Dérisoire ?
Et si nous étions déjà dans le "monde d’après" ?
Que va t’il advenir maintenant après avoir jeté le discrédit sur la gestion de la pandémie ?
Si l’on reste optimiste, le vaccin nous dirige vers un monde rassuré. Mais qui, pour lutter contre le réchauffement climatique ? L’ère du numérique concentrera encore plus les richesses dans les mains des puissants : la noria des inégalités persistera.
2020 fut l’année des incendies en Australie ravageant l’écosystème et des paysages uniques. Qui s’en souvient ? L’explosion de Beyrouth, les inondations dans le sud de la France, les attentats, les crises économiques, politiques, sociales... 2020, année macabre, année de la désolation.
Se rejouir de quoi ? De confinements en déconfinements, on nous libéra pour fêter Noël. Quelle joie !… avec cette épée de Damoclès toujours au-dessus de nos pauvres têtes pour mieux courber l’échine.
2021 débute comme s’est achevée la précédente. La suspicion menace le vaccin, l’horizon ne se dégage pas. Le constat reste froid et clinique.
Sur l'autre rive de l'Atlantique, un fou furieux, l'"éméché" peroxydé inaugure l'année en décidant, dans la violence et la destruction, de plumer les oies du Capitole. Ce fait gravissime ne faisant que souligner la fragilité de la démocratie.
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L’enfermement et la perte de relations avec notre prochain, l’éloignement rythment notre quotidien. Cela nous aura au moins rassurés sur la question de savoir qui sont nos amis véritables car «… avec le temps, va, tout s’en va... »
Privés de ciné, de musées, d’expos… la pandémie aura permis un boum des ventes en librairies. Les gens ont soif.
Citons Pablo Picasso qui s’exprime en ces termes : « L’art lave notre âme de la poussière du quotidien. »
En effet, l’art est une valeur refuge. Qu’en est-il de nous, miséreux aficionados, dont le retour vers la plaza n’est toujours pas programmé ?
Que représente la tauromachie à l’échelle mondiale et quel est son intérêt dans ce contexte ? dirait le quidam. N’y a t’il pas plus essentiel ?
Certainement, la pêche à la mouche ou l’art du dripping cher au peintre Jackson Pollock ! Mais elle reste un maillon de la chaîne des passions qui construit le monde et qui sied à notre bonheur, bonheur passager, fugace, j’en conviens. Le bonheur parfois terni par la quête qui n’est pas au rendez-vous de ce que l’on peut appeler le miracle tauromachique.
Tant pis, mieux vaut manquer un rendez-vous que vivre sans passions !
Que les "olé" raisonnent éternellement et non pas uniquement dans nos souvenirs car lorsqu’on s’interroge, il semble que tout soit dérisoire au fond, et c’est bien là l’essentiel.
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Palmarès du guide Michelin
Suite à l'article précédent, en voici une conclusion. Outre les étoiles gagnées ou perdues, notons, avec un certain effroi, le premier restaurant vegan étoilé au monde, situé en Gironde au bord du Bassin d'Arcachon.
Signe des temps : cuisine vegane garantie sans os, corrida minceur rognée jusqu'à l'os !
A mercredi.
Gilbert Lamarque