Las Ventas, un modèle ?
L es aficionados venteños grincent des dents. Quelques points assombrissent l’inventaire. Il faudra les éradiquer de toute urgence dès le bourgeonnement de la future temporada. À savoir,
- le protagoniste fondamental de la Catedra, le Toro, celui-ci a dégringolé en terme de trapío. De plus, leur comportement dans le ruedo n’a pas rempli les conditions espérées sinon souhaitées. Nombreux ont été renvoyés aux corrals mais bien en-dessous de ceux qui ont été "conservés" par le palco, par pression, caprice, ou incompétence
- résultat navrant payé au prix fort par le torero, le ganadero et l’aficionado, laissant le ruedo madrilène dans l’état de la plaza bilbaína de Vista Alegre, celle-ci ayant perdu de sa superbe et ce, depuis un lustre ou deux.
- l’état du ruedo madrilène est critiquable, discutable par sa dureté causant de nombreuses blessures aux toros : dommages causés aux sabots des antérieurs.
- le choix répétitif dans le choix du bétail jusqu’à l’indigestion. L’alignement de Fuente Ymbro, R. Gallardo réussissant à intégrer 50 de ses pupilles fermant ainsi la porte à d’autres ganaderias certainement toutes aussi dignes à fouler le sable de la capitale. Le prestataire resta de marbre sinon sourd devant les manifestations des aficionados.
-le même responsable a soldé les fonctions de Florito. Le veedor de la plaza de Las Ventas, élément clé. N’avait-il pas son pareil dans le choix du bétail à traiter malgré ses succès et erreurs. Le manque d’expérience de son remplacement est flagrant .
-l’association El Toro de Madrid a dénoncé au près , à la fois, de la Communauté de Madrid et des responsables, de la saleté et de la négligence évidente d’entretien. Pour ma part, je l’avais déjà remarqué par le passé concernant les belles arènes de Saragosse, dégradation comme l’état des spectacles pour ce qui est de Madrid.
-certains dénoncent la transformation de Las Ventas en « boîte de nuit », insistant sur les activités mercantiles des responsables dont l’objectif est commercial, attirant les jeunes à consommer de l’alcool, les gin tonics ont leur place , et tout ceci chaperonné par la musique. Avec, pour argument : « faire un passe-temps pour les jeunes » ou comment attirer la jeunesse sur les tendidos. Il n’y a pas de "fêtes" moins onéreuses ? Seront-ils les futurs aficionados, les défenseurs de la plaza ?
-comment voulez-vous remplir les tendidos avec des prix prohibitifs ? Les abonnements individuels ont signifié plus du double du prix pour le non-abonné ! Comment remplir les gradins quand, même Morante de la Puebla, lors de la dernière Feria d’Automne, n’eut pas la réussite attendue, seule l’annonce de Roca Rey y parvenant ?
- comment ne pas tourner le regard vers le palco en exigeant l’homogénéisation entre les présidents car il existe une disparité de critères entre les différents membres causant un préjudice à la plaza ainsi qu’aux toreros.
La Feria d’Automne a pointé ses cornes du 6 au 12 octobre. On s’attendait à ce que l’affiche du 12 octobre, avec Roca Rey fasse le "no hay billetes". Surtout après l’annonce que la Feria ne sera pas télévisée en direct. Roca Rey et De Manuel sortirent en triomphe. Le samedi 1er octobre, novillada de … Fuente Ymbro (!) pour le mano a mano Victor Hernández et Álvaro Alarcón.
Le jeudi 6 octobre, seconde novillada, novillos de Valdellán pour la présentation de Yon Lamothe avec Diego Garcia et Jorge Martínez. Deux López Gibaja "redorèrent" le cartel...
Dimanche 9 octobre , M.Ángel Perera, Juan Leal et Álvaro Lorenzo combattaient des… Fuente Ymbro.
Complétèrent le tableau des cornus les élevages d’Ádolfo Martín, El Pilar, Puerto de San Lorenzo/La Ventana del Puerto…
… rien de nouveau sous le ciel madrilène.
Gilbert Lamarque