FLOP
NAUFRAGE ET COUARDISE
Caron est un curieux animal, un drôle d’oiseau, il retire son projet de loi visant à interdire la tauromachie en France ! Le couard – dans le langage taurin, on qualifie cette espèce de manso, manso sin casta. Le manso a pris cette décision avant la défaite parlementaire plus que prévisible de son caprice. Le polémiste, néo-député a mesuré ce qu’était la politique ! L’écume aux lèvres, la rage au ventre et après avoir prononcé les mots choisis comme "criminalité" et "torture", l’Insoumis-soumis a annoncé que lui et ses amis avaient décidé de retirer son projet de loi. Ses électeurs du XVIIe arrondissement parisien ont-ils ainsi pu mesurer à quel individu ils ont abandonné leur bulletin si toutefois, la corrida les effleure. L’écologiste ultra radical de « l’insoumission sociale » milite depuis des années contre la tauromachie . La tauromachie, Caron la déteste mais surtout il en a une profonde méconnaissance comme l’ignore tout aussi bien la majorité de la France.
A las cinco de la tarde – heure taurine s’il en est– le débat s’est ouvert… et PAF !
Dominique Faure, ministre de la Ruralité a répondu au nom du gouvernement, en défendant les corridas pour des raisons multiples, historiques, culturelles, écologiques … et PAF ! Quelques heures auparavant, le président Macron "osa prédire" que la France n’interdirait pas les corridas. Selon le grand navigateur à vue, aujourd’hui c’est non, et demain (?) sera oui, selon l’histrion … mais PAF !
Caron ayant quelques notions de calcul mental, la réalité arithmétique se dessina : la proposition n’était défendue que par une relative minorité, soutenu par une très solide majorité. Les banderilles une fois posées, la pique en carioca représentée par les quelques 500/600 amendements ; et débattre de ces amendements prendra un temps exceptionnel, un temps fou, le naufrage était annoncé.
Alors le manso Caron chercha la querencia décidant d’abandonner "provisoirement" le projet d’interdiction des corridas. La bravoure ne se caractérisa pas dans l’hémicycle, quelquefois qualifié d’arène. Aujourd’hui, la France constitutionnelle confirme son attachement à la tauromachie défendant les traditions populaires, sociales et culturelles très inscrites dans nos régions méridionales.
Le résultat nous satisfait, certainement pas le débat sur la légitimité de la corrida, le respect de la diversité culturelle semble bien fragile.
Attendons-nous à de nouveaux assauts . Mais quel gâchis pour la promotion d’un bouquin !
Alors qu’en restera-t’il de tous ces bruits émanant du pleutre Caron ? Un député dépité, une belle mobilisation, un monde taurin semblant uni ; et chaque camp repartira au combat, aficionados et militants anticorrida avec un dossier mieux bouclé. Caron est-il grillé ? Le Poenix renaîtra-t’il de ses cendres ? L’oiseau de feu reviendra-t’il brûler ses ailes ? Le drôle d’oiseau, sans vergogne, soyons sûrs qu’il se rappèlera à notre bon souvenir !
Mais en attendant, au printemps, nous reprendrons non sans joie le chemin des arènes. Aux villes taurines de relever le défi et d’offrir une belle vitrine à la tauromachie avec une forte communication et une belle campagne pédagogique.
Gilbert Lamarque
TOROS
REGAIN
La temporada est terminée des deux côtés des Pyrénées. Pendant que Las Ventas recompte ses 828.920 spectateurs, ses 61 spectacles et ses 10 Grandes Portes, Morante se remémore ses 100 corridas, Ginés Marín a été pris la bague au doigt ayant épousé à Tolède, Ana Lorenzo,une autre alternative qu’il faudra confirmer, qu’une nouvelle page se tourne pour clouer le bec de Caron le despote pas éclairé visant à abolir la corrida en France, que l’association"Un toro pour un rêve d’enfant" a permis de récolter plus de 15.000 euros, repensons à ce jeune novillero qu’est Manuel Diosleguarde.
Le torero de Salamanque a subi une cornada très grave en entrant pour tuer le sixième de Cebada Gago à Cuéllar (Ségovie), le dernier dimanche d’août, un 28. (tiens!)
Après avoir été soigné par le chirurgien des arènes pour un "encornement" de 25cm sur la face interne de la cuisse droite. » Manuel, intubé, a été transféré à l’hôpital de Valladolid. L’intervention chirurgicale a duré six heures pour ce coup de corne. "Caminante", le Cebada, lui a rompu l’artère et la veine fémorales.
Le jeune salmantin se rapprocha ce jour, de Manolete, le cordouan l’attendit en vain. Comme le déclara plus tard la chirurgienne Marta Pérez « la blessure était comme celle de Manolete. » Quatre jours complets de réanimation. Manolete eut le tort de naître en 1917 et surtout de subir le coup fatal, il y a 75 ans.
On le sait, le Calife reçut la terrible corne d’"Islero" à Linares. L’état vétuste de l’infirmerie, les réseaux routiers et les moyens de locomotion de l’époque l’amenèrent jusqu’au lendemain où il décédera vers les cinq heures du matin.Tout a été dit sur la mort du maestro.
Comment oublier Paquirri, qui blessé à Pozoblanco par "Avispado" de la ganaderia Sayalero y Bandrés, mourut durant son transport vers l’hôpital de cordoue.
Près de nous, Iván Fandiño et Victor Barrio dont la mort quasi instantanée pour le Basque, et foudroyante pour le Segoviano – un coup de corne lui trenperça la poitrine.
La fatalité s’était invitée.
La camarde dédaigna Manuel Diosleguarde ou plutôt, la fée chirurgie siffla le repos et la fin des hostilités. "Caminante"n’alla pas jusqu’au bout en cette tarde, du travail d’amateur.
Le novillero de Salamanque devrait prendre l’alternative en juillet prochain. Après 4 temporadas bien remplies, lui qui a toréé plus de 60 novilladas depuis ses débuts avec picadors.
Manuel assure qu’il reviendra dans les ruedos : « C’est un revers dont je me remettrai plus fort et avec plus d’envie que jamais de me mettre devant. »
Regain
Manuel fauché par la corne, l’herbe repousse dans les cercados du Campo Charro.
Regain , le roman de Jean Giono, « et qu’une herbe nouvelle a poussé et qu’on a pu faucher le regain. » Ne le souhaitons pas…
Chers amis, nous qui l’avons apprécié dans le Sud-Ouest maintes fois, jeune apprenti depuis les non piquées, nous irons l’ovationner debouts sachant que ces garçons ne sont pas foutus comme vous et moi.
Dios le Guarde, bourg de Castille-et-Léon de 127 âmes où Manuel Sánchez vit le jour le 6 mai 1999. Novillero, il prit comme apodo le nom de son village Dios le Guarde une locution bien choisie et prédestinée !
Non, Manuel, la camarde n’a pas voulu de toi ce 28 août. Sois prudent quand même.
¡ Suerte Torero, Dios te bendiga !
Gilbert Lamarque
Las Ventas, un modèle ?
L es aficionados venteños grincent des dents. Quelques points assombrissent l’inventaire. Il faudra les éradiquer de toute urgence dès le bourgeonnement de la future temporada. À savoir,
- le protagoniste fondamental de la Catedra, le Toro, celui-ci a dégringolé en terme de trapío. De plus, leur comportement dans le ruedo n’a pas rempli les conditions espérées sinon souhaitées. Nombreux ont été renvoyés aux corrals mais bien en-dessous de ceux qui ont été "conservés" par le palco, par pression, caprice, ou incompétence
- résultat navrant payé au prix fort par le torero, le ganadero et l’aficionado, laissant le ruedo madrilène dans l’état de la plaza bilbaína de Vista Alegre, celle-ci ayant perdu de sa superbe et ce, depuis un lustre ou deux.
- l’état du ruedo madrilène est critiquable, discutable par sa dureté causant de nombreuses blessures aux toros : dommages causés aux sabots des antérieurs.
- le choix répétitif dans le choix du bétail jusqu’à l’indigestion. L’alignement de Fuente Ymbro, R. Gallardo réussissant à intégrer 50 de ses pupilles fermant ainsi la porte à d’autres ganaderias certainement toutes aussi dignes à fouler le sable de la capitale. Le prestataire resta de marbre sinon sourd devant les manifestations des aficionados.
-le même responsable a soldé les fonctions de Florito. Le veedor de la plaza de Las Ventas, élément clé. N’avait-il pas son pareil dans le choix du bétail à traiter malgré ses succès et erreurs. Le manque d’expérience de son remplacement est flagrant .
-l’association El Toro de Madrid a dénoncé au près , à la fois, de la Communauté de Madrid et des responsables, de la saleté et de la négligence évidente d’entretien. Pour ma part, je l’avais déjà remarqué par le passé concernant les belles arènes de Saragosse, dégradation comme l’état des spectacles pour ce qui est de Madrid.
-certains dénoncent la transformation de Las Ventas en « boîte de nuit », insistant sur les activités mercantiles des responsables dont l’objectif est commercial, attirant les jeunes à consommer de l’alcool, les gin tonics ont leur place , et tout ceci chaperonné par la musique. Avec, pour argument : « faire un passe-temps pour les jeunes » ou comment attirer la jeunesse sur les tendidos. Il n’y a pas de "fêtes" moins onéreuses ? Seront-ils les futurs aficionados, les défenseurs de la plaza ?
-comment voulez-vous remplir les tendidos avec des prix prohibitifs ? Les abonnements individuels ont signifié plus du double du prix pour le non-abonné ! Comment remplir les gradins quand, même Morante de la Puebla, lors de la dernière Feria d’Automne, n’eut pas la réussite attendue, seule l’annonce de Roca Rey y parvenant ?
- comment ne pas tourner le regard vers le palco en exigeant l’homogénéisation entre les présidents car il existe une disparité de critères entre les différents membres causant un préjudice à la plaza ainsi qu’aux toreros.
La Feria d’Automne a pointé ses cornes du 6 au 12 octobre. On s’attendait à ce que l’affiche du 12 octobre, avec Roca Rey fasse le "no hay billetes". Surtout après l’annonce que la Feria ne sera pas télévisée en direct. Roca Rey et De Manuel sortirent en triomphe. Le samedi 1er octobre, novillada de … Fuente Ymbro (!) pour le mano a mano Victor Hernández et Álvaro Alarcón.
Le jeudi 6 octobre, seconde novillada, novillos de Valdellán pour la présentation de Yon Lamothe avec Diego Garcia et Jorge Martínez. Deux López Gibaja "redorèrent" le cartel...
Dimanche 9 octobre , M.Ángel Perera, Juan Leal et Álvaro Lorenzo combattaient des… Fuente Ymbro.
Complétèrent le tableau des cornus les élevages d’Ádolfo Martín, El Pilar, Puerto de San Lorenzo/La Ventana del Puerto…
… rien de nouveau sous le ciel madrilène.
Gilbert Lamarque