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Méjanes Festival "Un toro pour un rêve d'enfant"

Publié le par Cositas de toros

MÉJANES «  Un toro pour un rêve d’enfant ». 30 octobre

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               À un vol de flamand rose du Vaccarès si proche, l’été de type indien a prolongé son séjour pour assurer à cette journée, un franc succès. Méjanes l’orientale garantissait la réussite tant souhaitée de nos chers organisateurs.

       L’essentiel de cette journée caritative était assurée. Les aficionados répondirent présents : objection claire et nette à nos détracteurs.

 

 

     Le bolsín matinal vit défiler en piste, trois vaches de El Campo, la 1 et la 3 extrêmement faible offrirent de maigres options.

     Albin Filhol (AFAP) et AndoniVerdejo (Adour Aficion) débutèrent en douceur bien que cette illusion fougueuse de la vache avant la pique emporta, à la cape, Albin Filhol.

 

     Sur la deuxième, Clément Hargous (CFT) réalisa quelques séries des deux mains bien menées alors que l’élégant Hugo Casado (E.T. de Cataluña) nous montra sa plastique mais sans peser sur l’animal. Plus solide dans un premier temps, la vache rousse répondait vite mais afficha aussi son asthénie, bravita sous le cheval, elle permit quelques alternatives. Ce fut bien maigre.

     Lucas Torres (E.T. Béziers) ne savait où aller, allait-il vers les tablas ? Enfin conseillé par Tomas Cerqueira, il prit un peu de poids et d’assurance sur une vache  plus rugueuse, il termina sa promenade du ruedo rajouta quelques attitudes tremendistes du plus vilain effet. Fabien Castellani (E.T. Arles) manqua de fluidité. On en termina ici.

     Les urnes nous donnèrent l’élu de la matinée : Clément Hargous aura la satisfaction de toréer avec ses aînés en festival.

     Jean-Loup Aillet assura le tercio de varas avec la cavalerie de Philippe Heyral.

 

     Nous étions à la mi temps d’une belle journée où les délicates attentions ainsi que les petits détails comme un foulard, une carte de Stanislas Blohorn, un dessin , un texte en embellissaient ce dimanche (f)estival, ici en terres camarguaises au cœur du domaine si cher à Paul Ricard.

 

 

 

       Il y avait foule sur les gradins ouest des arènes. Les notes de l’Encantada, hymne à la Gascogne par excellence, paroles béarnaises donc occitanes furent suivies par la Coupo Santo autre hymne fameux de la Provence auquel se joignent les Catalans pour quelques paroles avant que l’air de Carmen ouvre le paseo. Excellente musique joué par six musicos imperturbables.

     Après la musique vint les paroles, le discours d’ouverture en un tour de mains du comédien Yannis Ezziadi, fervent défenseur de toutes les tauromachies fut conclu par une vibrante Marseillaise unificatrice ;

     Les liens furent renforcés !

 

    Bétail offert par les éleveurs du Sud-Est avec par ordre de sortie : Tardieu, Gallon, Cuillé, Blohorn, Margé et un eral d’El Campo pour :

     Cuauhtémoc Ayala, rejoneador mexicain qui, d’entrée, éclaboussa le public de son alegria et coupa la première oreille du Tardieu. Ambiance latino assurée !

     Le rare Uceda Leal, le madrilène José Ignacio reçut un beau Gallon armé manquant de transmission. Il le toréa avec son panache habituel, son élégance, son toreo soigné. Il coupa un pavillon après ¾ de lame et un descabello.

   

      Marc Serrano s’afficha avec la "bombe" Cuillé qui donna maintes fois de l’ouvrage au charpentier. Festival aux palos où le Nîmois les partagea avec Gomez del Pilar et le raseteur Belkacem Benhamou plus familier du crochet. D’une grande noblesse, le Cuillé colla à la flanelle, raccourcit sa charge sur les séries de la main gauche. Pinchazo al recibir puis entière caída.

Deux oreilles pour le torero organisateur qui invita la ganadera Dominique Cuillé à l’accompagner dans sa vuelta. Vuelta posthume au toro.

     Le castaño de Blohorn est reçu par un chapelet de véroniques de rodillas et la demie. Il met les reins sous le caparaçon et l’exalté Gomez del Pilar joue avec l’animal concluant une vibrante faena s’en allant a mas. Noe tue à son second essai . Deux oreilles et queue festivalière. Le toro se rajoute à la fête par une vuelta posthume.

     Le jeune Lalo de Maria reçoit par un carré savoureux de faroles de rodillas aux tablas. Le voisin des Saintes-Marie, appliqué, profite de la noblesse du bicho, nous offrant ses beaux gestes et son bon goût. Une entière légèrement de côté après pinchazo. Deux oreilles, c’est le tarif du jour.

     Clément Hargous, vaiqueur du bolsín hérite d’un eral de El Campo brouillon et faible. Peu collaborateur, la faena ira a menos. On s’offre les bâtonnets, on joue. Clément s’engage pour une demie après pinchazo. Une oreille pour être arrivé jusqu’ici.

     Au pays du raset, Marc Serrano offrit le réserve de Pagès-Mailhan et les trastos à joachim Cadenas autre as du raset qui, vêtu de blanc, légèrement souillé (il y avait course à Saint-Gilles), nous démontra les facilités d’un athlète practico ne manquant pas de recours. Aux palitroques, Belkacem Benhamou, le tourneur  Cedric Mirralès et Chico Leal. Final de festival, deux oreilles.

     Jean-Loup Aillet assura le tercio de varas toute la journée, cavalerie de Philippe Heyral.

     Des toreros motivés, inspirés. Pas une bédigue.

     Présidence technique Gilles Raoux.

 

     Les enfants malades des hôpitaux de Nîmes et d’Arles verront leur quotidien s’embellir, le "rêve"est enfin devenu réalité.

     Mission accomplie, Maestro.

                                                           Gilbert Lamarque                                               

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CPAC 10 ANS

Publié le par Cositas de toros

 

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L'EXEMPLE ESPAGNOL

Publié le par Cositas de toros

 

Prix national de la tauromachie / L’argent propre

 

 

          Très peu de prix nationaux de la tauromachie attireront une plus grande adhésion que celui de cette année, lors de cette temporada 2022 : le jury nommé par le ministère de la Culture a accepté de l’attribuer à la Casa de Misericordia de Pamplona pour « son extraordinaire travail d’assistance, étroitement lié à l’organisation et célébration des spectacles taurins qui ont donné une reconnaissance et une diffusion mondiale à la ville de Pampelune et à la fête des toros ».Il est doté de 30.000 euros et a été attribué en 2021, à Morante de la puebla. Sauf cas exceptionnel, le prix ne reconnaît pas une carrière professionnelle complète, comme le font les Médailles des Beaux-Arts, décernées directement par le ministère, mais les mérites taurins qu’une personne ou une institution a eus au cours de la dernière temporada.

     Des représentants de différentes entités professionnelles de la tauromachie ont fait partie du jury. Il est clair que indépendant de toute motivation ou ingérence politique éventuelle. Cela nous semble un prix très juste, car il distingue une institution exemplaire, et un prix très opportun, car cette année, le centenaire des arènes de Pampelune a été célébré.

     La MECA – comme elle est appelée populairement dans la capitale navarraise – est une référence dans la ville depuis trois siècles : elle a été créée en 1706 pour servir les plus nécessiteux. Elle propose, à but non lucratif, une résidence, pour environ 500 personnes âgées, au coeur de Pampelune. Depuis 1980 elle est uniquement dédiée aux personnes âgées ( Au cours de son histoire, elle soutenait aussi les enfants pour les scolariser et leur apprendre un métier) auxquelles elle propose des services médicaux adaptés et une brochette d’activités : groupes de lecture, atelier de robotique, gymnastique…

     Ses valeurs taurines sont évidentes. Depuis 1922, la MECA organise des corridas et gère tout ce qui concerne les corridas au sein de San Fermín : c’est évidemment l’une des principales sources de son financement ; ajoutons-y les nombreux dons.

      C’est une institution particulièremetappréciée à Pampelune ainsi que dans le monde taurin. Alors que la suspension des corridas, en raison du Covid, lui a causé un grave préjudice économique, Morante de la Puebla lui a remis la totalité de son prix national de la tauromachie 2021. Ici, 30.000 euros, sont à l’opposé d’être considéré comme une source obscure, de l’argent sale ! Les Espagnols font tout pour aider leurs aînés, c’est dans la culture de ce peuple, les personnes âgées et les retraités – quel joli mot !– ont toute leur attention.

     Cette année, Antonio Ferrera a combattu gratis, six Miura.

    Mais ne nous inquiétons pas, outre mesure, il y a des plaintes des défenseurs des animaux et la contestation au Parlement de Podemos mais la base juridique de ce prix est très claire : la loi 18 / 2013 proclame que la tauromachie fait partie du patrimoine culturel, il y a donc « l’obligation de tous les pouvoirs publics pour garantir sa conservation et favoriser son enrichissement ».

 

Festival caritatif de Méjanes / L’argent sale

Ici, nous avons réintégrés nos terres et nos lois et décrets ambigus, équivoques et flottants. Voyez :

     Le 30 octobre, dans les arènes de Méjanes, le matador nîmois, Marc Serrano, organise un festival caritatif. La recette étant estimée à 10.000 euros, sera partagée entre les hôpitaux de Nîmes et d’Arles, plus particulièrement pour les services de pédiatrie. C’est un comble pour les militants de l’alliance anticorrida qui, dans la trace d’eau écumante de leur vedette-présidente, Claire Starozinski, ont inondé comme lors d’un épisode cévenol, les boîtes mails de cadres et pédiatres des C.H.U. Même un médecin allemand ( ?!) jaillissant du chapeau de la présidente – de quoi j’me mêle? –, sensible à la souffrance des toros dont il n’a sans doute jamais croisé l’œil noir, propose un peu de son argent contre celui que récoltera le matador nîmois, argent sale, malsain ?

     D’un côté, la légalité d’un festival et de l’autre, la protection des animaux domestiques et /ou de combat. Vaines arguties, à chacun sa sensibilité et son sens des priorités… Cette immonde imposture appelée civilisation, bien gérée par le politique !

     Voici que depuis quinze ans un modeste torero donne de sa personne et de son sang comme lors du dernier festival de Samadet, le 24 octobre 2021 où un castaño de Las Dos Hermanas eut raison de la cuisse gauche du maestro.

     Refuserait-on un verre d’eau au cœur du désert atacamite , l’une des régions les plus arides au monde et sachant que ce verre tendu par un Bolivien à un Chilien, sera "sèchement" refusé, le Chili et la Bolivie protagonistes de la guerre du Pacifique qui dura six ans… de 1879 à 1884 ?

                                                                              Gilbert Lamarque

 

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Le mystère Mithra

Publié le par Cositas de toros

 

         

           

            C’est au cours de l’Empire romain entre la fin du 1er siècle et la fin du IVe siècle que s’est épanoui le culte de Mithra ou mithraïsme, un "culte à mystères" coïncidant avec le développement du christianisme.

     Une mythologie ayant pour protagoniste le dieu Mithra a été élaborée dans laquelle le dieu devient le sauveur et le régénérateur du monde, en particulier par la mise à mort d’un Taureau (tauroctonie), dont le corps permet le renouveau de la nature. Au sein de ces communautés fermées, les hommes reçoivent une initiation commémorant la gloire de Mithra, dans des sanctuaires spécifiques, les mithréums, qui reprennent l’aspect de la grotte où le dieu met à mort le taureau. Un art spécifique se développe pour décorer ces lieux, marqué en premier lieu par des représentants de la tauroctonie et des autres moments de la geste du dieu, et aussi des images d’autres divinités étant associées à Mithra, notamment celles qui sont liées aux astres, le Soleil, la Lune, le Zodiaque

 

Marbre, IIesiècle. Musée de Cordoue

 

     Originaire de Perse, mais réinventé par les Romains, Mithra rencontra un succès fulgurant d’un bout à l’autre de l’Empire romain. Beaucoup d’entre nous ont pu croiser ce Dieu Mithra coiffé d’un bonnet phrygien et armé d’un couteau à lame courbe en train de chevaucher un taureau et de l’égorger sans bien connaître les circonstances, ni la symbolique de cet acte.

     On lit parfois ou on retrouve des mythes superbes pastoraux pour la plupart qui accompagnent son culte bienfaisant, soucieux du bien et du mal, de la fertilité et de la parole tenue.

     Vous aimez ? Alors vous aimerez cet ouvrage : "Le mystère Mithra : au cœur d’un culte romain", plutôt le catalogue de l’exposition présentée au musée Saint-Raymond de Toulouse du 13 mai au 30 octobre 2022, édité par l’universitaire Laurent Bricault, historien, spécialiste des religions du monde antique, il enseigne l’histoire romaine à l’Université de Toulouse Jean Jaures. Ont collaboré au catalogue, Richard Veynniers et Nicolas Amoroso.

     L’académicien Ernest Renan affirma sans rire que «  si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste ». Oui , parfois l’Histoire ne tient pas à grand-chose. Mais qui était Mithra ? D’où vient-il et en quoi son culte consistait-il ?

     Qui dit culte dit bonne histoire. Celle de Mithra est particulièrement étoffée. En fait, elle débute par un accident… de la circulation ! Phaéton emprunte le char solaire de son père (le dieu Soleil) mais en perd le contrôle et provoque la désolation sur la Terre. Bacchus, absent ne fut pas inquiété. Aïe ! Jupiter convoque alors une assemblée : il faut créer un nouveau héros.

     Ainsi naquit Mithra, en l’occurence d’une roche. Dans la foulée, celui-ci tue un taureau dont le sang régénère notre monde. Vous connaissez l’histoire mais pas ce qui suit. Jaloux de ses exploits, le Soleil le provoque en duel mais perd, Mithra, bonne pâte, l’invite à banqueter et scelle leur réconciliation d’une poignée de main – c’est d’ailleurs la signification de son nom : le contrat, l’alliance. C’est Dumas et les mousquetaires ! Il devient le maître de l’univers. Belle histoire…

 

     Ils sont 75 experts internationaux qui proposent, grâce aux contributions de chacun, une nouvelle synthèse sur un culte complexe et fascinant qui tient compte du formidable renouvellement des connaissances de ces dernières décennies et valoriser, par le biais d’une illustration de très haute qualité, de nombreux monuments, fameux ou méconnus, 576 pages précieuses, un catalogue magnifique pesant ses 3 kg qui vous façonneront des bras dignes d’un héros de la Rome antique ! Son prix de 35vous fera pâlir, soit 11,50€ le kg de culture ou si vous préférez, quelques 16 l de gas oil qui ne vous permettront pas d’aller à Toulouse au musée Saint-Raymond. Enrichissez votre bibliothèque et ayez ainsi l’opportunité d’enrichir votre esprit : enrichissement non imposable !

 

 

     Le culte du dieu Mithra était répandu en occident jusqu’au Ve siècle. Le christianisme a contribué à sa disparition. Son héritage et son mystère ont traversé les siècles : célèbre autant que méconnu.

     Combien de Mithra, tueurs de taureau combattent aujourd’hui a la cinco de la tarde au grand soleil, tendidos garnis par nombre de chrétiens ? Tueurs éloignés de l’atmosphère caverneuse des mithreums, les temples de Mithra, cachés, enterrés , parfois intégrés dans de véritables grottes, sanctuaires qui n’ont laissé que peu de traces connues. Pourtant Mithra n’avait rien de clandestin et s’intégrait parfaitement à l’univers polythéiste de l’époque . Curieux que cette divinité orientale et mystérieuse des premiers siècles dont l’origine reste incertaine, trouve encore sa place dans la culture contemporaine !

     Qui sait, si un porteur de lumière tuant le taureau, sauvait le monde et le régénèrait ?

                                                                     Gilbert Lamarque

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FIESTA CAMPERA

Publié le par Cositas de toros

 

 Une semaine avant Méjanes, le CTMS organise une fiesta campera. Marc combattra un toro de la famille Tardieu.

Attention : le nombre de places est limité.

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