BÉZIERS, BAYONNE, LES CARTELS.
Après Nîmes, Mont-de-Marsan et Dax, voici les cartels de la feria de Béziers et de la temporada de Bayonne pour clore les programmes des grandes ferias françaises.
Béziers, rien de nouveau sur le plateau de Valras.
Robert Margé, impresario des arènes héraultaises, a fait sien, comme de coutume, du proverbe d’origine médiévale : « Charité bien ordonnée commence par soi-même. » Les anglais ont un proverbe analogue : « Charity begins to the home » ; in french, « Charité commence au logis. » C’est tout à fait ça. En effet, Robert (in english) alimentera généreusement de ses cornus, les deux NSP ainsi que la corrida du 17 août.
Pour ouvrir les festivités, Castella sur ses terres sera accompagné de la jeunesse, Roca Rey et Toñete ; ils combattront les inévitables Nuñez del Cuvillo. Toñete aux cartels également de Nîmes et de Dax (??) (Voir précédemment les commentaires lors de la présentation des cartels nîmois).
Le lendemain, aussi inévitable, une mixte, comme au bon temps des Chopera dans d’autres arènes, pour Léa Vicens et 4 Jandilla pour E. de Justo et l’étoile montante, Pablo Aguado (4 oreilles à Séville et forte impression à Madrid). J’ai bien écrit « montante », filante, nous verrons plus tard.
Le 17, l’inusable Manuel Escribano, le diestro qui se mesure à tous les types de bétail, j’ai nommé Daniel Luque (voir la goyesque en solo à Bayonne, le 14 du même mois) et Joaquín Galdos en découdront donc avec les toros de Robert le Charitable.
Le dernier jour, 6 Pagés-Mailhan pour le biterrois Carlos Olsina, Diego San Román et le nîmois El Rafi. Du quasiment copié-collé avec la novillada proposée à Nîmes, même élevage, même novilleros, si ce n’est C. Olsina qui remplace F. de Manuel, of course.
Pour conclure, et profitons-en car cela ne durera pas, les incontournables Pedraza de Yeltes, chef de lidia Octavio Chacón, et Juan Leal, celui ci durement châtié à Las Ventas (oreille, blessure) en mano a mano. Pourquoi pas une terna ? Dommage. Alvaro Lorenzo étant ce jour-là à Dax, Juan Ortega (à La Brède le 22 juin) par exemple, aurait été un choix osé. Il semble qu’à cette heure, il n’était retenu nulle part
Rien de révolutionnaire en terres biterroises, sur le bord de l’Orb.
Bayonne, une temporada innovante.
Pour les fêtes de Bayonne, notons l’alternative précoce du béarnais Dorian Canton avec comme parrain, l’andalou Curro Diaz et Alvaro Lorenzo, toros de Robert Margé.
Le 14 août, pour ne pas concurrencer Dax qui ouvre sa feria le 15, Daniel Luque, remarqué en septembre 2018 dans ces mêmes arènes de Lachepaillet, sera seul pour cette 5e goyesque face à des exemplaires de P. de Yeltes, Puerto de San Lorenzo et Torrestrella, élevages de renom.
La Feria de l’Atlantique débutera, par un cartelazo. Le trio Castella, Roca Rey, Aguado combattra un lot de Luis Algarra. C’est ici que le bât blesse.
On innove le lendemain samedi : 6 toreros (comme l’an passé) mais pour 6 toros d’élevages différents et d’origines différentes (Margé en 2018), Murube, Valdefresno, El Retamar, José Cruz, Los Maños et Pedrés. L’expérimenté Domingo Lopez-Chavez conduira les jeunes, Sergio Florès, Tomas Campos, Juan Ortega et les nouveaux matadors, Adrien Salenc et Dorian Canton.
Le dimanche sera une journée dédiée à la lignée Santa Coloma, avec le matin, la novillada piquée de Los Maños pour El Rafi, Manuel Diosleguarde et Borja Collado.
L’après-midi, la corrida de La Quinta clôturera la temporada bayonnaise. Aux prises, O. Chacón et Joaquin Galdos. Le troisième heureux élu ne l’est pas pour l’heure. La commission taurine se prononcera après les prochains spectacles de la San Isidro. Les paris sont ouverts.
Voici donc une temporada pimentée (AOP Espelette) par une dose de défi, une de figuras, une autre de jeunesse et, souhaitons-le, quelques toros d’exception !
Rajoutons, et c’est ce n’est pas négligeable, le cycle des NSP :
Le 14 août, 3 erales de La Espera et 3 Casanueva pour Jesús Moreno, Christian Parejo et Antonio Magaña.
Le 30 août, 3 Camino de Santiago et 3 Alma Serena pour Guillermo Garcia, Niño Julian, Alvaro de Chinchon et Jean-Baptiste Lucq.
Finale des NSP, le samedi 31 août avec des erales du Lartet.
Insistons sur le fait que seules Bayonne, Dax et Béziers font un effort pour ces novilladas. Dans le ruedo montois, une seule se déroule et guère mise en avant. Qu’en est-il à Nîmes et Arles ?
La coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard organise le Printemps des Jeunes Aficionados dans la périphérie nîmoise depuis 2006. Dans le pays d’Arles, ce sont les comités des fêtes et les clubs taurins qui animent les journées taurines comme à Mas-Thibert, Saliers, Salin, Raphèle, Le Sambuc, Moulès ou Gimeaux, tous ces villages ou hameaux se situant sur la commune d’Arles. Tous n’organisant pas obligatoirement des NSP, tout comme dans notre Sud-Ouest.
Mais, c’est la misère dans les ruedos nîmois et arlésien. Sachant aussi qu’une course, toute modeste soit-elle, ne reçoit pas le même impact selon qu’elle se déroule dans le cadre d’une feria ou lors une simple journée.
Voyez notamment, le nombreux public familial qui peuple les tendidos dacquois et bayonnais !
Gilbert LAMARQUE