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D'UN TENTADERO L' AUTRE

Publié le par Cositas de toros

Texte et photos : G. Lamarque

 

     Vendredi 8 avril, balade en pays d’Orthe.

 

            L’ancienne vicomté d’Orthe fut propice à l’installation de communautés religieuses sur les chemins de Saint-Jacques empruntant la voie de Tours. Dès lors de nombreuses abbayes furent bâties et prospérèrent. Celle de Sorde-L’Abbaye sur les rives du gave d’Oloron, celle d’Arthous au sud des gaves, aux confins du pays d’Orthe, mais plus avant, cheminant depuis Dax, l’abbaye bénédictine de Cagnotte. Cette dernière ayant subi les outrages de l’homme en une lente agonie n’est plus que ruines. 

 

 

 

     Ensuite, dans ce même village de Cagnotte, sur la droite, une petite route, le chemin de l’Argile, conduit, quelques pas plus loin, aux abords de sérieuses installations et d’une élégante arène de tienta où ce jour-là, Daniel Luque est invité à un tentadero de trois eralas de la ganaderia La Espera, propriété de Jean-François Majesté, ganaderia allant sur ses sept ans, l’âge de raison, dit-on.

 

   

      Le temps est incertain, des nuages bas, du vent annoncé. Veremos

 

   

     La première vache alla cinq fois au cheval de Laurent Langlois. Noblissime, bonifiée par le maestro, sur un terrain toujours plus restreint. La deuxième, plus forte, un peu violente, rencontra à quatre reprises le peto, s’élançant du centre. La troisième, plus "encastée", semblait plus compliquée, bravissime au cheval,  Daniel se joua de la bête. Tout paraît si aisé devant autant de dominio, et quel poignet ! Comme le dit le proverbe russe : « Aucun clou ne dépasse qui appelle le marteau ».

   

 

 

 

 

     Daniel Luque était accompagné par le jeune novillero madrilène José Ángel Olivas. Stéphane Darracq de la Commission taurine dacquoise eut l’aubaine de recevoir quelques conseils du maestro de Gerena. Un instant de félicité pour le jeune practico.

 

© Ferme de Beleslou

     Le repas campagnard qui suivit à la ferme de Beleslou, où « passe et repasse juguleront vos appétits » est-il écrit, combla de bonheur… notre estomac d’aficionado. Épilogue manifeste d’une belle journée. Merci au ganadero et à la Peña Les Amis de La Espera.

 

     Samedi 9 avril, lendemain dans la plaine de l’Adour.

 

 

 

            Vous ne savez plus très bien lorsque vous parvenez à la ganaderia Alma Serena, chère à Philippe Bats, si vous êtes à Aurice ou à Cauna… Ici, les terres sont agricoles avec par ci par là quelques forêts. Les nuages matinaux menaçants laissent la part belle au soleil aux moments des retrouvailles à la douzième heure de ce samedi.

Alma Serena. Vers l'Adour et la Chalosse

 

 

 

     À l’initiative du dynamique et sympathique Club Taurin Joseph Peyré de nos amis béarnais et dans le cadre d’une de ses animations, nous étions conviés à assister à un tentadero. Deux vaches "tientées" par Rocio Romero, la jeune "torero" de Cordoue qui n’hésita pas, la veille, de cavaler depuis Cordoue avec nuitée à Irun.

     Picador, Laurent Langlois, abondamment sollicité à l’occasion des nombreuses tientas dans le Sud-Ouest mais peu récompensé dans ce monde impitoyable et cruel à la signature des contrats, oublié des toreros et empresas

     Rocio put compter sur l’aide précieuse de Mathieu Guillon.

 

 

   

   

 

 

      Les deux vaches proposées se montrèrent peu coopératives, montrant peu d’intérêt devant la cavalerie, ne baissant pas la tête dans la flanelle. Philippe en a vite tiré les conclusions. Mais cela permit un bon entraînement à la novillera cordobesa qui mérite par son afición à trouver quelques opportunités. L’ennui est qu’elle n’a plus d’apoderado ayant rompu avec Oscar Fernández en octobre dernier. Nous l’avions vue à son avantage à Samadet le 24 octobre.

 

 

¡Enhorabuena y suerte!

 

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