ARLES, LA FERIA
Samedi 8 avril, NSP, 4 novillos de Colombeau
Les colombeau, les maîtres du ruedo
Photos, Chantal Lafaye sauf avis contraire
Bonne entrée, public peu averti, paseo retardé d'un quart d'heure pour cause d'affluence aux guichets.
Les quatre pupilles de la jeune ganadera, Emma, étaient venu avec des intentions. Las, ils ne purent s'exprimer pleinement, les quatre jeunes élèves s'employèrent à réciter leur leçon, le sempiternel début de lidia, etc. Compliqués dans l'ensemble, ils furent peu mis en valeur. Dommage. Les erales, tous nés en avril 2021, on ne sait s'ils fêtèrent pleinement leurs deux ans au campo, avaient une envie d'en découdre. Vifs, présents, solides sur leurs pattes, ils "humilièrent" quand le permit la muleta, hélas, la passe inachevée, raccourcie, la lidia brouillonne...
Cesar El Quito, après le tercio de banderilles, fut désarmé dès l'ébauche de la première passe. Il s'ensuivit une voltereta sans conséquence, le Colombeau lui faisant remarquer qu'il n'était point naïf, lui, légèrement violent sur la corne gauche. Une entière dans l'épaule. Cela suffira.
Samuel Navalón s'envoya le beau gosse du lot, colorado, avec trapío et morillo naissant, n° 15 moins rugueux il n'enpêcha pas la voltereta à la cape.
Deux paires de bâtonnets, brindis à J.B. Jalabert (ça peut servir). Proposant une muleta à mi distance, on se vit offrir un joli galop.
Plusieurs fois désarmé, brouillon, il fut très en-dessous du bon moral de l'animal. Belle estocade, entière en place. Petite pétition, petite oreille.
Martín Morilla reçut le n° 1, le noir, bien présenté. Toujours au centre de l'ovale, le bicho fut bon collaborateur aux charges longues mais c'est trop devant l'abscence de dominio de Morilla. Il nous fit la grâce de belles séries de derechazos allurées, vint la musique... et un désarmé. Epée entière, la mort fut longue, et tendre le descabello, il perdit l'oreille. Salut au tiers avec deux avis. Dommage, le novillo en avait encore sous les sabots
Tomás González, torée avec conviction, (début a portagayola), un novillo au comportement similaire au premier. Sévère voltereta, repris au sol. Tomás en difficulté sous la corne gauche donne quelques muletazos mal engagés, débordé devant l'animal qui ne lâche pas un pouce de terrain. Epée contraire, avis. Mort longue, descabello, reprend l'estoc, entière. Le Colombeau lutte encore, meurt debout et tombe foudroyé. Vuelta pour Tomás.
Les quatre arrastres furent applaudis. Un arrière goût d'amertume au fond de la gorge voyant partir un joli lot mal employé. Les Colombeau avaient des choses à nous montrer. Les jeunes apprentis ne purent exprimer leur potentiel technique et artistique, seulement être présent sur le sable pour exister ferraillant jusqu'au coup d'estoc final.
Mais, malgré tout, une belle matinée intéressante pour ceux qui aiment le toro, avec des pattes et un moral d'acier.
HOMMAGE
Roca Rey : oreille après avis, oreille après avis et deux oreilles surprenantes avec avis.