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SOLALITO, L'ABSENT

Publié le par Cositas de toros

            La temporada s'approche et Solalito n'apparaît dans aucun cartel de plaza de catégorie. Istres er Arles ont dévoilé leurs cartels, Madrid aussi ; pas l'ombre de Solalito.

     2023 sera en toute vraissemblance, l'année de son alternative. Arles a préféré l'Arlésien Fabien Castellani, Yon Lamothe dont le grand-père, Alain Lartigue est associé à Jean-Baptiste Jalabert, notamment à Mont-de-Marsan, et Lalo de Maria car les relations se sont radoucies avec Simon Casas.... c'est bien. Istres a privilégié un autre Nîmois, Nino Julian débarqué dans la catégorie des piquées.

     Le printemps est proche, Solal s'est entraîné tout l'hiver en Andalousie. Il travaille. En mars, le 12, il est l'invité du club taurin Campuzano pour un tentadero de deux vaches. C'est peu. L'espoir tricolore toujours baigné d'alegria, treize contrats l'an dernier, fut reconnu par les critiques taurins du Sud-Est, lui attribuant le prix du meilleur novillero. Vainqueur de la Cape d'Or, en mai à Nîmes, il ne revint pas pour les Vendanges en septembre (curieux), sa belle prestation à Orthez devant les Miura... mais du passé, faisons table rase !

© Fred Martinez. Mugron 2022

     Pour l'heure, les Aturins l'ont retenu pour le 1er mai et Soustons a choisi le Nîmois pour le 8 juillet. Alors que se dessinent les cartels de Mont-de-Marsan ;  Dax et Béziers l'intégreront-ils dans leur feria ? Le garçon mérite son intégration dans une arène de catégorie. D'ici-là, les esprits embrumés s'éclairciront, n'en doutons pas. Le problème est-il plus sérieux (cosas de toros), lequel? 

     Croisons les doigts.

                                                         Gilbert Lamarque

 Rectificatif. Ce matin, lors de l'article concernant l'alternative de Rocio Romero, qui après Samadet a rompu avec O.Fernández, son apoderado, c'est A. Tejero, empresa de Pozoblanco qui, avec sans nul doute l'approbation du maire, lui a proposé la date et "offert" ce sublime cartel. (merci, Alain)

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SOMPTUEUX

Publié le par Cositas de toros

 

© Fred Martinez. Samadet 24/10/21

  Rocio Romero Alvarez, l'alternative

 

           La jeune novillera, infirmière et ancienne gymnaste, est torero par vocation : "Je sens que le toro m'a choisie." (voir Cositas du 29/10/21)

        L'ancienne championne d'Andalousie et classée troisième d'Espagne pour qui la gym était devenue une échappatoire, va rentrer dans la fosse aux lions. La frustration est derrière elle, le chagrin aussi : ses collègues masculins qui partageaient le cartel, ont défilé de nouveau à Séville où la Maestranza la vit combattre en 2017 repartant avec trois oreilles. Depuis, il y a eu la pandémie et bien avant, la rupture avec son apoderado, Alberto García. Après février 2018, il y eut la fracture du péroné et six mois sans toros. Elle encaissa les coups plus acérés que la corne, les épreuves la renforcèrent.

© G. Lamarque. Alma Serena, tienta 09/04/22

     Son nouvel apoderado, Oscar Fernández en qui elle a placé toute sa confiance, lui "offre" une alternative des plus somptueuses dans le cadre du Coso de los Llanos de Pozoblanco avec, au cartel les toros de Daniel Ruiz, comme parrain, José María Manzanares et comme témoin, Andrés Roca Rey.

©Fred Martinez.  Samadet 24/10/21

   

      La jeune torera prendra l'alternative sur ses terres cordouanes où elle naquit en 1998. Pour la première fois, elle croisa les toros en 2011 à Dos Torres, le village cordouan de ses grands parents. Et 2013, l'alternative, douze ans ont passé. Elle ne décrocha que deux contrats en 2022, la date de l'alternative en septembre  lui permettra d'aiguiser ses griffes et d'affûter sa détermination.

     Après Conchi Ríos en 2016, Rocio Romero en 2023. Suerte !

                                   Gilbert Lamarque

 

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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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Considérations et estimes

Publié le par Cositas de toros

               Parcourant avec un fort intérêt et une réelle gourmandise, le beau livre d'Antonio et de José Carlos Arévalo, Les trois grands de la tauromachie française où les conversations de succèdent, j'ai pu noter la belle reconnaissance en Richard Milian, voici :

     "Quelqu'un aussi qui m'a pas mal aidé c'est le maestro Richard Milian. Lui, comme le maestro Campuzano, ont un don : celui de l'enseignement. Ils n'ont pas besoin de prendre la muleta, il leur suffit de deux mots pour se faire comprendre. Ce sont les bons maestros, les vrais maestros. Certaines figuras sont incapables de transmettre ce qu'ils ont appris. On sait faire le toreo mais on n'a pas ce don"

     Ces confessions sont empruntées à Sébastien Castella, la belle gratitude du maestro biterrois envers son aîné.

     L'autre maestro, Campuzano, il s'agit de José Antonio qui fut son apoderado, associé plus tard à Luis Alvarez. " Ce sont des gens très bien, de bons apoderados pour de jeunes toreros mais pas quand il s'agit de figuras, de toreros qui veulent être aux commandes, gagner plus que les autres et qu'on ne leur impose pas les toros. J'en discutais souvent avec eux mais on n'arrivait plus à s'entendre. C'est pour ça que je suis parti". Sans commentaires.

     Il fait ses débuts en novillada piquée à Mexico le 18 janvier 1999. Il envoie une légère aspiration à nos amis aturins : "Mon vrai début c'est le 1er mai de la même année à Aire-sur-l'Adour avec Marie Sara, El Fandi et Juan Bautista, devant des novillos de Yerbabuena..."Pour le maestro la Monumental ne vient qu'en second plan de la cité des bords de l'Adour. Les arènes Maurice-Lauche sont le théâtre de maints souvenirs aficionados et de diestros qui foulèrent le sable aturin. Chaque souvenir dispose de son envergure, de sa gravité, de son intérêt personnel.

     Et enfin pour terminer, un hommage aux toros de Garcigrande, élevage avec lequel il s'entendait le mieux. 

     " Je suis toujours un pro Garcigrande, un pro Justo Hernández. C'est pour moi le toro idéal, j'adore les différentes variantes de son comportement (...) C'est un élevage qui se distingue aussi par sa bravoure. A la question "qu'est-ce pour toi un toro brave ? ", le maestro répond : " Ce n'est pas le toro qui prend trois, quatre ou dix piques et manque de race après, mais celui qui charge soixante fois par le bas, en baissant la tête et sans fléchir. Un toro auquel peuvent suffire deux bonnes piques. Les toros de Garcigrande ou de Victoriano, qui sont braves, il faut les piquer, les saigner, sinon tu le regretteras mais quand tu leur demandes après de suivre ta muleta au ras du sol et qu'ils viennent et reviennent, voilà la bravoure". Ce qui différencie le ressenti entre le diestro et l'aficionado ! 

     Il "aime aussi les toros de Cuvillo, Jandilla, FuenteYmbro et particulièrement ceux d'Alcurrucén". Remontent en moi, les souvenirs de l'élevage des frères Lozano à Bilbao  plusieurs saisons durant.

    " Retiré des arènes, quel regard portes-tu, en tant qu'aficionado sur la corrida ? Je vois un changement générationnel (...) un renouveau aussi chez les organisateurs taurins, avec de jeunes empresarios comme José María Garzón, qui ne sont pas seulement des hommes d'affaires mais aussi de bons aficionados, avec du goût et de la sensibilité..."  Objet que je partage pleinement et que je communique lors de chaque bilan de fin de saison !

     "On veut du changement et c'est pour retourner à l'essence de la corrida, à son romantisme, à son côté plus artistique. Je m'y retrouve complètement et ça donne envie de revenir..." et le revoici, annoncé dans de nombreux cartels !

    Trente ans se sont écoulés entre la première capea de Christian Nimeño à Tarascon et la première novillada non piquée de Sébastien Castella à Aignan !

     Il ne vous faudra guère de temps pour dévorer Les trois grands de la tauromachie française par Antonio et José Carlos Arévalo. 142 pages. Magnifiques photos et légendes. Ed. Couleurs Garonne. 24,50 euros.

                                                            Gilbert Lamarque

 

 

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polémique et soubresauts

Publié le par Cositas de toros

               Comme le titre du précédent article le laissait entendre, l'annonce du maire de Pérols assurant une novillada piquée pour le prochain été, a engendré la polémique : après vingt ans d'interruption d'un spectacle avec mise à mort, celui-ci est-il "hors la loi" ?

     La SPA proteste, elle a changé sa statégie, aujourd'hui ouvertement contre la corrida. Elle en fait un point crucial de sa politique. L'Alliance anticorrida se mobilise à son tour. La Nîmoise Claire Starozinski affirme  qu'une "pétition a été mise en place. "

     Mais concernant la jurisprudence, l'organisation de ce spectacle, es-il illégal ?

Subtilité

     Rappelons-nous le début des années 2000, la reprise d'une tradition taurine avait été possible à Carcassonne ou à Fenouillet, et l'ONCT évoquait dans la semaine que s'agissant de la notion de tradition ininterrompue pour la tauromachie espagnole avec mise à mort, le tribunal de grande instance de Tarascon, le 5 juin 1990, avait énoncé que "l'ensemble des tribunaux, tous degrés de juridictions confondus entendent le terme de "locale" de manière élargie à une zone géographique et humaine et non au sens restreint de ville, commune ou localité".

     Pérols située en périphérie de Montpellier, non loin de Palavas, de Mauguio et, en direction du Gard, de Lunel. Les cités de Palavas et Mauguio ont vu leurs arènes se refermer... Si Jean-Pierre Rico, le maire de Pérols, pouvait, avec le printemps si proche, faire germer l'idée d'une éventuelle réouverture dans ces villes voisines ? !... mais ne rêvons pas, Christian Jeanjean, actuel maire de Palavas, a assuré en 2017 " qu'il n'y aura pas de corrida à Palavas tant qu'il est maire." Quant au maire de Mauguio (2022), "la corrida est derrière nous, c'est un spectacle qui coûtait cher, depuis quelques années, il y avait une désaffection du public (...) nous avons fait le choix d'organiser des spectacles plus familiaux qui collent plus à la culture de la Petite Camargue"... et pourquoi pas  le choix d'un entrepreneur privé, non ?

     Toujours suivant l'ONCT, " la ville de Pérols étant membre de l'Union des villes taurines françaises (UVT)F), la pérrennité de la tradition locale qu'elle est fondée à revendiquer pour organiser des spectacles de corrida ou de novillada ne peut être contestée. "

     Attendons.

                                                            Gilbert Lamarque

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