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Saint-Gilles : une présidence complaisante

Publié le par Cositas de toros

Saint-Gilles. Samedi 24 août

 

Corrida "provençale" de la Feria de la Pêche et de l'Abricot. La pêche et l'abricot n'ont rien d'exotiques mais ils s'ajoutaient aux toros de Blohorn : "Abidjan", "Assinie", "Anyama", "Cosrou", "Khorogo", et "Cocody", hommage à André Blohorn, le père de Bruno, autrefois industriel en Côte d'Ivoire, à Abidjan.

 

     Les arènes étaient bien garnies, au 2/3, prouvant qu'un cartel de français, jeunes toreros et un bétail attrayant, attire le public. Sous un ciel de fin d'été et d'un léger vent, le paseo inauguré par d'"authentiques" arlésiennes, se poursuivit par la Marseillaise et se termina par une minute d 'applaudissements en hommage à Thomas Guzman récemment disparu.

 

     Les toros bien présentés, tous nés entre février et décembre 2019, tous noirs sauf, le 4e, "Cosrou", berrendo. Un lot d'une étonnante homogénéité de trapío et de comportement excepté le 6e "Cocody", le mieux armé, le plus lourd , le plus violent.

     Les deux derniers, "Khorogo" et "Cocody" ont été crédités de la vuelta posthume ! ! Il faut et c'est urgent revoir l'éducation des présidences. Comme l'alguazil doit-être bon cavalier, mais pas uniquement ! "Khorogo" prit deux piques sans pousser, "Cocody", une seule à la demande de Solal. "Khorogo" ne fut pas mis en valeur par la prestation confuse de C. Parejo, peu convainquant.

 

   

      El Rafi nous montra toute son envergure   avec tact, un multiple jeu de cape aux tablas, des séries élégantes de derechazos et une de naturelles. La suite plus délicate, "Abidjan" s'avéra faible distribuant de violents hachazos dans des charges inégales. L'épée tombée et la légère pétition lui offrirent l'oreille.

"Cosrou", berrendo, le 4e

     C'est un Rafi plus combatif, à genoux recevant "Cosrou" dont les charges nobles n'élevèrent pas la faena. C'est monotone, cela manque d'émotion. Le public est froid, peu réceptif. La tarde ne décollera que tardivement.. Mort rapide, salut.

     Christian Parejo plait au public. Il peut faire n'importe quoi, ça marche. De quoi encourager le garçon dans ses divagations. "Assinie" se livre montrant une belle noblesse sous la muleta tenue main basse. Il conclue d'une épée entière de côté. Deux oreilles, l'arrastre est applaudi.

 Le triomphe est acquis. Le Biterrois se presse. La muleta maintes fois tutoyée, terminera par deux fois sur le sable, il conclue par un comportement tremendiste. Le bon toro apprendra les mauvaises manières. Entière, oreille pour l'épée. Le palco indécis tergiverse, vuelta posthume pour "Khorogo" ! ! On ne l'attendait pas !

 

     Dynamique, Solal le fut surtout lors de son dernier combat. Il "brinda" la mort de son premier à sa peña,  reçut l'ovation aux banderilles et salua après trois pinchazos.

 

"Cocody"

     L'intérêt de la course fut son combat avec "Cocody". Ovationné une nouvelle fois aux palos pour un tercio vibrant, il "brinda" au public réveillé et eut beaucoup de mérite face à ce Blohorn puissant et violent. Il se joua de la bête, poignet ferme et main basse montrant du caractère, triomphant du bicho avec sobriété. Entière pasada, deux oreilles et vuelta pour "Cocody".

     Curieuse corrida parfois glaciale, monotone par le comportement du bétail qui manqua de chispa, d'un léger piquant africain. Enfin, avec générosité six oreilles et deux vueltas al ruedo, c'était comme ça à Palavas !

     La Chaquetilla d'or à Christian Parejo. El Rafi, malchanceux ne démérita pas, Solal courageux et méritant a pesé sur cette course. 

                          Gilbert Lamarque

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