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Des pelles et des grues

Publié le par Cositas de toros

  Lorca


     Le conseil d’administration de la mairie de Lorca avait approuvé au début de l’année 2020, l’attribution des travaux de réhabilitation des arènes de Sutullena, fermées depuis les tremblements de terre du 11 mai 2011 et qui auraient dû ouvrir leurs portes en tant que nouvel espace polyvalent lors du premier semestre 2021. 
Il avait été rappelé en février 2020 que le budget de l’appel d’offres s’élevait à 1,8 million d’euros et que le délai d’exécution des travaux prévus serait de 12 mois. L’année 2022 pointe son nez et toujours aucune nouvelle de la fin des travaux.

Avant


     Le projet prévoit une capacité d’accueil de 4 500 spectateurs, environ 800 en loge. Il disposera également d’une zone commerciale ainsi qu’un musée de la tauromachie et du siège du club taurin de Lorca. Ces installations polyvalentes et les différents nouveaux espaces feront donc tomber la capacité qui était de 8 000 places. La mairie, à travers le plan pour la récupération du patrimoine historique avait dû acquérir pendant la dernière législature, cette arène de ses propriétaires précédents.

Après ?


     Les travaux avaient été bloqués par la suite, fin janvier 2011 suite à la modification du projet après avoir constaté de la nécessité à consolider davantage les structures à cause de son très mauvais état.
Et il faut savoir que l’affaire a pris des couleurs politiques. Le PSOE ayant  repris les affaires municipales au Parti Popular, la gestion administrative a multiplié les complications, les investissements ont été bloqués. Le PP de Lorca avait parfaitement préparé le financement versé par le gouvernement régional géré par le Parti Popular. Mais, l’arrivée du PSOE aux affaires de la ville a signifié les retards des travaux, et ce, pendant plusieurs mois.
     Les Lorquinos pourront-ils fêter les 130 ans de leurs arènes l’année prochaine ?

  Barbastro

8 septembre 2018. © G. Lamarque


     Les arènes de Barbastro ont commencé dans le courant de novembre, leur cure de rajeunissement, soit la reconstruction totale de ses tendidos de sol. Cette zone était en ruines et interdite au public. Les travaux comprennent la démolition de ce secteur afin de rendre la plaza dans son intégralité aux habitants afin d’y célébrer sans réserve des évènements culturels et, bien sûr, sa traditionnelle corrida, le 8 septembre.
Les tendidos construits en grès en 1892 vont disparaître ainsi que cette partie de callejón et la porte des cuadrillas qui ont vu leurs premiers spectacles le 5 et Le 6 septembre 1892.


     Le coso n’a connu aucune activité taurine en 2019 et 2020 en raison de la pandémie. Sachez qu’à l’intérieur de l’édifice se trouve le seul musée de la tauromachie qui existe dans la province de Huesca depuis septembre 2008 à l’initiative de l’Association des amis des arènes.
     Souhaitons que la plaza retrouve les toros en septembre 2022. 

  Ciudad Real


     Il n’y aura pas de toros non plus à Ciudad Real (Communauté autonome de Castille-La Manche) en 2022 car la réhabilitation des arènes ne sera pas achevée avant l’été. Les travaux commenceraient en février et devraient durer un an. Cela fera une troisième temporada sans toros et en raison de l’abandon de ces dernières années, la détérioration s’est aggravée, augmentant par conséquent le budget initial.
Comme l’a souligné le maire, la plaza sera disponible pour célébrer d’autres évènements au-delà de la seule tauromachie.
     Construite en 1843, elle a été inaugurée la même année et remaniée en 1873. Elle peut contenir 7 700 spectateurs. Lors de l’inauguration, Antonio Carmona "Gordillo" et José de Lara "Chicorro" combattirent des toros du duc de Veragua. La Feria se déroule en août, à l’occasion des fêtes de la Virgen del Prado.

     Que ces trois arènes, les tendidos bien garnis et colorés, retentissent à nouveau des ¡Ole!


     Me revient en mémoire, cette anecdote au sujet d’une colonie de manchots pygmées – 30 cm pour 1 kilo –, une des dernières d’Australie, qui chaque année retourne nicher dans le port de Sydney. Elle y revient alors même que le lieu, de plus en plus habité, lui est de plus en plus hostile ; de nombreux œufs sont perdus du fait, notamment, de la présence de chiens domestiques. Elle revient par "fidélité au site", et s’éteint pour la même cause.
     Il en serait de même de l’inclination de l’aficionado fidèle à ses arènes,  revenant malgré tout sur les ruines, pétrifié, pour s’y éteindre à son tour. 
¡Feliz Navidad!
                                                        Gilbert Lamarque

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