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Blanc-manger ou arène des neiges ?

Publié le par Cositas de toros

       

           

           Le 8 janvier 2020, l’ADA de Parentis, sur son site adaparentis.com, faisait paraître un édito intitulé : « A l’heure du dégagisme... » que je vous invite à lire si ce n’est déjà fait – édifiant –, édito suivi des vœux pour 2021 que voici :

     « Le Président et l’ensemble des membres de l’ADA vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2021 ! Ils vous informent qu’ils ne seront malheureusement pas au rendez vous de la prochaine feria puisque la Municipalité de Parentis a décidé de rompre unilatéralement la convention existante avec l’ADA Feria. Cette décision implique que l’ADA Feria n’organisera plus les novilladas parentissoises. Nous tenons à remercier l’ensemble des Aficionados, des partenaires et des professionnels qui nous ont témoigné leur confiance durant plus de 15 ans. C’est avec grand plaisir que nous nous retrouverons dans les lieux où le toro restera le protagoniste majeur de la tauromachie que nous aimons. »

 

     Comment aller contre la volonté du premier magistrat de la commune ? Ce sont tous les aficionados a los toros qui sont trahis, ceux de Parentis et d’ailleurs. Un fortin torista tombe pour qu’une nouvelle édile reprenne la main sur la politique taurine de sa commune. Minable.

Mais que va donc découvrir l’aficionado pour la prochaine Sen Bertomiu ? « Attendons de voir », diront les plus modérés. « C’est tout vu », déclareront les plus lucides.

Parentis, c’est sûr, perdra son identité, rejoignant les plazas anodines, lisses et sirupeuses.

    La nouvelle municipalité bénéficiera de nouvelles infrastructures. Le célèbre édifice référent du patrimoine historique de la ville, créé par son maire Roland Portalier en 1927 a laissé son nom à son œuvre de bâtisseur. Son lointain successeur, Christian Ernandoréna et son conseil municipal ont voté en décembre 2018, le projet de rénovation de ce temple de la tauromachie et de la course landaise.

Il était devenu indispensable de restructurer les arènes pour leur donner une dimension polyvalente afin qu’elles soient utilisées en toute saison pour tous les évènements collectifs, associatifs et festifs. Locataire d’un tendido en août, j’avais pu remarquer que certains matériaux existants semblaient à l’agonie et que l’eau, par endroits, s’infiltrait sous les couverts.

Blanc-manger
Arène des neiges

 

 

 

 

 

 

 

       

 

 

   

      L’ensemble pourra accueillir 2 600 personnes pour les spectacles taurins et 1 600 pour des prestations multiplexes. L’ancienne structure pouvait contenir 4 000 personnes environ. La nouvelle jauge sera bien suffisante pour contenir les aficionados. Une couverture aux armatures en matériaux composites et une toile textile chapeautera le "blanc-manger", toile qui sera rétractable permettant de découvrir en plein air, les gradins et le ruedo, autorisant également à ne pas se priver de l’horrible vue sur le château d’eau et les usines !

     Vous pouvez imaginer que l’initiative n’a pas fait l’unanimité parmi la population et notamment chez certains aficionados qui ont exprimé sur le Net, leur crainte que ne soient dénaturées la destination traditionnelle des arènes dédiées à la Fiesta brava. L’abattage de quatre platanes et d’un chêne séculaires ayant été nécessaire, a provoqué la circulation d’une pétition de la part des écologistes.

Pour reprendre la célèbre formule de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »… Pas d’omelette sans casser des œufs… Le patrimoine s’est une histoire sans fin, toujours ouverte à l’innovation.

 

     L’ADA, héritière de l’Union torista Bordeaux-Parentis, a créé la feria de la Sen Bertomiu en 1996. On retiendra la dernière novillada, novillada entretenue, le dimanche 11 août 2019, fêtant le centenaire de la présence des toros à Parentis. Au cartel, J.C. Pacheco, José Cabrera et Cristobal Reyes et les novillos de Raso de Portillo, Prieto de la Cal, Valdellan, Pablo Mayoral, Los Maños et Diego Tabernero de Vilvis, celui-ci blessé fut remplacé par un Raso de Portillo.

C’est le 28 et 29 septembre 1919 en l’honneur des poilus de 14/18 que la cité du Born programma pour les fêtes deux courses hispano-provençales.

Pour ma part, j’ai le souvenir, entre autres, du dimanche 10 août 2003 et de son lot superbe de Cebada Gago et d’un excellent tercio de piques où Alvaro Rodriguez enleva le prix de l’ADA pour une pique au 5e novillo.

 

     Le chantier de l’arène des neiges et sa voilure chantilly a démarré en janvier 2020, tout doit s’achever en mai 2021. Le coût est établi à 5,1 millions d’euros.

Il n’y a plus qu’à attendre sa livraison et son inauguration… et les nouveaux cartels ! Pas sûr que l’aficionado retrouve le chemin de la petite cité du Born.

Wait and see.

Au revoir, bravo et merci à l’ADA.

 

     P.S : Gamarde maintient un mano a mano pour le 28 mars ou le 13 juin ou le... Dans ce contexte préoccupant, un mano a mano ne nous semble pas opportun. Daniel Luque et Gines Marin face aux sujets de la ganaderia Zacarias Moreno "qui se produira pour la toute 1ère fois en France", en corrida, car la ganaderia s'est présentée en novillada en juin 2017 à Nîmes pour la 56e Cape d'Or. Un troisième torero incorporé au cartel autait été des plus heureux, même si sur deux dates cela est plus difficile. Le choix dans la liste des oubliés est pourtant longue. Le cartel prévu en 2020 rassemblait D. Luque, Alvaro Lorenzo et Daniel de Miranda.

Rappellons également que Gamarde a rejoint l'UVTF. 

 

                                                                      Gilbert Lamarque

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