour la redevance fixe et 2720 euros au lieu de 8 000 euros pour la redevance de contrôle. Des aménagements sont prévus dans le cadre du contrat de délégation de service public en cas de "circonstances extérieures imprévisibles ou dont les effets ne pouvaient être raisonnablement prévus". Mais, l’élue communiste Sylvaine Fayet juge que l’entreprise devrait assumer les pertes financières. "Ça veut dire que quand il y a des pertes on municipalise, mais quand on gagne de l’argent, cette fois on privatise. Ce n’est pas ma conception du service public", explique-t’elle ainsi à la télévision publique. »
… et le lendemain dans les colonnes du Midi Libre, le 20/12/2020, relié par France Bleu :
« Vote du budget et des subventions, dont l’une, étonnante, au délégataire des arènes.
Cinquante et une questions, dont une qui fâche. Le Conseil municipal de Nîmes n’est jamais un long fleuve tranquille et l’opposition joue en général sa partition.
Mais la question qui a fait débat et laisse un goût de non-réponse ce samedi matin reste bien la délibération numéro 40 portant une aide exceptionnelle à Simon Casas dans le cadre de la crise sanitaire.
Une aide de 201 000 euros supposée aider le délégataire des arènes à payer ses frais fixes du premier semestre 2020…
Cette subvention a vivement été critiquée par les élus de gauche. EELV a réagi, s’il ne conteste pas la légalité de la subvention dans le cadre de la délégation de service public, regrette cependant que les autres chantiers prioritaires de la ville, (les aides sociales, le logement, et les autres secteurs d’activités liés à la culture) n’aient pas bénéficié des mêmes considérations et des mêmes aides. »…
Ne donnerait-on qu’aux riches ?
Qu’en est-il des autres villes organisatrices possédant les mêmes structures ?
Les commerçants nîmois et ceux de la périphérie n’ont-ils pas été aussi impactés sachant le succès de la Pentecôte nîmoise ?
Gilbert Lamarque