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AIRE, 1er MAI

Publié le par Cositas de toros

 

           

              J’associe Vecinos (Salamanque) à La Casa Pacheco, ambiance taurine où chuleta et solomillo de vaca, jamón, coppa, chorizo, papada ibéricos vous laissent un souvenir ému, le tout imbibé de quelques flacons de la Ribera del Duero. Anti taurins s’abstenir !

     Mais Vecinos, c’est aussi, une finca, la finca "Galleguillos" où paissent et profitent les toros du fer de Hoyo de la Gitana.

     En 2000, la ganaderia a cessé d’être annoncée comme Hijos de Don Ignacio Pérez-Tabernero Sánchez, prenant le nom de Hoyo de la Gitana, nom de la ferme appartenant à ses fils Ignacio, Joaquín et Fernando Pérez-Tabernero Silos, les petits-fils de Alipio Pérez-Tabernero Sanchón et arrière-petits-fils de Fernando Pérez-Tabernero, le créateur en 1884.

     Selon les anciens du lieu, se transmettant de génération à génération, ce nom remonte au milieu du XIXe siècle, lorsque les fermes étaient traversées par des routes que les gens de l’époque utilisaient pour se déplacer d’un endroit à l’autre en charrettes ou en voitures. Un jour, à cette époque, une voiture circulait sur ces routes avec des gitans à son bord, et soudain une femme se mit à accoucher. Sur le côté de la route, il y a une vallée où la gitane donna naissance à une petite fille. Aujourd’hui, l’endroit est connu comme el Hoyo (trou) de la Gitana. Hoyo pouvant aussi être traduit par puits ou tombe. Dans la circonstance, le trou semble plus approprié que la tombe !

     L’élevage reste fidèle à l’encaste Santa Coloma par l’ascendance Graciliano. Le père des propriétaires actuels, Ignacio Pérez Tabernero a rafraîchi le sang grâce à la lignée Joaquín Buendía.

     Généralement harmonieux et fidèle à l’encaste, le toro de Hoyo de la Gitana montre bravoure et caste liées à la noblesse, valeurs essentielles pour permettre une tauromachie de classe.

     Faisons confiance à la terna José Rojo, Manuel Diosleguarde et Isaac Fonseca, trois novilleros aguerris qui ont prouvé leur valeur.

     Que les aficionados affluent sur les bords de l’Adour pour une après-midi soutenue et que le résultat soit à la hauteur des espérances ! Que l'aficionado erratique prenne enfin le bon chemin, celui qui mène vers le bon encierro, celui qui lui laissera un souvenir indélébile ! En ce 1er mai, chers aficionados, ne vous défilez pas !

                                                              Gilbert Lamarque

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CIUDAD REAL

Publié le par Cositas de toros

   

© Carlos Díaz Pinto

                  

            Les travaux des arènes de Ciudad Real ont débuté à la mi-avril. Ces travaux ont pour but de les réhabiliter et d’en faire un espace multiculturel comme le démontre la tendance actuelle. L’entreprise est évaluée à 1,7 million d’euros afin d’améliorer l’accessibilité et la sécurité ainsi que les problèmes d’évacuation d’urgence. Ces actions entraîneront une réduction significative des places, les réduisant de 2 900, la capacité restante sera de 6 000 places.

 

     

     La dernière corrida a eu lieu le 19 août 2019, avant la pandémie, à l’occasion de la Feria de la Virgen del Prado : toros de Las Monjas pour Fernando Tendero, David Galván et Joaquín Galdos. Le cycle habituel comprend trois corridas et un rejón.

     L’objectif est que la plaza soit fonctionnelle pour le printemps 2023. Les arènes sont classées en 2e catégorie, construites en 1843, inaugurées le 17 août de la même année, elles sont d’un intérêt historique reconnu.

     Une ville de 75 000 habitants et capitale de province comme Ciudad Real se devait de relever le défi et se rajoute ainsi à la liste des villes réhabilitant leurs arènes après parfois plus ou moins de péripéties : Lorca, La Linea de la Concepción, Barbastro.

 

                                                                  Gilbert Lamarque

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NOTICIAS DE ESPAÑA

Publié le par Cositas de toros

Jorge Martínez

 

Mugron © Laurent Bernède

 

     Le petit gars de Totana (Murcie) que nous avons vu à son avantage à Mugron, le lundi de Pâques, bien qu’il ait échoué aux aciers, va réaliser la triplette de ses rêves : combattre à la Plaza México, à La Real Maestranza et à Las Ventas, dans le cadre de Los Festejos de Pimavera (Mexique), la Feria de Abril (Séville) et la San Isidro (Madrid) !

     Sûr que ces trois opportunités peuvent lui apporter beaucoup de pression mais au final, un bel avenir, bien "apodéré" par Ruiz Manuel.

 

Pesaguero

 

 

     Le village cantabrique a donc célébré le premier spectacle taurin de son histoire (Cositas du 21 avril) avec une générosité et une équité uniques lors de la remise des trophées. Guillermo Hermoso de Mendoza, Christian Parejo et Daniel Medina qui débutait en piquée, sont repartis chacun avec dans le même ordre une oreille et deux oreilles et la queue ! Le second novillo "Zamarréon" tué par C. Parejo a été honoré d’une vuelta posthume. Lleno dans les arènes portatives. Il faudra faire mieux la prochaine fois.

 

La Linea de la Concepción

 

 

     Le samedi 20 juillet 2019, El Cid, Octavio Chacón et Miguel Ángel Pacheco, né à La Linea affrontaient des toros de Salvador Gavira García dans ce qui sera la dernière corrida avant que le Covid ne ferme les arènes. M. Á. Pacheco a pris l’alternative chez lui en 2018 et cette même année 2019, il avait été héroïque à Vic devant les Dolorès Aguirre (oreille).

     La pandémie fut mise à profit pour réhabiliter les arènes par la mairie de coalition et le Fondo Europeo de Desarrollo Regional (FEDER) : 2,1 millions d’euros versés pour la plaza déclarée site d’intérêt culturel.

     Les arènes ont été construites en 1883, quelques années après la fondation de la ville en 1870, et s’inscrit dans la typologie des arènes consolidées au cours du XXe siècle. Comme mise en évidence dans l’étude des travaux de réhabilitation, son importance est relevée à la fois par la longueur du diamètre de son ruedo avec 59 mètres, et par sa singularité métrique, un polygone régulier de 49 côtés. Ce fait insolite s’ajoute au fait encore plus remarquable qu’il s’agit de la seule arène polygonale régulière au monde avec un nombre impair de côtés ! La célébrité que la plaza a acquise a rempli de nombreuses pages dans les chroniques taurines et elle apparaît même dans le roman Ulysse de l’Irlandais James Joyce. D’une capacité de 7 000 personnes, on y accédait par onze portes.

 

     Le musée taurin Pepe Cabrera, l’un des plus anciens d’Andalousie situé Calle Mateo Inurria, a trouvé sa place dans le nouvel édifice. On y trouve l’habit de Paco Ojeda du jour de son encerrona à Ronda, la tête de "Cartucho", le cheval de Don Álvaro Domecq mort dans le ruedo le 26 mai 1946.

 

   

      La ré-inauguration d’El Arenal retrouvant son nom d’origine s’est effectuée le 8 avril, le remodelage ayant permis d’y rajouter d’autres types d’activités culturelles et artistiques.

     La corrida le 16 avril de Nuñez de Cuvillo devant des arènes combles aura été marquée par la blessure de Morante de la Puebla dans un cartel que l’on retrouvera à maintes occasions avec Juan Ortega et Pablo Aguado.

     Après cette corrida de reprise, les festivités de juillet proposeront une affiche avec le bouillant Diego Ventura, José María Manzanares et Roca Rey, le 21 et une corrida de Miura où entrent Curro Díaz, Manuel Escribano et David Galván, le 22.

     Voir des corridas étant si proche du territoire britannique, La Linea se situant en contrebas du fameux rocher de Gibraltar culminant à 426 mètres ! Sur cette terre étrangère, point de toros mais sont présents les seuls singes sauvages d’Europe, les macaques berbères !

     Joyeux melting-pot !

                                                Gilbert Lamarque

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L'ÉVANGILE SELON SAINT ANDRÉ

Publié le par Cositas de toros

            Tombant, sans mal, sur un court article, par blog interposé, tiré de La Marseillaise Hebdo Occitanie (22 au 28/04/22), concernant le dernier livre d’André Viard, La chair et le sens. Une religion du taureau, le journaliste qualifiait l’ouvrage de "Bible de la tauromachie". « André Viard nous a concocté ce véritable document sur une religion des taureaux avec une incroyable précision d’écriture et une documentation qui font de ce livre une sorte de Bible de la tauromachie ».

Par Belzébuth, comme il y va !

     Les liens entre le taureau et l’homme, de la mythologie à nos jours, A. Viard en a fait son fond de commerce. Après Le mythe du taureau (1996) et Tauromachies universelles (2016), voici la "Bible". Un ouvrage polémique imposant (592 pages, un demi kilo) sur un sujet qui est aussi notre rapport à l’animal.

     « L’observation des pratiques taurines des peuples indo-européens et du pourtour méditerranéen montre que le combat du taureau s’y perpétua jusqu’à son extinction à l’état sauvage. Des chasses paléolithiques à la corrida moderne, en passant par les fêtes chevaleresques de la Renaissance, cet essai sur la mythologie et l’ethnologie du taureau offre un voyage aux origines de la tauromachie ».

     Mais la tauromachie moderne, celle que nous connaissons, s’est inscrite au XVIIIe siècle et non pas avec les premières civilisations, en Crète, en Grèce et ailleurs. Les combats, les jeux ou les formes sportives entre l’homme et le taureau sauvage étaient certes une forme de tauromachie.

     Pour Viard – dans ses rêves – « le premier héros de l’humanité peint sur les parois de la grotte de Villars, lequel était un chasseur à pied qui provoquait la charge du toro pour le tuer de face ».

     Diable, la Dordogne terre taurine ! De là à écrire que ce chasseur revêtit l’habit de lumières ! En 2016, il concluait que la corrida remontait à 23 000 ans (Tauromachies universelles) : « Villars, 23 000 ans, la première tauromachie. »

     Nous sommes – presque – tous admiratifs de l’érudition d’André Viard mais, j’ai la terrible impression qu’il assimile le lecteur et en particulier le lecteur-aficionado ou l’aficionado-lecteur à un couillon, d’une culture asséchée sans discernements. Sûr, certains ont pris cette somme pour argent comptant, si nous considérons les critiques dithyrambiques abondantes, à croire que nous sommes qu’un peuple d’une incrédulité excessive.

     Au siècle des Lumières, on combattait l’ignorance par la diffusion du savoir, et non pas par une somme encyclopédique délivrée sans mesure, avec audace certes, mais pas toujours avec équité, intégrité.

     Après Matthieu, Jean, Luc et Marc, voici l’Évangile et aussi la Passion selon saint André, cette passion lui soufflant une inspiration débordante ! Quantité n’est pas vérité pour autant.

     Cette "Bible" vaut bien quelques libelles et élucubrations, "Bible" éditée aux éditions Au diable vauvert – ça ne s’invente pas ! – traduite de l’hébreu en français.

          La chair et le sens. Une religion du taureau, 25 euros par André Viard, président de l’Observatoire national des cultures taurines (ONCT), diplômé en droit, ancien matador, (bon) dessinateur, écrivain, journaliste, photographe, créateur de la revue Terres taurines, futur anthropologue.

     Que mes offenses me soient pardonnées…

                                                Gilbert Lamarque

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ARLES FERIA PASCALE

Publié le par Cositas de toros


             ANDRÈS ROCA REY
 

Des toreros trop discrets
             

      Évacuons tout de suite la problématique Luque. D’abord, sans l’indulto dont nous reparlerons plus tard, il n’aurait jamais coupé la queue. La faena fut jolie, sans plus, et pas réellement dominatrice. Devant son premier, d’Alcurrucén, il resta profilé et coupa une oreille de pueblo après entière au second envoi. Son second, de Carmen Lorenzo était quasi invalide et Daniel écouta le silence…

 


     Andrès Roca Rey fut le grand vainqueur de cette Feria pascale tant sa classe a éclaboussé ces trois jours. Devant deux La Quinta médiocres et de peu de caste, il a inventé deux faenas d’une grande élégance sans rien lâcher du dominio indispensable car si le 3 était noble, le 6 s’avéra avisé. Deux estocades concluantes d’effet rapide et les quatre oreilles tombèrent sans discussion.
     Ses collègues ne connurent guère de bonne fortune surtout par la faute de toros indigents. On notera les deux oreilles bienveillantes du local Juan Leal, les progrès du nîmois El Rafi et le minimum syndical de Joselito Adame. Ferrera fut décevant. Quant à El Juli et José Mari Manzanares, rien à dire.
     Du côté des novilleros, nous étions venus pour Raquel Martín mais nous n’avons pas vu grand-chose. Desservie au sorteo, son premier de Gallon était manso et de peu de forces et Raquel tua mal. Le dernier, de Talavante ne valait pas tripette mais la Salmantina s’est arrimée, oreille.

 


     La surprise est venue de Tristan Espigue d’Arles à qui échut le meilleur toro de la matinée, des frères Gallon. Le garçon a démontré une belle palette technique, un bon dominio pour une faena des deux côtés et méritera d’être revu.
     Yon Lamothe coupe l’oreille de ses deux toros mais sans réellement convaincre. Il laisse l’impression d’un travail inabouti, restant souvent loin des cornes. Bon tueur.
     Dans la novillada non piquée, aucun garçon n’a passé la rampe. On continue à mélanger quantité et qualité. On a l’impression qu’ils ignorent tout de la science des terrains…
 
Des toros indignes d’une arène de première. 
     Empresa et ganaderos pourront toujours se refiler la patate chaude. Mais la qualité des toros a été absente de cette édition. D’abord, 8 toros sur 18 avaient 5 ans et plus.
     À l’évidence, on liquide encore les camadas du Covid. Trois fois deux toros pour le mano a mano, ça fait un peu beaucoup ; évidemment, le prix d’achat n’est pas le même. Mais c’est la qualité qui a vraiment laissé à désirer. 9 toros sur 18 vraiment faibles.

 


     "Aldeano", le toro gracié de Victoriano Del Rio, est un bon toro, brave en deux rencontres, de bonne caste mais sans plus, pas trop costaud puisqu’il chute deux fois. Daniel Luque l’entreprend sur le passage et comme le toro colle un peu, le torero se croise un petit peu et là, le toro fait preuve d’une noblesse confondante qui flirte avec la sosería ; comme il s’est refait la cerise et qu’on ne le contraint pas, il passe et repasse. C’est donc un bon toro pour le torero qui torée le public pour la suite que l’on sait. Toro ordinaire qui a bénéficié des sorties précédentes de toros sans caste, sans force, sans bravoure, ramassis de desecho de tienta malgré le prestige des noms comme Alcurrucén ou Carmen Lorenzo. J’ai ressenti une grande tristesse. Le président a tenté mais n’a pas réussi à éviter le mouchoir orange, poussé par un public dont certains éléments ont développé une forme d’hystérie avinée qui m’a saisi. Mon voisin du dessus était de ceux-là, enragé devant la résistance du président. Et dire que l’empresa y a mis son grain de sel. Lamentable.
     Cet indulto a fait oublier le reste de la course…
     Le lot de La Quinta fut décevant, faible, fade, manso. Deux vueltas injustifiées accordées aux deux toros inventés par Roca Rey.
     Les Jandilla sont sortis faibles et furent très peu piqués en deux rencontres. Leur noblesse molle a permis aux toreros de travailler mais sans plus. Peu de répondant et pas de transmission.
     À noter la sortie honorable des becerros de Tardieu, dont deux furent dotés de vueltas posthumes étranges pour du bétail non piqué.
     Trois Gallon en novillada piquée dont un bon et trois Talavante de peu de qualité.
 
     La première feria importante française est toujours instructive.
     D’abord, Emilio de Justo blessé à Madrid fut très regretté car à l’évidence, la relève n’était pas à Arles. Il ne faudra pas se précipiter pour la composition des cartels et attendre les résultats des grandes ferias espagnoles, notamment Madrid ; peut-être dénicherons-nous quelques perles. Andrès Roca Rey n’est pas prêt à être détrôné.
     Côté choix des toros, le nom des élevages ne suffira pas et les commissions taurines devront être attentives aux âges et aux conditions d’élevage. Il y a eu de la sécheresse et le bétail a maigri pendant l’hiver. Les bourrer de pienso trois semaines avant la course rend les toros lourds et mous. 
     Enfin les empresas doivent tenir compte de la désaffection du public. Le Covid est passé par là mais aussi le manque d’argent. A l’ignorer, la tauromachie est en péril.
Mais il est vrai que ce n’est pas d’hier
                                          Dominique Madera

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