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DES CHIFFRES, DES PAROLES ET DU BRUIT

Publié le par Cositas de toros

 

               Nîmes, Feria des Vendanges, aux arènes romaines, 4000 entrées à la corrida d’ouverture, le vendredi ; le samedi à la novillada matinale, 3000 spectateurs sous les rafales de vent ; la deuxième corrida de feria où Juan Leal, blessé, poursuivait son combat, la seule qui restera dans les mémoires, 6000 entrées ; enfin, la corrida de clôture, sous un ciel bleu, 10000 spectateurs, l’effet Roca Rey sans doute où les Fuente Ymbro avaient coupé les compteurs, absents au troisième tercio, économie d’énergie oblige. Soit 23000 billets vendus pour une feria sans saveur.

 

     Le samedi avant le paseo, un millier d’aficionados (c’est peu) était rassemblé pour défendre la corrida et répondre à l’intolérant et prétentieux député Caron responsable de tout ce bruit.

 

     Du bruit, il y en eut, 150 braillards s’égosillaient non loin des arènes, rue de la République où ces furieux étaient parqués. Constat, le gang des anti n’avait pas garni les rangs : la tradition ne tremblera pas. Par contre les commerçants et restaurateurs de la rue de la République s’énervèrent, "sacrifiés" par la préfecture autorisant à cette bande d’énervés à hurler tout l’après-midi et ce jusqu’à 21h !

     Dimanche matin sous la clémence divine  au  son aigu du fifre, la cathédrale était remplie de fidèles et de musique pour la traditionnelle messe en provençal.

     Beau succès populaire où la ville fêtait en ce dimanche après-midi sous la protection de Bacchus, le ban des vendanges. Le mourvèdre et la syrah étaient à l’honneur.

     À l’honneur également, est-il utile de l’écrire, la Camargue et sa finale du concours d’abrivado fut un gros succès populaire.

     Les jeunes de l’école de raseteurs de Nîmes-Bouillargues démontraient leur technique dans les arènes provisoires implantées au Bosquet, aux Jardins de la Fontaine, tout près du canal. Les joueurs de boules ayant délaissé leur carré favori pour l’occasion.

     Des fanfares au carrefour, des expos, des prix de littérature taurine, des rues bondées telles la rue Fresque et la rue Saint-Antoine, les cafés, les restaurants, les bodegas et les peñas, les Amis de Pablo Romero étaient satisfaits de l’affluence, même les libraires avaient le sourire à l’heure des autographes.

      Le toro et le biou drainent cette foule insouciante, ignorante de la corrida mais n’ignorant pas que cette Feria est née par le toro et pour le toro. Quand nous remarquons que les entrées aux arènes baissent et que la fréquentation des ferias est en hausse : cherchez l’erreur !

     Pendant ce temps-là la discrète UVTF (Union des Villes Taurines de France) voyait ses maires débattre en conférence de presse au musée de la Romanité pour déclarer : « l’heure est grave »… dans l’ambiance du riche patrimoine antique de la cité des Antonins et de se poser la question angoissante si « être de gauche, c’est aimer la corrida… » (!) les paroles se perdirent dans les vestiges.

Tout ceci résume le nombre de beaux discours devant des convaincus. Beaucoup de bruit pour si peu. Gardez vos forces , rendez-vous le 24 novembre. D’ici-là…

     Pendant ce temps, les Britanniques n’en finissaient pas de faire leurs adieux à leur chère Elizabeth.

     God save the king et les toros of course.

      La Feria des Vendanges, populaire, a été une belle réponse aux viles attaques.

De grâce, politiques de tous bords, laissez la corrida mourir seule de sa belle mort !

photos : MIDI LIBRE

                                                                       Gilbert Lamarque 

 

 

 

 

 

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