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"L'été dangereux"

Publié le par Cositas de toros

           

Roca Rey et Morante , le triomphe © abc

           

          Aux alentours du 15 août, nous approchons du mi-temps de la temporada. Les Ferias se succèdent, s'entremêlent, les contrats se multiplient. La fatigue s'accentue, les cornadas s'enchaînent. "Papa" Hemingway, il y a soixante -quatre ans chroniquait le "duel"  taurin de l'été 59 entre Luis Miguel Dominguin et son beau-frère Antonio Ordoñez : Lété dangereux.

     Chacun sait qu'Ernest prendra parti d'Antonio, Dominguin balancera à l'américain quelques répliques acerbes. Hemingway avait été abusé par le faux duel et amplifia la rivalité Dominguin-Ordoñez. La saison suit son cours, Malaga le 14 août, Ciudad Real le 17. Les deux beau-frères accumulent oreilles, queues et... pattes !

     Cet année-là, l'été ne fut guère dangereux pour le duo, les deux figuras se livraient une âpre concurrence. Dominguin traîne la jambe depuis Malaga, il plie mais ne rompt pas. Les mano a mano se poursuivent. Les pesetas s'amassent, la célébrité s'accentue, les coups de corne aussi. Ordoñez à Aranjuez, Palma, Dax. Dominguin à Valencia, Malaga, Bilbao, celui de Valencia est jugé "sérieux".

     Bref, l'"été dangereux" ne fut pas sanglant. Tout ceci ne fut presque que littérature pour plaire au lectorat américain. "Presque" malgré les coups.

     L'été 60 sera fatal à Hemingway : au petit matin du 2 juillet, un coup de feu en pleine tête retentit... C'en est terminé d'Ernest.

     Aujourd'hui, comme il est de coutume, si j'ose dire, le torero paie l'addition.

     Nous sommes à la veille du 15 août et nous sommes en pleine incertitude. Toreros et figuras comprises s'immobilisent au bord du chemin. Morante ne torée plus depuis la San Fermín, le poignet. Roca Rey après ses nombreux chocs, résultat d'une rencontre houleuse à Santander et par la suite d'une reprise hative au Puerto,  Cayetano Rivera, fracture du poignet à Socuéllanos (Ciudad Real), six semaines d'arrêt, c'est foutu pour la suite de l'été. Roca Rey a annulé son rendez-vous dacquois du 11 août, Alejandro Talavante le remplacera. A Palma, la veille, El Fandi le supplanta. Il semble que sa convalescence joue les prolongations mettant dans le doute organisateurs et aficionados. Morante annonce sa reprise ce vendredi pour la Feria de Huesca. Outre les figuras et autre Grand d'Espagne, Christian Parejo chiclanero des bords de l' Orb se prépare intensément à son retour à Béziers pour son alternative. Clemente lui aussi ne fut pas épargné, sa blessure de Mont-de-Marsan le priva de quelques contats avant son retour à Bayonne. Cayetano absent le 11 au Puerto de Santa María, remplacé par Diego Urdiales, absent le 14 à Antequera, remplacé par Juan Ortega, les aficionados en rien lésés ou si peu. Liste non exhaustive, l'été intraitable continue... Suerte !

                                Gilbert Lamarque

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TENTADERO

Publié le par Cositas de toros

 

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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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MADELEINE, encore !

Publié le par Cositas de toros

               Pour être un peu plus complet sur la Feria de la Madeleine, notons que le Plumaçon a été quasiment plein durant ces quatre jours, "No hay billetes" du samedi et, lors de la novillada  du matin de ce même jour, on releva une forte affluence ; un spectacle dit mineur au sommet.

     La bonne santé, en France, de la tauromachie, se confirme.

     Nous souhaitons à Dorian Canton, le Béarnais de triompher en terres basques mais non moins gasconnes, à Bayonne où Clemente sorti de l'hôpital montois lundi, lorgne vers les hauteurs de Lachepaillet où il doit combattre les toros de J.M. Criado le vendredi 28 juillet. Il défilera avec Enrique Colombo et Dorian Canton. Tous les trois crédités d'une oreille brillamment gagnée au Plumaçon.

     La bonne santé de la tauromachie française va de pair avec les triomphes tricolores d'Adriano, trois oreilles, et El Rafi, deux oreilles à Chateaurenard ce week-end où ce dernier remplaçait Clemente.

     Noublions pas les deux grandes portes de leur aîné Sébastien Castella le dernier week-end à La Linea de la Concepcion et Roquetas de Mar à l'autre bout de la péninsule.

     Et souhaitons à la cité landaise d'Hagetmau, "Perle de la Chalosse" de remplir ses arènes les 29 et 30 juillet grâce à un joli cartel attractif : novillos de Montealto avec Solalito, García Pulido et Tristan Barroso.

     Appelons de tous nos voeux, le succès pour nos jeunes compatriotes en y associant Andoni Verdejo devant les erales d'Alma Serena.

     Dans le même temps, Roca Rey s'est rendu en avion, aujourd'hui mercredi 26 à Séville pour passer des tests radiologiques en raison de la blessure du genou (polytraumatisme) après les deux blessures subies à Santander aux arènes de Cuatro Caminos. Ses deux toros d'Antonio Bañuelos lui firent subir de multiples contusions au cou, au visage et au genou gauche (pronostic réservé). Les arènes de Cuatro Caminos furent le théâtre dramatique où le chemin de la grande porte se déroba au profit de celui de l'infirmerie.

     Il arrive que les chemins de souffrance se croisent, se chevauchent et, figuras et plus humbes s'y retrouvent à défaut des paseos sur le sable des ruedos. N'est-ce pas, Clemente ?

                                                    Gilbert Lamarque

 

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MADELEINE

Publié le par Cositas de toros

            

            Loin des Landes, en terrain neutre, n'ayant pas vécu les émois et agitations du Plumaçon,, en suivant les diverses images, au hasard des chroniques, les échos du ruedo montois raisonnent encore timidement. Alors, certes, choisir, c'est éliminer. En la circonstance, une suite, un choix pour (re) vivre la 64ème édition de la Feria de la Madeleine, millésime à boire jeune en quelque sorte. Un résumé non exhaustif de l'inventaire de la Feria : certes, le bilan d'un aficionado absent... quel intérêt ?

     Avant les ferias dacquoises, bayonnaises, l'été s'étire, s'allonge, bâille paresseusement, les souvenirs s'écrivent pour exister avant que la mémoire ne les délaissent.

Mercredi 19 juillet. St Arsène. Roca Rey "affronte" son premier Garcigrande. Lors de son "toreo de salon", j'ai cru entendre El condor pasa... délicate attention. Frank Lanati, président aficionado reste de marbre contrairement au public montois réclamant la seconde oreille, le Péruvien face à un fade Garcigrande. Avec "le plus mieux ou le moins mauvais", ultime cornu, Yon Lamothe obtient l'oreille. Le 72e matador français dans "La cour des grands", nest-ce pas, Maxime ? Une alternative de luxe où seul le souvenir s'incrustera chez le jeune adoubé. Pas de quoi s'eterniser.

Jeudi 20 juillet. Ste Marina. Toros d'El Pilar décevants, les formes pas le fond : du beau et du moins bon ! Les "artistes" ne peuvent s'exprimer devant un tel bétail . La classe d'El Pilar dans les chroniques anciennes. Castella repart bredouille. Dorian Canton décroche un pavillon, le Plumaçon a tremblé. Daniel Luque, deux oreilles  malgré une épée basse. Le Plumaçon sous le charme, le public n'a toujours pas compris. Á son 3e bis, une estocade d'école, le Béarnais s'exprime.

Vendredi 21 juillet. St Victor. Sur l'affiche des toros et des vaillants ! Las, les Cebada Gago manquent leur rencard en terres landaises, sans race ni moteur. En un mot, un fracaso. Ils se doutaient bien qu'ils ne couraient à Pamplona ! déception des toristas (espèce en voie de disparition). Ce jour, on frôla le lleno. Une oreille à la jeunesse, Jesús Enrique Colombo a réveillé les tendidos par ses poses de banderilles (à cornes très passée, 1er toro) et par sa brillante estocade, quelques arômes éventés sud-américains. Domingo López Chaves s''éclipse par la petite porte, le Cebada n'a pas voulu participer, tels sont les toros. Pas de trophée non plus pour Fernando Robleño , le miraculé de Pamplona : une belle ovation, le public montois reconnaissant.

Samedi 22 juillet. Ste Marie- Madeleine. En matinée, une novillada de Cuillé entretenue, "Bandolero" crédité du mouchoir bleu : la novillada , une valeur sûre. Tristan Barroso dans son jardin, deux oreilles. Solalito à quelques pas de sa luxueuse alternative semble marquer le pas, Nek Romero, la découverte, à voir et à revoir.  L'après-midi, "No hay billetes" Toros de La Quinta : "Corchaito", le quinto, vuelta posthume. Deux oreilles justement méritées par Daniel Luque, auteur de solides faenas conclues de belle manière par deux bonnes épées. Emilio de Justo ne laissa pas passer "Corchaito". Il coupe les deux oreilles à l'origine de belles et longues séries de derechazos. Les tendidos ont vibré et vibreront, Clemente danse avec "Bodeguero", le beau et bon La Quinta qui clôt la tarde. Le Plumaçon sous l'empire de "Clemente Valor" et de son toreo inspiré, la classe, le courage et la bravoure, le tout pour se conclure par une vuelta vers l'hôpital Layné. La sainte patronne toute à sa fête n'approche pas San Fermín !

Dimanche 23 juillet. Ste Brigitte. Thomas Dufau fait sa despedida au Plumaçon, "son" arène, une page se tourne pour l'aficion landaise. Les Pedraza de Yeltes emportent avec leur mort, leurs deux oreilles malgré le labeur de Rafaelillo et d'Alberto Lamelas. Thomas Dufau, digne, ne put forcer le destin,. Le maire Charles Dayot, peu inspiré, lui offre sur le sable un flacon d'Armagnac, Thomas est co-producteur ! C'en est terminé de douze ans de toros.

Pour ce millésime 2023, la conclusion émouvante laissa au spectateur un goût douceâtre au palais. Le bon jeu des La Quinta de la veille aurait été le bienvenu (mauvais choix) ou comment finir plombé, une Madeleine !Celà ressemble à un feu d'artifice remplacé par quelques drones ou bien une cavalcade (une pégoulade dans le Sud-Est) sans bandas

Pour les incrédules, la Feria a révélé un torero, mais ça, nous le savions déjà. Une fois encore, on attendait trop des Pedraza, sont-ils entrés dans le rang ? Le public sur le courant alternatif durant ces cinq jours de feria.

Le Plumaçon, un endroit élu ? La cataclysme peut-il arriver, mais quand ? Madeleine est trop sage. Mais merci tout de même à la Commission taurine montoise d'avoir programmé Clemente, un fin torero.

Et le temps fut clément durant la Feria. C'est un signe !

                                              Gilbert Lamarque

 

 

 

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