Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dimanche 6 octobre. Arles, Festival en souvenir de Cyril Colombeau

Publié le par Cositas de toros

     

 

Dimanche 6 octobre - Arles, Festival -       Pour l'éternité 

 

                 Environ 900 personnes, parents et amis, aficionados, ont pris d'assaut les premiers rangs le long de l'amphithéâtre arlésien pour cet après-midi souvenir à Cyril Colombeau. Le ciel gris, la pluie fine et insidieuse veut s'inviter au paseo. Il n'en est rien, la sournoise s'enfuit vers d'autres cieux..."Je crois aux forces de l'esprit..." ces quelques mots entrés dans l'Histoire.

 

     Les premières notes de la Peña Baiona retentissent. "Allez, allez les bleus et blancs de l'Aviron Bayonnais..." me réchauffent le coeur. La banda La Provençale spécialisée dans la musique dite déambulatoire interprétera moult paso dobles taurins toujours dans le ton de la tarde, assurant aussi les clarines sans un "couac", chose rare. Bravo aux gars de la Vaunage. 

 

      Le paseo débute, retardé de dix minutes car on se pressait à la taquilla. Le comité de la Feria remit fleurs et trophées à la famille, la cheville ouvrière du festival.

   

      Un colorado fort charpenté déboula dans le ruedo, Andy Younes le reçut par un bon capoteo, et le pupille des Monteilles fit abandonner la cape sur le sable. On sentit bien vite le choix judicieux de Robert Margé, le ton était donné, l'esprit du festival oblige, un brave qui ne rechigna pas sous le fer de Sofianito. Andy éclaire la tarde par son large sourire, lui qui, lors de la dernière temporada, eut peu d'opportunités.

       Il se régala  dès la prise de muleta par un cambio au centre de l'ovale qu'il poursuivit par des séries des deux mains esquissant de soyeuses naturelles. Il expédia le boyante d'une lame légèrement en arrière. Oreille, arrastre applaudi.

 

 

  

      Tibo Garcia accueillit excellemment le n°21 de La Golosina. Le cárdeno poussa sous le fer de Luc Tosello, il se colla au matelas, plus bref sous le second. "Brindis" vers le ciel, la faena prit naissance aux barrières. Il sut captiver le bicho qui chargeait généreusement. Enfin, le novillo lorgna les planches.Tibo se saisit de l'acier pour un recibir inattendu, l'entière n'eut aucun effet sur la bête qui traversa la piste, un avis sonna, pinchazo, descabellos. Salut.

 

     El Rafi entra dans le vif du sujet par de belles véroniques. Il intéressa le Colombeau qui  accourut plein d'alegria dans le peto prenant une bonne pique de Gabin Rehabi.

La faena s'amorça par doblones, par la suite le rusé castaño oscuro ne permit rien ou si peu à gauche. El Rafi reprit la droite mais toujours fuera de cacho. La suite eut queques difficultés avec les aciers. Salut. Palmas à l'arrastre. On aurait souhaité  voir  lidier le Colombeau par d'autres mains...

 

     Carlos Olsina reçut le Pagès-Mailhan par véroniques ne cessant jamais  de pousser des cris rauques pour un résultat des plus pénibles. En face de lui, un Miura, non, un brave sous la ration équitable de Jean-Loup Aillet, s'éloignant du cheval il fut victime d'une vuelta de campana qui n'altéra en rien sa condition. Il garda un port de tête droit, avec une noblesse dont le Biterrois profita, le novillo toujours mobile et transmettant un maximum. Ce fut un tourbillon de passes des deux mains. Le plaisir était présent, la réalisation, un peu moins. Un pinchazo hondo, une épée atravesada, un avis, descabellos. Le brave et noble bicho méritait une autre mort. Vuelta pour le novillo, salut pour le piéton. 

 

     Nino Julian opta pour le bleu de chauffe. L'adversaire du jour d'El Campo allait lui procurer force besogne. Mathias Forestier le reçut pour une unique rencontre face à la cavalerie. Dans l'esprit du festival, Nino offrit les bâtonnets à Mehdi Savalli et Hugo Stievenart pour un tercio réalisé avec brio.

Nino fit front sans relâche, le bicho ne baissant pas la tête, séquences épineuses distribuant quelques hachazos, les cornes passant de peu sous le menton. Enfin, nous avons eu droit à une estocade sincère et spontanée qui fit tomber l'oreille.

 

    C'est au jeune Victor Clauzel que revint l'honneur de clore ce bel après-midi, recevant un noble Gallon, qualité première de la maison, brave (l'astado ne fut pas piqué). "Brindis" à Michelle Colombeau, la maman de Cyril. Le garçon hésitant un peu, s'arrima pour du bel ouvrage, toréant avec verticalité, peut-être un brin affecté, poseur, mais certainement intimidé.

Il réalisa quelques bons derechazos, prit l'épée, rajouta une séquence avec la flanelle. Il décocha au bon Gallon un coup de rapière se mouillant les doigts. Vuelta au novillo, oreille pour l'élève de l'ETPA. 

 

Charly Laloë "El Lobo, André Castella, Yves Lebas

     Au palco, assurant avec sérieux et probité, le président technique André Castella, les assesseurs Yves Lebas et Charly Laloë "El Lobo" ces derniers de L'École Taurine d'Arles.

 

     Comme tout finit par des discours, les portes de l'Hôtel de Ville nous étaient ouvertes. C'était l'heure des petits fours et des discours, celui, chaleureux et emprunt d'émotion de Mandy Graillon, adjointe en charge des festivités, de la culture et des traditions supplantant M. le Maire souffrant. Et Emma Colombeau conclua par un discours bref mais non moins émouvant.

     Les toreros français, volontaires, étaient heureux de rendre hommage à travers Cyril à l'ensemble des éleveurs français. Un festival où chaque acteur s'investit avec raison et sérieux, ganaderos, toreros, présidence, musiciens, la municipalité de la ville d'Arles et bien sûr l'École Taurine du Pays d'Arles, tous. Un bel après-midi, un festival  donné en faveur de l'École Taurine en souvenir de Cyril.

 

                                           Gilbert Lamarque

     

Voir les commentaires

Communiqué de la FSTF

Publié le par Cositas de toros

 

Voir les commentaires

ENRIQUE, CURRO ET TRISTAN

Publié le par Cositas de toros

        Et pendant que le roi Enrique en termine avec sa tournée européenne d'adieux, le 9 octobre à Valence se préparant à souquer ferme vers les Amériques où là, sur les terres aztèques sa despedida prendra véritablement fin, une longue file d'attente s'est formée devant la billetterie de la Real Maestranza de Caballería sur le Paseo Colón à Séville.

     Les arènes de la Maestranza organisent un festival "huppé" au profit des actions sociales de la Confrérie des Gitans et du "Nuevo Futuro", et ce, en hommage à Curro Romero, le Pharaon de Camas. Ce sera  le deuxième hommage - je n'ose pas dire le second à l'idole adulée de Séville qui fêtera ses 90 ans en décembre.

     Le prix des billets se situe entre 15 et 75 euros. L'affiche est composée de Morante de la Puebla qui reprendra l'épée - ou non, Diego Urdiales -dont Curro est un grand admirateur, Daniel Luque, Oliva Soto, Pablo Aguado et le novillero sévillan Javier Zulueta.

     "Nuevo Futuro" est un organisme qui crée depuis 50 ans des foyers pour favoriser le développement et la formation chez les jeunes. 

      Nous parlions dernièrement des festivals qui essaiment la planète Toro. Dans celui-ci, vous en conviendrez on a mis les petits plats dans les grands, avec porcelaine fine, cristal de baccarat et argenterie vintage.

     On attend plus que la liste du bétail provenant de différentes ganaderias, bétail qui, entre la porcelaine et le cristal se montrera des plus "urbains".

     Un qui remettra à demain et même à après-demain son alternative, c'est le malheureux lando- madrilène Tristan Barroso encore forfait pour le grand jour. Il ne put être adoubé lors de la Feria de Dax après sa blessure à l'épaule à la Feria de la Madeleine. Après la sage décision de l'opérer, la mesure du temps ne lui a pas souri et sa nouvelle date à Saragosse pour la Feria du Pilar des mains de Ponce - entre Las Ventas et Valence - est tombée à l'eau. Il ne l'honorera pas non plus. Le présumé 72e matador français ne le sera pas ce samedi 5 octobre. Courage, Tristan, à 19 ans l'avenir t'appartient ! Mais je te le concède lors de ton parcours de maestro, tu n'auras plus l'occasion de toréer avec Enrique Ponce... Nous, ça nous convient. mais un jour, peut-être en festival.... Détail : Ponce donnera l'alternative bientôt le 9 à Valence à Nek Romero le chanceux.

                               Gilbert Lamarque

Voir les commentaires

RAPPEL, FESTIVALS

Publié le par Cositas de toros

                  

              Alors que les premières feuilles de l'automne craquent sous le pied, les spectacles se raréfient et l'aficionado fait son choix sur les derniers festivals de fin de temporada.

     Arles et son amphithéâtre nous offrira, dimanche prochain 6 octobre, six élevages français du Sud-Est, confrontés à six jeunes espoirs de la toreria qui, pour la plupart ont eu peu d'opportunités de toréer.

     Cet esprit aurait plu à Cyril Colombeau. Ne vaut-il pas se rendre aux arènes pour accompagner et encourager les espoirs de la tauromachie plutôt que d'user son falzar sur les tendidos à voir et revoir de "vieilles gloires" ou des maestros éreintés par la saison devant un novillo aux armures afeitées en toute légalité.  Á votre avis ? Festival au profit de l'Ecole Taurine du Pays d'Arles, bien sûr.

     Cette journée a pour abition une noble cause, tout comme le Festival de Méjanes le dimanche 20 octobre "Un Toro pour un Rêve d'Enfant" organisé par l'indéfectible Marc Serrano. L'association a fait dons de 17 482 euros en 2022 et de 20 563 euros en 2023 au service de pédiatrie de l'Hôpital d'Arles et à l'IME Les Capitelles de Nîmes. Bravo !

   

      Sans pertinence et lien quelconque avec le prochain Festival de Fourques, le 19 octobre pour la despedida de Frédéric Leal. Attention, un Leal peut en cacher un autre ! ... Frédéric, Uceda, Marco, Juan. Trouvez l'intru. Complétant l'affiche, le tout nouveau matador  Lalo de María et Joachim Cadenas qui se dirige vers une reconversion... C'est la tendance quand on est à court d'idées. C'est ainsi, on se fait plaisir.

                                                 Gilbert Lamarque

Voir les commentaires

JUSTE UNE MISE AU POINT...

Publié le par Cositas de toros

 ... ou l'arroseur, arrosé !

   Voici le communiqué de presse de la FSTF au sujet de l'émission "Callejon" du 21 juillet 2024 animée par Pierre-Albert Blain sur Radio Bleu Gascogne

                                                 La FSTF répond à André Viard

      La FSTF, violemment et injustement  agrssée par l'invité de l'émission "Callejon" du 21 juillet 2024 animée par Pierre-Albert Blain sur Radio Bleu Gascogne a demandé un droit de réponse  qui a été honoré  ce 21 septembre.

La FSTF ne se reconnait pas dans l'outrance des accusations et des mensonges proférés à cette occasion par André Viard. Non, la FSTF  n'est pas atteinte de "mèlenchonisation", ni du "syndrome de Stocklom" ! Non, les aficionados ne sont pas "nostalgiques du règlement franquiste", encore moins "amers de ne pas être la pythie" ! Non, le CPAC n'est pas "la Stasi" et il ne formule pas de "propositions burlesques" ! Oui, la concertation sur le nouveau règlement a été tronquée !

Il est vrai que la FSTF s'attache à défendre et promouvoir la corrida authentique et éthique, à défendre l'intégrité du taureau ou encore les intérêts des aficionados, des approches qui peuvent gêner les tenants d'une soi-disant modernité.

Il y aura toujours des divergence d'opinion parce qu'il y a divergence d'intérêts entre ceux qui vivent pour la corrida et ceux qui vivent de la corrida. Un professionnel, un organisateur ne peut pas parler au nom des aficionados ou prétendre les représenter.

Ainsi, nous dénonçons actuellement les dérives des spectacles taurins qui voient l'affadissement du taureau et le triomphalisme gagner du terrain, soi-disant pour conquérir un nouveau public.

Or la justification essentielle de la corrida et sa tolérance par la société ne peuvent reposer que sur le respect dans l'arène d'un taureau brave en pleine possession de ses capacités, qui doit être combattu et mis à mort le plus loyalement  possible.

L'avenir de la corrida passe cependant par le rapprochement de ses défenseurs, ce que nous demandons c'est de l'écoute, un dialogue lui aussi loyal et le respect de l'autre et de ce qu'il représente.

 

               Réécoutez la réponse de la FSTF en cliquant sur le lien suivant :

                https://www.francebleu.fr/emissions/callejon/gascogne

 

     

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>