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LA CORRIDA S’AFFICHE

Publié le par Cositas de toros

     L’UVTF a lancé une campagne d’affichage avec un taureau grand format. Une action menée jusqu’en août.

                                             

 

     Musculeux et combatif, le taureau de combat, crevant les affiches 4 m sur 3 m, le pas fier et les cornes avantageuses défiant le ciel, ce digne représentant du toro bravo a été installé tout d’abord en différents points stratégiques de la circulation arlésienne dans le courant du mois d’avril 2019.

Sur cette belle annonce, deux lectures sont proposées : la beauté du taureau combatif et la culture de celui-ci depuis 2500 avant J.-C. avec les gravures du mont Bego dans la Vallée des Merveilles du parc du Mercantour. Il s’agit de détails de la paroi de ce mont, un site caractéristique puisque sur les 40.000 gravures rupestres inventoriées et réalisées entre 2500 et 1700 avant J.-C, figure une majorité de symboles de taureaux*.

 

Les corniformes
 

Les corniformes, c'est-à-dire des taureaux, bœufs ou vaches.
Ils sont identifiés par une forme géométrique (carré, triangle, rectangle, simple ligne épaisse...) de laquelle émergent deux cornes plus ou moins travaillées. Très rarement des appendices supplémentaires peuvent évoquer la queue, les
pattes, la tête de l'animal.

 

 

Les figures corniformes représentent 46% du total des gravures et même 79% si l'on ne tient compte que des gravures représentatives.
Sur les 13 399 corniformes 1167 sont attelés et 12 232 ne le sont pas.

 

 

 

 

 

     Les militants de la culture taurine s’adressent au grand public, c’est la première fois.

Les tribunes devenues moins nombreuses, les interrogations plus pressantes sur la radicalité de certains groupuscules, l’UVTF a trouvé le moment opportun, en fin d’année 2018, pour valider la campagne actuelle.

Un clin d’œil si nécessaire à l’ancrage du culte du taureau dans le temps, pour légitimer encore plus le travail des villes taurines, au-travers de leur plan, pour défendre et promouvoir la tauromachie. Les fonds sont récoltés grâce à une cotisation des villes taurines membres de l’UVTF, à la solidarité des toreros et des éleveurs reversant 1 % de leurs cachets en France et aux arènes prélevant 50 centimes sur chacun de leur billet vendu. Jusqu’à la fin août, la campagne passera aussi par Bordeaux, Toulouse, Montpellier… et elle s’est arrêtée à Mont-de-Marsan.

En effet, mon trajet coutumier m’a amené à croiser régulièrement cette belle et imposante affiche, me rendant au chef lieu par l’avenue de Villeneuve, venant de l’Est. Je présume que d’autres panneaux ont été proposés sur les autres principales entrées mais je n’en ai pas fait le tour pour vérification !

L’absence de tags ou jets de peinture durant cet affichage m’a agréablement surpris.

 

     Et n'oublions pas que les spectacles taurins ne sont pas subventionnés, à la différence de la plupart des spectacles. Certaines arènes sont gérées en régie municipale (Mont-de-Marsan, Dax…), ce ne sont pas les impôts qui payent les fêtes durant la feria mais les bénéfices des corridas. A Nîmes ou Béziers par exemple, les arènes étant en délégation de service public, le concessionnaire paye une redevance à la municipalité.

Que les "festayres" anti corrida s'abstiennent de profiter des fêtes !     

                                                                   

Mont-de-Marsan, avenue de Villeneuve. Ph. G. Lamarque

    

      Puis après plus de trois semaines, vers le 20 mai, ce beau taureau a disparu cédant sa place à PENTECÔTE A VIC et son encierro.

Celle-ci a reconquis son emplacement réservé pour quelques semaines, et à l’instant où j’écris ces lignes, toujours pas de tag ou autre bombage !

¡ Biiieeennn !

 

* Pour les lecteurs de La Gacetilla, reprenez le n° 124 du mardi 20 juin 2017,  "Les taureaux du Mercantour".

 

                                       Gilbert LAMARQUE

 

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CAPTIEUX, suite…

Publié le par Cositas de toros

Egoïne ayant servi

Egoïne ayant servi

 

Quelques clichés de Laurent Bernède pour illustrer mes suspicions…

« … Un lot… pauvrement armé, (parfois équivoque)… »

Jugez vous même sur le second El Freixo de Dorian Canton !

                                                         GL

CAPTIEUX, suite…
CAPTIEUX, suite…
CAPTIEUX, suite…
CAPTIEUX, suite…

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CAPTIEUX : où sont les braves ?

Publié le par Cositas de toros

CAPTIEUX : où sont les braves ?

     Arènes Jean-Sango, dimanche 2 juin, paseo à 17h 06, le temps d’applaudir les bénévoles qui œuvrent un peu plus chaque année pour rénover la placita.

 

     Rugby y Toros 2019 a vécu et ne nous laissera pas un souvenir infini. La faute est due à un lot d’El Freixo du maestro El Juli, de bon tamaño, pauvrement armé, (parfois équivoque), sans fond, ni race, très discret sous le fer en sept rencontres, chargeant court à la muleta, certains se défendant du chef. De la transmission, il n’y en eu peu et des options guère plus.

Le quotidien Sud-Ouest titrait : "L’heure des braves ce dimanche dans les arènes de Captieux". Les braves ont été tous ces aficionados et autres âmes perdues bravant ces premières fortes chaleurs ainsi que l’ennui qui flotta au dessus du ruedo capsylvain.

 

 

     Le colorado d’ouverture peu piqué, nous instruit rapidement sur la suite à venir.

 

                                                Dorian Canton

(silence aux deux) enchaîne des séries toutes en douceur, la noblesse fade du bicho se répand alors sur une faena sans transmission. Entière basse.

Le quatrième, après deux largas afaroladas de rodillas et un brelan de véroniques posées, prend deux rations de fer, la seconde la « meilleure » de la tarde. Suivent des passes inversées, des séries sobres des deux mains. Las, la charge du bicho se raccourcissant, la besogne est abrégée. Manoletinas, pecho  pinchazo, mete y saca et entière caída.

 

                                            José Fernando Molina

(silence aux deux), inconnu de la plupart du public, engage des derechazos main basse, les naturelles sont plus convulsives d’où le retour à droite. La sosería du cornu fait bien vite baisser l’intérêt. L’Albaceteño est accroché, s’engageant pour une demie concluante. Le quinto se défend sans cesse, se retournant comme nos petits félins domestiques, étalant son genio, il offre peu de choix au novillero bousculé. Trois quarts de lame trasera au second essai.

 

                                                      Borja Collado

(oreille, avis et silence) se dispute avec un negro peu piqué, qui aurait mérité un nouvel engagement devant la cavalerie d’Heyral. De charges réduites, il envoie malgré tout le chaval au tapis par deux fois. Les derrotes sont perpétuels et ceci se termine par des manoletinas et une entière fulgurante. Celle-ci ainsi que les volteretas font tomber l’unique pavillon dominical.

Le sixième, le plus lourd, est un magnifique burraco qui supporte une pique longue en poussant. Le Valencien déroule plusieurs séries droitières auxquelles les tendidos répondent. Mais le noble toro s’étiole, la faena va donc a menos et s’achève par une bousculade, des manoletinas encore et toujours, et une mort difficile.

 

 

     Seul, Borja Collado fit preuve d’urbanités envers la présidence lors de la demande du changement de tercio de varas, ses compagnons ne s’en tenant qu’à faire tourner l’index au dessus de l’épaule sans un regard vers le palco, un détail pour certains. Cela ne s’apprend pas dans les écoles taurines où l’on vous parle sans cesse de respect ! Merci à l’ami béarnais, mon homonyme qui me fit après la course, ce commentaire opportun.

 

     Les prix proposés restent desiertos. Seul le prix de la meilleure brega est attribué à la cuadrilla de J.F. Molina.

Le public venu nombreux s’en est allé déçu de ce beau campo de feria.

 

Rugby y Toros. Minotaure de David Debenest. Ph. G. Lamarque

                        

                                                               Gilbert Lamarque

 

PS qui n’en est pas un et qui n’a rien à voir, quoique :

Michel Serres, le philosophe bienveillant, l’optimiste résolu, né à Agen sur les bords de Garonne, nous a quitté la veille à 88 ans. Il écrivait : « le savoir rend heureux, car il rend libre. »

Lui, l’auteur en 1999 de Variations sur le Corps, qui ici, faisait penser à Michel Leiris qui racontait qu’on ne devait concevoir la littérature que comme une tauromachie où la menace de la corne y serait toujours présente, comme la chute libre du corps qui a lâché prise en escalade, chez M. Serres.

… Quand tout peut ramener à la Tauromachie.

 

Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.
Photos, Fred Martinez.

Photos, Fred Martinez.

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CAPEA INTER ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.

Publié le par Cositas de toros

CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.

Samedi 1er juin. 11h, soleil au zénith.

 

     Cette capea est organisée par la Peña Toro Cárdeno de Grenade-sur-l’Adour dans le cadre des fêtes patronales.

 

1ère Partie : 2 becerras de Dargelos.

 

 

     Quentin (Centre Français de Tauromachie de Nîmes) possède une certaine technique, étale de la douceur et met beaucoup d’application à l’ouvrage. La vache noble serre à gauche.

 

     Tristan Barosso (École Adour Afición. R. Milian) répand une tauromachie quelque peu trépidante. Il veut servir, déballer tout ce qu’il a appris, en quelques instants, peu importe si le moment est opportun. Pour les séries de naturelles, le professeur devrait corriger la position de la main sur la muleta. La vache répète, toute en noblesse.

 

2ème Partie : 2 erales de deux ans de Casanueva d’origine Gallon.

 

 

     Niño Julian (C.F.T. Nîmes) souvent vu dans notre région (Riscle, Mugron, Bougue… ) n’est guère avantagé par sa petite taille mais il allie personnalité et autorité. Il torée à mi hauteur l’eral qui dispose de fond, de noblesse mais peu de force.

 

     "Juanito", Jean Larouquette (Adour Afición) est prêt pour passer à l’échelon supérieur, en NSP. Il accueille joliment à la cape un novillo plus costaud. Le garçon au physique avantageux additionne les muletazos des deux mains avec sérénité. Le Casanueva fléchit sur quelques passes main basse mais s’avère "noblissime", du caviar pour apprendre...

… et Andony, un des élèves de R. Milian, qui s’est essayé sur les fins de faenas, a reçu quelques quolibets en public guère judicieux de la part du maestro.

La psychologie est-elle interdite en tauromachie ?

Et une orgie de musique. Vous rentrez chez vous et vous bazardez votre discothèque !

Public rare pour cette belle première matinée de juin.

"Juanito" reçoit une muleta offerte par l’UCTPR, Quentin, une coupe de la Peña organisatrice.

 

                                 Gilbert LAMARQUE

CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
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CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
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CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
CAPEA INTER  ÉCOLES TAURINES. MAURRIN.
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FIESTA CAMPERA MONTSOUE. JEUDI DE L’ASCENSION. 16H.

Publié le par Cositas de toros

     Cette journée n’avait pu se dérouler le 18 mai dans le cadre des fêtes patronales, faute à une météo exécrable. Têtus et obstinés, nous avons pris d’assaut les tendidos "ombre" lors de ce jour estival et férié, soleil requinqué et petit vent faisant claquer les fanions.

 

C’est donc dans ces pimpantes arènes chalossaises "en structure course landaise", comme la plupart ici, sous les platanes protecteurs qu’ont pris place un public familial ainsi que quelques brochettes d’irréductibles aficionados, le regard porté de temps à autre vers les jolis coteaux verdoyants et le champ voisin semé de féveroles pour nous rappeler que nous sommes sur des terres d’élevage.

 

 

 

     La Peña Cap Afición de Saint-Sever nous propose une Fiesta Campera sans mise à mort.

 

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                                               Jean-Baptiste Lucq

remplace un autre Baptiste, Cissé qui, quelques jours avant, a décidé de déposer les trastos laissant choir les contrats de Beaucaire, Mont-de-Marsan, Soustons et Bayonne. Notre jeune mugronais en découd avec un eral de Casanueva (sur ses terres) encore vêtu de sa pelisse d’hiver (il n’avait pas consulté la météo !). La bête s’avère faible, subissant de surcroît une vuelta de campana,  le novillero hésitant mais les conseils de Richard Milian, lui permettant de lier plusieurs passes, il s’accroche avec application et volonté, c’est son ADN. A noter que l’eral ne fut pas piqué mais possédant toutefois d’indéniables qualités.

 

 

 

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                                                          Solalito

En sandwich entre les deux Casanueva, un Malabat dans le style de la maison de Brocas de type manifestement Atanasio. Il met la tête et les reins dans trois rencontres chevalines. C’est le bon moment. Par la suite, il derrote ne terminant pas sa charge sur les passes, se tournant brusquement. Solalito est calme ayant acquis déjà un certain bagage. Il enchaîne plusieurs muletazos avec douceur et autorité. Ce n’est pas incompatible. Mais ce manso ne lui donne que peu de possibilité à gauche et Solal reprenant la droite, conclue positivement

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                                                    Yon Lamothe

 

 

Le second bicho de Casanueva, les deux portant l’étiquette El Toreón, remate aux burladeros dès sa sortie. Lui aussi est faible et ne rencontre qu’une fois le canasson. Ce torito très noble est bien mis en valeur par Yon Lamothe qui, à mi hauteur, avec délicatesse réalise de belles séries notamment des naturelles avec malgré tout de la transmission.

Les élèves d’Adour Afición sont invités sur les deux Casanueva à s’exercer sur quelques muletazos en fin de faena.

Par la suite, ils peuvent se mesurer et faire quelques gammes avec trois vaches de la ganaderia voisine de Dargelos.

     La musique généreuse d’Al Violin, les commentaires de Richard Milian et les cris et ébattements des enfants sur les tendidos sont parfois difficile à intégrer. Le tout bien sûr dans un ensemble parfait.Vive l’harmonie ! 

Grincheux ? Non !

 

                             Gilbert LAMARQUE

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