ARLES PÂQUES (II)
Lundi de Pâques. 16h30 Corrida
LA QUINTA S'ESSOUFFLE
Six La Quinta
Juan Leal : 2 oreilles, silence (avis)
Ginès Marin : salut au tiers (avis), silence (2 avis)
Clemente : salut au tiers, oreille (la seconde plébiscitée par le conclave)
Soleil, vent léger. Demie arène.
l
"Lagartijo" n°75, 540kg, ( hors du type) né en novembre 2018, cárdeno oscuro, a fait de nouveau briller les ors de la maison Conradi. Sorti pour le final de cette corrida, il s'est montré le plus complet sous la muleta de Clemente. Il rencontra le cheval à trois reprises. Les deux dernières depuis le centre au galop où le piquero, maladroit fut désarçonné à la deuxième, l'assemblée ovationna l'homme au castoreño (?) (!), quant au toro... Clemente proposa une faena enlevée, ponctuée de longs derechazos sous les charges franches du La Quinta. L'Aquitain pécha avec les aciers, une lame caída ne suffit pas. Seule une oreille tomba. Juste retour des choses, la vuelta à "Lagartijo" fut fêtée (bien mis en valeur par le torero). Il perdit l'oreille du second, "Rabioso" n°24, échouant aux aciers. Que Clemente soit rassuré, il laissa une belle impression, gagnant la sympathie du public.
Chez lui, Juan Leal, posé, très calme mit la barre haute devant le noble "Jabato" n°24 qui s'essouffla dans ses charges, (il prit trois piques quelconques). Juan construisit sa faena au centre de l'ovale, sur un périmètre restreint, passes dans le dos, séries de derechazos, naturelles déclanchant la musique. Il s'engagea pour décocher une entière de côté en basculant tout le corps. Deux oreilles généreuses sous la pression du public. "Mielero" n°8 a du gaz, l'Arlésien le plaça à la porte du paseo et le fit charger. Cambiadas à genoux, plein centre. Il fut mis en difficulté par l'animal qui, chargeant peu lui décocha nombre d'hachazos. Juan échoua avec l'épée, et "Mielero" mourut par hémorragie. Silence.
Ginès Marin, fut décidé mais son lot collabora peu par manque de mobilité. "Greñudo"n°44 fut éprouvé par sa première visite au cheval. Quite hésitant de Clemente. Ginès développa sa faena templada sur le même périmètre que Juan Leal, plein centre. Il mit du temps pour placer l'animal, il s'engagea pour une épée entière. Salut au tiers. Avec "Abejaruco"n°67, Ginès ne vit pas le soleil briller, celui-ci se cacha, et la fraîcheur gagna. Leal avait allumé un petit feu et depuis on marchait sur les cendres, la faute aux toros endormis sous la muleta. Malgré les efforts de Ginès Marin auprès d'un La Quinta recevant deux piques et un quite de Clemente plus abouti, la faena s'eternisa dans la misère. La mise à mort n'amena que le silence après deux avis.
Une "petite" déception côté bétail où l'on retrouva toute la suavité et la mollesse des Domecq, nous attendions des santacolomeños.
Gilbert Lamarque
Les images demain, peut être...