LA FRANCE DES TRADITIONS
Bouvine, chasse, ruralité, corrida – cochez la (les) case(s) correspondante(s) – ,chacun pourra venir manifester à Montpellier, demain samedi 11 février, sous sa banderole. Tous heureux de défendre une tradition répondant à ces intolérants de l’air du temps qui n’ont qu’un seul mot d’ordre, interdire. C’est aussi très politique chez nos "amis"LFIstes et écolos. Il y a bien d’autres sujets plus ordinaires pour battre le pavé mais ceux-ci nous concernent, notables et estimables, une seconde peau. Cette injustice nous écorche au plus profond de notre affectif. Même notre langue régionale en est affectée, bannie, nous renvoyant dans nos contrées de sauvages.
Il est bien plus enrichissant de cultiver les différences dans un pays nimbé de démocratie, mais un pays profondément teinté d’intolérance. Les radicalistes de tous poils nous montrent du doigt, éructant leur animalisme exacerbé.
Après la tauromachie espagnole, en vain, ils vont se battre pour supprimer la chasse, une des premières (pré)occupation de l’Homme et puis pourquoi pas, porter un grand coup à la bouvine lui dictant de nouveaux usages et autres coutumes jugés barbares.
Les quotidiens s’en emparent, Le Monde a fait paraître le samedi 7 janvier, une tribune que sont venus noircir la cinquantaine d’élus dans un projet de réforme de la bouvine.
Pour nous d’étendre un petit peu, samedi 4 février, jour de Sainte Véronique (¡Olé!) aurait été des plus judicieux. Ce jour où « les marchands de marrons plient boutique ». Il n’est pas d’actualité de plier les banderoles. Ruraux, aficionados, clubs taurins, manadiers, élus parlementaires et maires serrez les rangs ! Le rassemblement prendra le départ de la Place de la Comédie à Montpellier, les élues locales municipales, EELV et du Parti animaliste signataires de la tribune seront dans leurs petits escarpins.
Un fossé semblant impossible à combler entre ruraux et gens de la ville. Tout ces interdits, bien sûr, néfastes à la vie économique. L'habitant de la région méridionale, le dominé intériorise l'image que le "Parisien", le dominant, se fait de lui. Il est venu à l'idée du "Parisien" de créer quelques réserves dans lesquelles cinquante illuminés souhaiteraient enfermer ce peuple, les méridionaux que nous sommes. Il y a cinquante ans, dans les années 1970, à l'époque d'une vive revendication occitaniste, dans ses aspects linguistiques, culturels, économiques, politiques. Le mouvement Volem vivir al païs se crée en 1974 à Alès. Aujourd'hui, non seulement l'Occitanie mais la France des traditions est touchée par cette infâme peste. Non la colonisation culturelle n'est pas d'actualité ! Si le canard gras a une conotation "Sud-Ouest", la chasse par exemple est pratiquée sur l'ensemble du territoire...
Souhaitons qu’un réel raz de marée déferle sur Monpellier, la défense des traditions et des cultures ainsi que l’abolition de la stigmatisation se jouant ici.
Car, il en est ainsi, notre vie actuelle n’est qu’une machine à produire des échecs. Nos armes seront toujours trop vulnérables. Seule notre participation massive à cette journée nous garantira un avenir plus serein.
Belle journée !
Gilbert Lamarque