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Le retour du Cordobés

Publié le par Cositas de toros

     Non ! Pas le Benitez, le cinquième calife, il compte tout de même 85 ans, mais le Díaz, le "fils" qui accuse malgré tout 53 ans !

Hier, samedi 17 avril, le blondinet retrouvait les trastos sur le sable des arènes de Sanlúcar de Barrameda, accompagné du toujours jeune Enrique Ponce, 50 ans et Emilio de Justo, 38 ans : moyenne 47 ans !

 

 

     Pas de Top 14 à 18 h à la TV, encore la faute au Covid qui décime les rubipèdes, alors un petit tour sur les rives du Guadalquivir avec cette corrida de J.P. Domecq… pas le choix.

Sanlúcar qui rit, Séville qui pleure. Cosas de Covid… et de politique.

 

     

     La corrida dans la petite lucarne n’est pas mon verre de manzanilla, non. Les gros plans, les balayages des tendidos et surtout les commentaires et bavardages au lance-pierre de l’impossible duo, aïe ! L’avantage en casa, c’est le moelleux du canapé, rien de comparable avec les quelques cm² parcimonieux en tendido bétonné. Seule, une escapade impossible dans le Barrio Alto à l’assaut d’une poignée de poissons frits ou de riz aux fruits de mer me rend nostalgique.

 

© Eva Morales

 

          L’hymne national après le paseo par la Banda de Música de Sanlúcar, les remises de petits recuerdos et déboule le premier Domecq aux pitons très urbains. Enrique a, lui, le frontal plus généreux, s’élargissant vers le haut, l’âge ou les soucis du novio ? Deux piquettes avec la cavalerie après un joli capoteo. Brindis au Cordobés, tout sourire, véritable pub pour Émail Diamant. Belle noblesse du cornu, molinete, redondo, derechazos, pase de pecho. Al natural débute le paso-doble "Martin Agüero" en hommage au torero bilbaino, "el rey del volapié" (il y en eut d’autres). « Toro muy facil », fioritures et pinchazo, entière de côté, descabello. Au quatrième portant le fer de Parladé, même maison, Manolo Quinta reçoit les palmas sur le seul puyazo. Séries de la droite, peu de fluidité en naturelles suivies d’un retour à droite plus bouillant. Échec à l’estoc sur ce toro andando, avis.

     Manuel Díaz "el Cordobés" effectuait donc son retour dans les ruedos après une retraite de 3 ans. Mono pique en carioca. Derechazos y pechos en "copier-coller". Redondos, plus gauche à gauche, levée de poussière. Du rythme plus que celui du Domecq avec terminaison par derechazos, molinete et "cordobèseries". Entière trasera hasta la bola, l’oreille du retour. Toute la faena en querencia. Le quinto se sectionne le piton gauche contre un burladero dès son entrée. Mouchoir vert. Le sobrero subit un gros puyazo. Faena rythmée, joyeuse, sourires, deux saltos de la rana, x desplantes. Manú a retrouvé toute sa panoplie. Entière de côté, le poignet flancha pour le descabello, vuelta.

 

© Eva Morales

     

     Emilio de Justo fut a gusto tout au long de la tarde. Batacazo et changement de tercio. Derechazos templados, naturelles et redondos, le toro querencioso. Entière desprendida, mort rapide, deux oreilles. Une mono pique pour l’ultime. Salut du banderillero Ángel Gómez. Encore un trasteo juste, un toreo muy largo et un Domecq très noble. Un pinchazo contraire, échec. Mais beaucoup de cœur et de la maestría.

Emilio virtuellement a hombros, Covid oblige, le virus se propageant par les épaules.

 

                                                       Gilbert Lamarque

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