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DIMANCHE 28 JUILLET JOURNÉE TAURINE ORTHEZIENNE

Publié le par Cositas de toros

DIMANCHE 28 JUILLET JOURNÉE TAURINE ORTHEZIENNE

                         La matinale : Faiblesse des Pablo "Menoral".

 

    

    Hormis leur superbe présentation, les quatre Buendia d’El Escorial ne laisseront pas un grand souvenir dans la mémoire des aficionados qui remplissaient à moitié les gradins des arènes du Pesqué.

En effet, ils ont tous montré des signes de faiblesse dès l’entame au capote. Vous rajoutez à cela des mauvais tercios de pique, des cuadrillas quelques fois dépassées tant à la brega qu’aux poses de banderilles et vous aurez une bonne vision du déroulement de la novillada matinale.

 

                                                       Cristobal Reyes :

(avis et silence, avis et silence) malgré une évolution certaine de son toreo, demeure encore déficient avec le maniement de la rapière lui faisant perdre la possibilité d’un trophée. A noter l’effort lors de la pose des banderilles (de plus en plus rare chez les novilleros) qu’il réalise plutôt bien à son premier et sa faena à l’ancienne, montera vissée sur sa tête à son second.

 

                                                           Manuel Diosleguarde :

(avis et silence, avis et silence) peut changer d’apodo quand il veut. Ce jour, il n’a pas eu besoin de Dieu, il a été suffisamment superficiel pour se garder tout seul

DIMANCHE 28 JUILLET JOURNÉE TAURINE ORTHEZIENNE
DIMANCHE 28 JUILLET JOURNÉE TAURINE ORTHEZIENNE
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DIMANCHE 28 JUILLET JOURNÉE TAURINE ORTHEZIENNE

                     L’après-midi : Centenaire d’une ganaderia décadente.

 

    Les six pensionnaires andalous de « la Ruiza » sont sortis des chiqueros en dignes représentants de l’encaste Veragua. Extrêmement bien présentés, tous jaboneros (couleur savon de Marseille pas toujours propre), musclés, "emmorillés", avec les qualités (peu) et les défauts (beaucoup) liés à cet encaste.

Mais, contrairement à ce qui est dit dans la chanson, « Tout ne va pas si bien que ça Madame la Marquise ».

 

 

Quelques constantes dans cette course :

- La « fragilité des cornes » laissant planer un climat de suspicion légitime quant à l’intégrité de celles-ci.

- La mauvaise qualité des tercios de pique, une fois de plus. Et pourtant, le prix de la meilleure pique sera attribué à Jésus Manuel Vicente Garcia pour son intervention au 6ème. Pour mémoire sa première pique était trasera, sa seconde dans l’épaule et la troisième en place… (voir ci-dessous).

 

Pour une arène qui annonce en début de spectacle qu’elle veut porter une attention particulière au déroulement de ce tercio, je sens comme un malaise.

- La mauvaise actuación des diverses cuadrillas qui souvent ont été dépassées.

- Les toros qui eux ont manqué de caste, de race, d’envie. Un manso perdido en 4, le 5 qui saute dans le callejón entraînant un moment de panique dans les rangs des locataires incontournables de ces lieux et un manso en 6 qui essaye de singer son frère sans y parvenir. Ils ont tous été à la pique avec plus ou moins d’allant, sans pousser, en se défendant et même le 4 en sortant seul à chaque rencontre.

 

                                               Alberto Lamelas :

(silence x 2) aura le mérite d’essayer, sans y parvenir, avec son premier. Épée de voleur dans l’épaule qui fera dire à mon voisin : « Quelle lame, hélas ! ». Son second, le manso perdido, sème la panique à tous les instants de la lidia. Il nous en débarrasse d’un bajonazo salvateur.

 

                                             Jésus Enrique Colombo :

(silence x 2) met un peu d’animation sur les gradins avec la pose des banderilles. Pour le reste… Son premier a tendance à chercher les planches à la sortie de la passe, 1/3 de lame au 3ème essai, avis avant descabellos. Son second l’avertit dès la première passe de capote. Par la suite il n’aura de cesse de reculer, baisse les armes rapidement et, lorsque l’on baisse les armes il est plus difficile de tuer. Il rentre 1/3 de lame au 4ème essai avant d’entendre une bronca.

 

                                                 Ángel Sanchez :

(salut au centre ? et silence) est passé à côté de son premier qui était sûrement le moins mauvais de l’envoi en restant sur les berges du gave et reculant à chaque passe. 1/3 en place plus descabellos. De son dernier, il n’a rien à en tirer, parado au sortir des piques. Bajonazo.

 

Arènes du Pesqué, 18h05, température agréable, ¾ d’arène.

Cavalerie Garcia pour douze rencontres.

Très bonne organisation de la journée, malgré le sempiternel retard dû… au monde à la taquilla ! Très bonne présentation des novillos et toros, choix intéressant des ganaderias et cartel alléchant.

 

Patrick SOUX

 

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FERIA DE LA MADELEINE. V.

Publié le par Cositas de toros

FERIA DE LA MADELEINE. V.

Dernière de feria

Prendrait-on l’aficionado pour un lapin de six semaines ?

 

    Certes,  le Plumaçon n’est pas Las Ventas ni Vista Alegre ni Pampelune, cependant ses aficionados n’en sont pas moins respectables. Or, ce n’est pas avec ce défilé de « sardines » en provenance d’Estrémadure que les codes de la tauromachie ont été respectés.

Les poids ne sont pas affichés mais, je suis presque convaincu que trois « toros » sur les six combattus ne faisaient pas le poids règlementaire d’une arène de première catégorie. Je veux bien entendre tous les arguments développés ici et là par les personnes en charges de l’organisation, encore faut-il qu’ils soient crédibles. Si comme ils disent, les animaux avaient perdu du poids depuis l’embarquement, ils seraient sortis efflanqués mais, ils auraient conservé le trapío, or le premier, le dernier (sobrero) et à moindre échelle le troisième sont sortis anovillados y avacados.

Je vous le dit : Il faut arrêter de nous prendre pour des lapins de six semaines !

Cette corrida a commencé sous la contestation du public avec ce premier anovillado, pour continuer avec le troisième guère plus lourd et se terminer par ce dernier traînant des pattes arrières, contesté et remplacé par une sardine nommée Bohonero n°29 né en décembre 2014. Cette sortie a provoqué un début d’émeute et, c’est sous les airs des lampions, d’ "Intervilles", que sont montés des slogans « commission démission, billets remboursés, merci Marie ». De telles manifestations ne s’étaient pas produites dans l’enceinte du Plumaçon depuis 2008 !

Le temps n’est peut être pas encore venu (quoi que), mais il y aura forcément explications entre toutes les parties concernées, que chacun prenne ses responsabilités, les assume et je suis sûrement naïf mais, l’aficionado payeur ne mériterait-il pas ce qui pourrait être des excuses ou pour le moins un mea culpa ?

Pour le moins, tout n’est pas à jeter. Hormis le gabarit et la faiblesse générale, les 1, 2, 3 et 6 sont sortis avec le moral de l’albaserrada, le 4 débordait de noblesse et le cinq, de sentido.

Octavio Chacón ne peut rien lier devant son faible premier qui se défend et s’avise. Mauvaise épée, silence. Avec son second qui déborde de noblesse et qui charge recta, le museau au ras du sable Octavio reste un peu en dessous et sur les bordures. Bajonazo, petite pétition et vuelta.

Javier Cortés a été l’homme de l’après-midi. Bon lidiador, il a réussi à maîtriser et à dominer le violent et compliqué premier en se croisant parfaitement, muleta basse. Son second, plein de sentido lui a mené la vie dure et il a eu le mérite de s’arrimer et… de sauver sa peau. Il est dommage que ses épées défectueuses l’aient privé des trophées mérités.

 Juan  Leal n'a pas été gâté par le sorteo. Avec son premier novillo, il s’est attaché à faire du mieux qu’il pouvait vu la faiblesse de son opposant. Une entière plate et arrière lui permet de saluer au centre. Face à son second, il est impossible de parler de son trasteo tant il a été perturbé par l’ire générale qui tombait des gradins.

Pour reprendre l’introduction de mon ami Gilbert dans sa reseña de la première de feria :

 

    "Elle chantera seule le Pobre de mi, ne lui restant plus qu’à ramasser les gobelets poisseux jetés sur le pavé… "et les coussins dans le ruedo". Pauvre Madeleine !

C’est comme Noël un 26 décembre ! »

 

 

En aura-t-elle la force et le courage ?

Quant à nous, il ne nous reste plus qu’à la prier et la supplier afin que sa fête soit meilleure l’an prochain.

 

Patrick  SOUX.

FERIA DE LA MADELEINE. V.
FERIA DE LA MADELEINE. V.
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FERIA DE LA MADELEINE. IV.

Publié le par Cositas de toros

FERIA DE LA MADELEINE. IV.

                    

                             Le désastre de trop…

 

    Samedi 18h, la cabane est tombée sur le chien de la finca d’El Grullo et, cette fois si, je crois bien que le chien est mort.

Quoi dire de cette course ? No se.

Vous parler des toros ? Nous n’en avons pas vu. Mis à part le cinquième, le reste de la camada est sorti sans race, "décasté" complet, sans fond et sans force.  Un lot hétérogène tant en trapío qu’en présentation. Le second sort avec la corne droite explosée, contesté par le public il est changé, le troisième sort de la pique en boitant, le deuxième de remplacement chancelle avant le coup d’épée si bien qu’Emilio doit le maintenir debout pour le tuer, et, le reste du lot arrive à la muleta parado et sans force. Bref… Una morucha !

C'est bien pour une ganaderia de produire beaucoup de toros encore ne faut-il en pas produire trop...

Les toreros ont fait face à cette adversité chacun à leur manière.

 

 

Paco Ureña compose une faena de muleta aux planches sans grand intérêt à son premier. Entière légèrement caída, silence. Avec son second il essaye et allonge désespérément un travail de muleta ennuyeux. Il en termine, enfin, avec un vilain mete y saca suivi d’un ¾ de lame basse, nouveau silence.

Emilio de Justo voit son premier sortir avec la corne droite explosée, changement. Suite à une erreur de casting concernant l’annonce de sortie du sobrero et moult palabres dans le callejón, le n°45 dont on ne connaitra jamais le nom sort, pousse bien au cheval à la première rencontre et, fin de l'histoire. Après l’avoir maintenu debout pour le tuer, il s’en débarrasse d’une demie et quelques descabellos. Silence. Son second, le meilleur de l’envoi prend une première pique très mal administrée en poussant. Débâcle aux banderilles puis, il brinde au public une faena entamée par doblones en gagnant le centre du ruedo. Sa muleta autoritaire lui permet de régler le désordre de la charge, il sert une faena complète sur les deux bords à ce toro qui «demandait les papiers». Malheureux avec la rapière, il perd la récompense méritée. Salut au centre.

Gines Marin a le mérite de citer son premier de loin dans des séries courtes sur les deux rives tout en restant sur les bordures. Desplante inapproprié avant quelques bernardinas bousculées suivies d’une grosse entière en place foudroyante. Pétition et oreille. Avec son second, hormis le grand coup d’épée foudroyant final, rien de nouveau sur la ligne bleue des Vosges… Silence.

Deux heures quarante cinq d’un ennui profond, de désespérance, d’un public tellement anesthésié qu’il ne réagit plus, d’une afición qui change et de questionnement sur l’avenir…

Allez, haut les cœurs, mañana otra dia sera, ou pas. 

FERIA DE LA MADELEINE. IV.
FERIA DE LA MADELEINE. IV.
FERIA DE LA MADELEINE. IV.
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FERIA DE LA MADELEINE. IV.
FERIA DE LA MADELEINE. IV.

                

                               Nocturne montoise : Confirmation des craintes.

 

     Vingt deux heures, repositionnement de notre séant sur le béton des gradins. Il faut en vouloir.

Présentation française de la ganaderia franco-espagnole Ave Maria. Une constante s’impose sur le lot de novillos présentés ce jour. De la race, de la caste un peu, mais pas de fond. L’ensemble du lot s’est arrêté en début de faena  pour aller chercher refuge aux planches.

Les novilleros ont été chacun à leur niveau respectif. Cada uno en su sitio.

Tibo Garcia a le mérite de canaliser un novillo violent et brusque. Il garde le sitio jusqu’à la bousculade. Très malheureux avec l’épée, il entend un avis avant le silence.

El Galo et sa tauromachie sud-américaine. De l’esbroufe aux banderilles, itou au drapelet jusqu’à la grosse voltereta. Il tue mal avec une entière intercostale au troisième essai suivi d’une farandole de descabellos.  Avis et silence.

El Rafi a fait étalage de tout son métier face à un animal parado qui finit aux planches. Grand coup d’estoc engagé, en place et efficace. Avis, pétition et oreille.

El Kike chanceux au sorteo, combat le novillo le plus intéressant du lot. Ce garçon a le sitio, mais il lui manque la planta, la ceinture, le poignet et tout le reste. Faenita gentille terminée par des naturelles de face et une entière basse. Avis, pétition et… oreille.

J.B. Molas : Mauvais tercio de pique, brega lamentable aux banderilles, il entame sa faena de belle manière par doblones vers le centre. Dans le sitio à la muleta il le perd un peu à gauche où il se fait débordé au troisième muletazo et visite un peu la piste. Entière  delantera efficace, avis et salut en centre.

Yon Lamothe n’a quant à lui pas eu de chance en tirant le plus mauvais du lot. Bien essayé mais, il faut être deux et ce soir, il était tout seul. Suerte de matar délicate, quelques applaudissements et sifflets à l’arrastre.

Ainsi se termine ce "marathon taurin".

Comment décrire l’état d’esprit dans lequel nous sortons du Plumaçon ? Saturés, désabusés, désespérés, un peu en colère et surtout très inquiets pour l’avenir de notre passion.

 

Patrick SOUX.

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FERIA MADELEINE 2019. III.

Publié le par Cositas de toros

FERIA MADELEINE 2019. III.

    Vendredi 19 juillet. 18 h. Toujours des trous dans le gruyère.

 

         DES VESSIES POUR DES LANTERNES.

 

      6 Fuente Ymbro (Cadix) très bien présentés, la palme au 3, inégaux de comportement. Sort du lot le 2, "Pijorito" pour ses qualités. Enfin une corrida entretenue !

 

 

 

M. Á. Perrera est applaudi à la cape. Son toro prend deux rations de fer, la première trasera, la seconde very light. Ce tardo distribue des coups de tête généreux. El de Badajoz prend un violent coup de piton au coude gauche alors qu’il débute main gauche par naturelles. Cela se termine par balanciers (pendules chers au tremendiste Pedrés), main basse et une dernière série serrée. Entière basse et hémorragie, avis. Faena certes technique mais cet ouvrage valait-il une oreille ?

Miguel Ángel déploie ses ailes de fort belle manière à la cape. "Agualimpia" « subit » deux rencontres anodines. Ce faiblard, "brindé" à Geneviève, est reçu à la muleta du centre sur un bon rythme par cambiadas. Le toro fléchissant, s’agenouillant, offre peu d’options. Son travail qui n’atteint jamais les sommets, va a menos et Perrera frustré, allonge inutilement son labeur. Mort longue, avis, silence.

 

"Pijorito" est plus violent, plus brusque que brave au canasson en deux rencontres, un puyazo en bonne position, un picotazo. Alberto López Simón débute par six derechazos de rodillas, le toro s’élançant de loin.

Beaucoup d’envie, d’alegria chez ce Fuente Ymbro, fils de "Jazmin", l'unique toro grâcié au Plumaçon (2012). Alberto torée comme devant un Miura ou un Escolar Gil, alors qu’un peu de douceur est prescrit. Le Madrilène de Bajaras reprend la main droite, la gauche se révélant plus délicate. Quelques autres séries, bras abandonné et A.L.S. en termine par des bernadinas. 3/4 de rapière, 2 oreilles.

Et non ! Faena manchote, où était la main gauche ? Mais une seule oreille valant plus de poids que l’oreillette de Perrera. Abus de générosité sous la pression d’un public peu instruit mais heureux. Alors ? Tout comme la vuelta offerte à "Pajorito" très quelconque sous le fer. Ici, n’a été jugé que la noblesse et la charge ; cela ne suffit pas. Et la nouvelle génération d’aficionados (s’il y en a) prendra ces récompenses comme la stricte règle.

"Senora" est manso. Brindis au public. C’est laborieux, le torero ne trouve pas le bon sitio. Peu d’éléments positifs se sont fixés sur ma rétine. Voltereta et reprise au sol. Le bel habit de lumières ressemble plutôt à celui d’un épouvantail. Ah, cette corne gauche ! Oreille pour le courage (j’espère), l’épée s’avérant basse mais fulgurante. Visite à l'infirmerie.

 

Erreur de casting, faute de goût. La programmation de Pablo Aguado ne me semble pas propice à ce type de toros. Ceux qui, fermant à demi les yeux, souhaitaient s’envoler pour Séville… l’avion ne prit jamais son envol, s’arrêtant au bout du tarmac.

"Pasajero" met bien les reins sous le peto et désarçonne le picador à la seconde rencontre. Cet animal s’avère un peu faible et de charge courte. Quelques naturelles au centre, des séries relâchées mais… aucune odeur de jasmin (Jazmín 2012?) ni de romarin (Curro?). Mise à mort malaisée, salut aux tiers.

"Heraldico", le plus âgé (08/13) s’élance brusquement et de loin vers la pièce montée, tampon (deux rencontres passables). Le Sévillan est alluré et pour ne pas rester inédit, il allonge cette faena banale et en termine par une entière et deux descabellos. Silence. Pablo à revoir avec un élevage plus flamenco.

 

Je ne partage pas l’avis d’Antonio Arévalo dans la "Suerte" du jour (remis à l’entrée). «  Du jour au lendemain, à Séville, il est devenu figura ». Non, pas en un jour, laissons le temps au temps et, je l’ai déjà mentionné, attention aux étoiles filantes ! Mes respects M. Arévalo.

La température a grimpé, la générosité aussi.

López Simón a hombros.

 

                                                                             Gilbert LAMARQUE

 

FERIA MADELEINE 2019. III.
FERIA MADELEINE 2019. III.
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FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.

Publié le par Cositas de toros

                                       Décevante non piquée matinale

 

   La matinée a pourtant commencé en mode rafale (4 au dessus de nos têtes). Petit niveau de cette NSP alternant des erales de La Espera, Casanueva, Alma Serena et Malabat.

 

                                                      La Espera,

eral bien fait est confronté à Cristian Parejo.  Remuant de la tête d’entrée de jeu, faute d’avoir devant lui une muleta basse et autoritaire, il gardera ce défaut jusqu’à la mort et sanctionnera le novillero par trois fois. Parejo en termine avec 2/3 de lame basse et verticale et s’octroie un salut !

 

                                                      Casanueva

Le titulaire de Casanueva s’étant blessé quelques jours avant, c’est donc un remplaçant qui est sorti. De belle présentation "Jimenesto" doté d’une excellente corne gauche a péché par  un manque de force. Borja Escudero (ET Béziers) le torée avec intelligence, lui laissant du temps et lui donne des séries courtes. Grosse hésitation à l’estoc. Applaudissements à l’arrastre et salut au centre.

 

                                                     L’Alma Serena

est de loin le plus mal présenté, « tenia menos pitones que un recien casado* ». A part un coup de museau, Manuel Perera (ET Badajoz) n’avait pas de gros risques et pourtant, usant du pico il finit par donner des défauts à cet eral et se fait bousculer dans une faena trop longuette qui finit en « torchonade ». Grande déroute avec la rapière et l’animal a la gentillesse de tomber juste avant que ne sonne le troisième avis fatidique.

*« Il avait moins de cornes qu’un nouveau marié ».

 

                                                         Le Malabat

est sorti un peu léger mais bien dans le type Atanasio dans la forme et dans le fond. En opposition, il a trouvé un Solalito autoritaire qui lui pose les banderilles plutôt bien et qui entame un trasteo main basse en gagnant le centre. Faena complète sur les deux rives sortant tout ce qui pouvait l’être du cornu. Série de bernadinas avant ¾ d’acier en place au deuxième essai. Pétition, oreille accordée et l’on se dit que le vainqueur n’est pas loin.

Que nenni, après une très courte délibération, le prix du meilleur novillo est attribué au novillo d’Alma Serena ( ?). L’annonce sera contestée.

 

Meilleure Faena : Solalito.

Triomphateur : Solalito.

 

FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.
FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.
FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.
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FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.
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                                      Triste corrida vespérale.

         

                           Pauvre Madeleine, le ciel t’est tombé sur la tête.

  

     En cause :

   Les toros : mis à part le dernier et à un moindre niveau le premier, le lot de Luis Algarra sorti en piste ce jour, ressemblait à un défilé bovin de comice agricole, bien présenté et homogène. Sans race, sans caste, sans force… sans rien. Noirs, comme la devise qu’ils arboraient sur leur morillo.

 

   Les toreros : mis à part Sébastien Castella, irréprochable tout au long de la course, nous avons très vite compris pourquoi Cayetano, la quarantaine passée, faisait son premier paseo dans le Sud-Ouest. Alvaro Lorenzo, quant à lui est accusé d’abandon de poste. Dès la sonnerie des clarines, c’est à l’ombre, au callejon qu’il laisse son "peonage" et les deux autres Maestros en découdre avec ce dernier toro qui raccompagne durement le cheval quasiment jusqu’à la porte du paseo. C’est pour le moins un manque de réflexion, voire un manque de respect, une faute professionnelle dont il faut se souvenir au moment de la demande des récompenses finales. N’oublions pas que les trophées viennent récompenser l’ensemble de la prestation d’un torero.

Sébastien Castella (nuit sans lune et or), hérite d’un premier qui nous laisse espérer un peu. Bien que de peu de force (deux rencontres en picotazos), Castella rentre dans le terrain du toro, souvent de face, charge la suerte, jambe de sortie devant et petit coup de poignet pour replacer le bicho en fin de passe. Une vilaine épée caída vient ternir son travail. Pétition, oreille accordée dont il se séparera dès le début de la vuelta. Son second opposant est bien reçu par des cambiadas au centre. Il s’éteint rapidement et malgré tous ses efforts, le Maestro ne pourra lui voler que quelques passes. Il en termine  avec un estoconazo d’école. Applaudissements.

Cayetano (chocolat noir 90% cacao et or). Ce n’est pas parce que l’on est le fils de, et le petit fils de, que l’on est… Son premier, où le meilleur a été le quite d’Alvaro Lorenzo en chicuelinas serrées, s’éteint vite. Il reste sur les bordures se contentant de toréer le public. Entière plate, contraire et delantera. Silence. Face à son second, il mérite d’être au Guinness Book pour la faena la plus courte (moins de 3 minutes). Zéro envie, zéro investissement, pas de conviction, trois coups de torchon y nada mas. Déroute fatale aux aciers et il va se cacher au callejón sous les sifflets…

Alvaro Lorenzo (saumon fumé de l’Adour et or) compose avec un premier plus violent que brave au cheval. Sa faena manque d’engagement sur un bovin vite éteint. Entière en place au 3e envoi. Face à son second de 5 ans ½, le meilleur du lot, envoi de la musique au troisième derechazo, il rend un travail « propret », joli, mais toujours avec ce manque d’engagement, de dominio qui finit par donner des défauts au toro Avec la jambe de sortie en arrière, on ne peut peser sur le toro. Trasteo terminé par une entière très très trasera et plate, mais… concluante. Pétition, oreille donnée. Contrairement à Castella, il la promènera fièrement pendant sa vuelta.

Arènes du Plumaçon, 18 h, deuxième de feria, beau temps, température agréable, lleno.

6 toros de Luis Algarra, 3 piques et 10 rencontres.

Sébastien Castella : oreille et applaudissements.

Cayetano : silence et bronca.

Alvaro Lorenzo : Silence et oreille.

 

La seule personne satisfaite de cette course est sans nul doute le trésorier. Lleno, plus la différence de sueldo entre Roca Rey et Cayetano… Jackpot !!!

 

Patrick SOUX

FERIA DE LA MADELEINE 2019. II.
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