Changer la vie ?
À quand l’anabiose, la reprise d’une vie active et sociétale après cette phase interminable de dormance prolongée ?
Voici un an, une longue année que nous sommes entrés dans l’opacité, sous l’empire des mesures anti-Covid.
Le 11 mars 2020, l’OMS avait transformé l’épidémie en pandémie. Nous sommes devenus des citoyens d’un monde touché par le virus. Une phase inédite, un bouleversement, les mots nouveaux de la pandémie et, ce qui semblait pouvoir se résoudre en quelques semaines, s’est transformé en cauchemar.
Le déconfinement, l’été, la vie d’avant ?…
Le monde de la culture est une des principales victimes collatérales de cette lutte gérée en dépit du bon sens.
Si vous écoutez nos pâles dirigeants, il n’y a pas d’autre choix que de fermer les lieux culturels. Trop facile. Si un musée est fermé, comment voulez-vous ouvrir une arène ?
Notre gouvernement est un menteur et nous méprise.
N’y a t’il pas d’alternative ?
On ouvre les écoles et les lycées, c’est un choix politique.
On ferme les musées, les salles de cinéma, c’est un autre choix politique. Nous sommes majeurs et vaccinés – pour certains. Alors ?… alors pour les actifs, allez travailler, nous nous occupons du reste, nous gérons...
Quand, nous, zombies, sortirons-nous de l’obscurité ? Vivre reclus, hirsutes, en caleçon et charentaises, être privés de restaurant, lieu convivial s'il en est, compter les morts - on les compte chaque jour pour vous -, regarder et comparer les graphiques et les courbes exponentielles - on les commente chaque jour pour vous -, c'est de l'information et quelle info !
Au fait, les casseroles aux balcons, nous ne les entendons plus ! Ah ! c'était formidable, ce mouvement populaire, bienveillant. Bienveillant mon c...! Primo, c'était ridicule mais chacun se sentait si bien après. Deuxio, qui s'en souvient ? La reconnaissance est attestée par le salaire et non par les primes misérables et mal distribuées n'accentuant que l'injustice, et l'hôpital est toujours en déliquescence. Déprimant, tout ceci. Nous sommes un peuple d'amnésiques et ce qui nous reste en mémoire, car on nous l'enfonce quotidiennement dans notre esprit perturbé, c'est que nous sommes un pays, une nation de vieux. Un Français sur cinq a 65 ans ou plus. Aujourd'hui, 90 000 morts du Covid. Patience, la courbe va redescendre. La France deviendra un pays de d'jeuns.
Changer la vie, certainement pas, mais, exécrables gouvernants, vous avez le pouvoir de nous la rendre plus intéressante.
Les hirondelles referont-elles le printemps ? Il sera dur de reconstruire sans séquelles sur les ruines d’un fragment de vie gâchée.
ou
Bon vent !
Gilbert Lamarque