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Saint-Perdon, c'est bientôt

Publié le par Cositas de toros

            Le Comité des Fêtes de Saint-Perdon décide d’organiser en 1983, une novillada non piquée. Ce fut, ce 27 août, en nocturne, le début d’une aventure tenace qui dure toujours malgré les revers et déconvenues.

Cette novillada proposait Didier Godin, Olivier Martin et Marie-Neige devant 4 erales d’Ernest Fernay. Ce ganadero possédait à cette époque des vaches d’origine Pinto Barreiros et Pérez Tabernero et d’un semental "Diablo" provenant de Manuel Camacho.

Aujourd’hui, c’est la touche Jandilla qui domine et les toros sortent sous le nom de : Olivier Fernay y sus hijas. Créée en 1953, cette ganaderia fait partie des plus anciennes françaises.

Didier Godin est de l’ancienne génération des novilleros montois avec Olivier Mageste.

Olivier Martin, dans ces années, formait cartel avec, par exemple, un certain Olivier Baratchart, et il créa plus tard, la ganaderia El Palmeral.

Marie-Neige toréa deux fois au Plumaçon en 1981, en mai et en juillet. La Nîmoise, en juillet, reçut deux avis… ce matin-là à ses côtés, El Fundi, José Luis Bote et Olivier Mageste, les becerros étaient de Antonio Martín Tabernero.

Cette première novillada organisée dans le cadre des fêtes patronales fut sabordée par un gros orage et un vent violent. Seuls, Marie-Neige et Didier Godin tuèrent un novillo : fin des festivités, baptême bien arrosé !

 

On continue.

... et Enriqueto et Olivier Martin "El Sebeño"

     L’année suivante, on insiste et on monte d’un échelon avec une novillada piquée d’Andecy avec Joël Matray, Enriquito (?) et El Sebeño, nouvel apodo du Saint-Séverin Olivier Martin.

Henri d’Andecy perd son troupeau, abattu, touché par la fièvre aphteuse en 1963 ; il effectue un nouvel achat de vingt vaches de Sol et d’un toro d’origine Pérez Tabernero en 1964. Le fer sera un trèfle à quatre feuilles. Il faudra bien au moins cela pour conjurer le sort, favoriser la chance.

Aujourd’hui, cette ganaderia est la propriété de Bruno Blohorn, reprenant seul les rênes après le départ de son père en 1989, puis d’Henri d’Andecy en 1991. Il abattra les vaches de Sol pour en acquérir une trentaine chez Jandilla. Les étalons utilisés alors avant d’obtenir un pur produit maison, étaient d’origine Domecq.

Joël Matray a participé à la novillada du 8 mai 1982 à Mont-de-Marsan, novillos de Miura, compañeros, Vicente Yesteras et Rafael Perea "El Boni". Il débuta sa carrière aux côtés d’El Andaluz, Alain Bonijol, Lauri Monzon, Richard Milian.

 

Naissance.

     La Peña La Muleta voit le jour en décembre 2008 et prend le relais du Comité des Fêtes en prenant en charge l’organisation et les risques inhérents.

     … Puis c’est l’incendie des arènes qui devaient, c’était en pourparlers, être classées au Patrimoine européen…

 

 

 

 

 

 

     Ces arènes construites en 1953, de forme rectangulaire, en bois et aux gradins couverts pour 1 700 spectateurs, a donné sa dernière novillada le 31 août 2008. Les derniers novillos qui foulèrent le ruedo étaient de Bucaré pour Mario Aguilar, Javier Cortés et Santiago Naranjo. Ces arènes en bois comme celles de Roquefort, Bascons, Saint-Yaguen mais aussi Brocas ou Morcenx, sont une partie du patrimoine landais taurin tristement disparue.

La suite est connue, le Plumaçon héberge la novillada de La Muleta et les frais d’une plaza de 1ère catégorie ne sont plus ceux d’une modeste 3!

Vous en connaissez les prolongements : des cartels montés avec soin sans la garantie du résultat, bien sûr, avec de sérieuses novilladas-concours.

     Cette triste année 2020 empêcha l’organisation de la novillada et la venue du fer de Pincha (Lodosa, Navarre) qui gagna le concours en 2017 et 2019 avec – voir programme – "Rascatripas" (2017) et "Somnanbulo" (2019). D’autres succès retentissants, entre autres : "Ofuscado" honoré de la vuelta al ruedo aux Sanfermines 2019 !

 

   

      Donc, en toute logique, 6 novillos de Pincha évolueront sur le sable du Plumaçon avec pour novilleros, una terna puntera.

La présentation de l’Arlésien Adam Samira en piquée dans le Sud-Ouest qui n’a pu défiler à Tarascon le 7 août, la faute aux violentes averses.

Le n° 1 de la discipline, Manuel Perera au courage sans bornes, "apodéré" par J.J. Padilla et Christian Parejo, triomphateur des non piquées en 2019.

Cartel identique que celui d’Istres du 21 juin, les bichos étaient, par contre de Pagés-Mailhan. Adam Samira fut blessé par son second novillo. Christian Parejo, oreille et lui aussi blessé par son premier. Quant à Manuel Perera, il sortit triomphateur avec oreille sur chacun de ses adversaires et deux oreilles sur le 6e. Il avait été très grièvement blessé à Vista Alegre le 17 mai par un novillo d’El Freixo. Opéré, l’Extremeño « devait observer une longue période de repos avant de pouvoir prendre les trastos »… le 12 juin à Cazorla (Jaén), il coupait les deux oreilles de son second novillo. Triomphateur en juillet à Garlin, en août au Puerto de Santa María, 3 oreilles, « démonstratif et vaillant ». Une valeur sûre.

 

 

     Et si les Pincha sortent avec l’excellence et la saveur du piquillo de Lodosa !!

 

     Enhorabuena a todos, acteurs et organisateurs y suerte !

 

                                                        Gilbert Lamarque

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