Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Garlin

Publié le par Cositas de toros

 

 

 

COMMUNIQUE :

 

La Peña Taurine Garlinoise a le plaisir de vous communiquer la date de la 20ème Novillada de Printemps de GARLIN.

 

Elle se déroulera le DIMANCHE 3 AVRIL 2022, dans les arènes de la Porte du Béarn.

 

Dans la continuité des succès précédents, les toros-novillos retenus, porteront le fer de la ganaderia de PEDRAZA DE YELTEStant pour la Novillada formelle de 16h30, que pour la Fiesta campera « qualificative » de 11h, et qui désignera le troisième novillero de l'après-midi, après vote du public.

 

Et de souhaiter à tous les aficionados, les meilleures fêtes de fin d'année possible !



 

Voir les commentaires

Des pelles et des grues

Publié le par Cositas de toros

  Lorca


     Le conseil d’administration de la mairie de Lorca avait approuvé au début de l’année 2020, l’attribution des travaux de réhabilitation des arènes de Sutullena, fermées depuis les tremblements de terre du 11 mai 2011 et qui auraient dû ouvrir leurs portes en tant que nouvel espace polyvalent lors du premier semestre 2021. 
Il avait été rappelé en février 2020 que le budget de l’appel d’offres s’élevait à 1,8 million d’euros et que le délai d’exécution des travaux prévus serait de 12 mois. L’année 2022 pointe son nez et toujours aucune nouvelle de la fin des travaux.

Avant


     Le projet prévoit une capacité d’accueil de 4 500 spectateurs, environ 800 en loge. Il disposera également d’une zone commerciale ainsi qu’un musée de la tauromachie et du siège du club taurin de Lorca. Ces installations polyvalentes et les différents nouveaux espaces feront donc tomber la capacité qui était de 8 000 places. La mairie, à travers le plan pour la récupération du patrimoine historique avait dû acquérir pendant la dernière législature, cette arène de ses propriétaires précédents.

Après ?


     Les travaux avaient été bloqués par la suite, fin janvier 2011 suite à la modification du projet après avoir constaté de la nécessité à consolider davantage les structures à cause de son très mauvais état.
Et il faut savoir que l’affaire a pris des couleurs politiques. Le PSOE ayant  repris les affaires municipales au Parti Popular, la gestion administrative a multiplié les complications, les investissements ont été bloqués. Le PP de Lorca avait parfaitement préparé le financement versé par le gouvernement régional géré par le Parti Popular. Mais, l’arrivée du PSOE aux affaires de la ville a signifié les retards des travaux, et ce, pendant plusieurs mois.
     Les Lorquinos pourront-ils fêter les 130 ans de leurs arènes l’année prochaine ?

  Barbastro

8 septembre 2018. © G. Lamarque


     Les arènes de Barbastro ont commencé dans le courant de novembre, leur cure de rajeunissement, soit la reconstruction totale de ses tendidos de sol. Cette zone était en ruines et interdite au public. Les travaux comprennent la démolition de ce secteur afin de rendre la plaza dans son intégralité aux habitants afin d’y célébrer sans réserve des évènements culturels et, bien sûr, sa traditionnelle corrida, le 8 septembre.
Les tendidos construits en grès en 1892 vont disparaître ainsi que cette partie de callejón et la porte des cuadrillas qui ont vu leurs premiers spectacles le 5 et Le 6 septembre 1892.


     Le coso n’a connu aucune activité taurine en 2019 et 2020 en raison de la pandémie. Sachez qu’à l’intérieur de l’édifice se trouve le seul musée de la tauromachie qui existe dans la province de Huesca depuis septembre 2008 à l’initiative de l’Association des amis des arènes.
     Souhaitons que la plaza retrouve les toros en septembre 2022. 

  Ciudad Real


     Il n’y aura pas de toros non plus à Ciudad Real (Communauté autonome de Castille-La Manche) en 2022 car la réhabilitation des arènes ne sera pas achevée avant l’été. Les travaux commenceraient en février et devraient durer un an. Cela fera une troisième temporada sans toros et en raison de l’abandon de ces dernières années, la détérioration s’est aggravée, augmentant par conséquent le budget initial.
Comme l’a souligné le maire, la plaza sera disponible pour célébrer d’autres évènements au-delà de la seule tauromachie.
     Construite en 1843, elle a été inaugurée la même année et remaniée en 1873. Elle peut contenir 7 700 spectateurs. Lors de l’inauguration, Antonio Carmona "Gordillo" et José de Lara "Chicorro" combattirent des toros du duc de Veragua. La Feria se déroule en août, à l’occasion des fêtes de la Virgen del Prado.

     Que ces trois arènes, les tendidos bien garnis et colorés, retentissent à nouveau des ¡Ole!


     Me revient en mémoire, cette anecdote au sujet d’une colonie de manchots pygmées – 30 cm pour 1 kilo –, une des dernières d’Australie, qui chaque année retourne nicher dans le port de Sydney. Elle y revient alors même que le lieu, de plus en plus habité, lui est de plus en plus hostile ; de nombreux œufs sont perdus du fait, notamment, de la présence de chiens domestiques. Elle revient par "fidélité au site", et s’éteint pour la même cause.
     Il en serait de même de l’inclination de l’aficionado fidèle à ses arènes,  revenant malgré tout sur les ruines, pétrifié, pour s’y éteindre à son tour. 
¡Feliz Navidad!
                                                        Gilbert Lamarque

Voir les commentaires

TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

 

Voir les commentaires

Mesquinerie et médiocrité pitoyables

Publié le par Cositas de toros

               

               Le mercredi 18 août, la socialiste Ana González, maire de Gijón, a annoncé que la municipalité avait décidé de mettre fin à la Feria de Begoña et n’accorderait pas l’extension à la société Circuitos Taurinos, SL, dirigée par Carlos Zúñiga. Parmi les arguments utilisés – dont vous avez déjà été informés –, le nom de deux toros combattus lors de la dernière feria, du ganadero Daniel Ruiz, nommés "Feminista" et "Nigeriano". « Plusieurs lignes ont été franchies », a expliqué le maire. « Une ville qui croit à l’intégration, à l’égalité des hommes et des femmes ne peut se permettre ce genre de choses. Il y a des gens qui aimeraient que je continue, et ils ont été écoutés, maintenant nous devons écouter cette autre partie de Gijón. Et surtout utiliser les taureaux pour déployer une idéologie contraire aux droits humains. Le contrat des taureaux est terminé. C’est de la compétence du maître d’ouvrage, qui est la Mairie. Les voix demandant que les taureaux ne se poursuivent pas dans la ville se font de plus en plus nombreuses. »

     Une nouvelle Jeanne d’Arc voit le jour sous nos yeux ébahis !

 

Réponse, le jour même , de Carlos Zúñiga.

     « Avec une profonde tristesse et indignation devant le manque de rigueur et l’ignorance de Doña Ana González, maire de Gijón, je me permets d’affirmer ce qui suit après vingt ans de gestion ininterrompue à la tête de notre chère El Bibio :

1- Prétendre que le nom d’un taureau implique de dénigrer un être humain, c’est ignorer les valeurs de la tauromachie et nos racines en tant que Bien d’Intérêt Culturel Immatériel. Lorsqu’un éleveur "baptise" un veau, il le fait dans le but de le "louer", car l’animal à la fin ultime peut être gracié. Le voir retourner chez lui est le rêve de tout ganadero

2- Le nom ou la dénomination de chaque animal est une exigence essentielle légalement réglementée par le Livre généalogique de la race bovine brave et régie par une réglementation qu’il est tenu de respecter sans possibilité de la changer ou de l’altérer. Comme l’a précisé le récent communiqué de l’Union des Éleveurs de Taureaux de Lidia, le nom des taureaux vient du nom des vaches acquises par l’éleveur en 1986 avec les noms "Feminista" et "Nigeriano". Par conséquent, le nom est déterminé par l’éleveur légalement protégé et jamais par la société organisatrice, de sorte que leurs déclarations sont infondées…

3- La prolongation des contrats administratifs est discrétionnaire. Elle suppose justification mais en aucun cas, caprice. Refuser une prolongation alors qu’elle n’a même pas été demandée, pour le simple fait de ne pas être à votre goût à cause de "Feminista" et "Nigeriano" est totalement arbitraire et donc contraire à notre Constitution, surtout si l’on tient compte du fait que ladite nomenclature vient d’être certifiée par un organisme pleinement légal.

La société concessionnaire par disposition du règlement et du même cahier des charges du présent contrat est tenue d’exposer au tableau et à la connaissance du public, les données des taureaux à traiter. Il n’y a rien de négatif à cela.

Madame le maire, je vous demande instamment de rectifier ces déclarations. Les taureaux viennent du peuple. Rectifier serait sage ».

 

     Le Centre des Affaires Taurines de la Communauté de Madrid a répondu au maire dès le lendemain. « … Nous exprimons notre rejet et réitérons notre inquiétude face au résultat d’une infraction inexistante qui a abouti à une terrible interdiction, contre un secteur et une activité culturelle protégés par la loi et la Constitution de l’Espagne, qui contribue à la création d’emplois et à la solution des graves problèmes de l’Espagne fragilisée.

 

     José María Manzanares a envoyé un courrier le jeudi 19 août : « … Cette polémique, déclenchée dans les médias et les réseaux sociaux, en plus d’être pleine d’ignorance, n’est rien de plus qu’un prétexte pour attaquer notre monde pour des raisons politiques et idéologiques... ».

     Le même jour, l’ANOET, l’Association Nationale des Organisateurs de Spectacles Taurins, a exprimé, elle aussi, son rejet le plus ferme.

 

     Et Victorino Martín, président de la FTL, Fondation el Toro de Lidia : « … Vous dites vouloir interdire la tauromachie car "il y a de plus en plus de voix opposées dans la ville". Les totalitaires du monde et de l’histoire se cachent toujours derrière le manteau protecteur d’une prétendue volonté populaire qui les éclaire et les légitime ».

 

     Le vendredi 27 octobre, la Société Circuitos Taurinos, a officiellement demandé la prolongation pour l’organisation de la Feria de Begoña 2022, soulignant, entre autres, l’impact économique que la feria a pour la ville et que les arènes d’El Bibio sont une propriété déclarée Bien d’Intérêt Culturel, « dont le seul but est d’organiser des spectacles taurins ».

 

     Le vendredi 10 décembre, le Conseil municipal de la mairie de Gijón a refusé la prolongation demandée par Circuitos Taurinos, la société de Carlos Zúñiga, pour que les arènes d’El Bibio accueillent la traditionnelle Feria de Begoña l’été prochain, l’une des plus emblématiques du mois d’août.

La porte-parole municipale, la socialiste Marina Pineda, a déclaré que « Les arènes sont un bien d’intérêt culturel demandées par les citoyens. Notre souhait serait que les corridas soient interdites à Gijón. Ce sont des abus envers les animaux. La loi empêche le Conseil municipal de les interdire, mais il n’est pas obligatoire d’accorder la prolongation du contrat ». Elle a également souligné que la commission municipale chargée d’organiser la programmation culturelle de la ville a fait état de « l’indisponibilité de l’arène durant les mois de juillet, août et septembre ».

 

     La loi empêche la municipalité d’interdire les corridas, municipalité qui prétend que toute demande sera examinée avec des critères d’égalité. Cependant, il est précisé que le Consistoire envisage de réserver toutes les dates estivales pour ses propres activités, et notamment la période qui coïncide avec la Grande Semaine. « Il y a beaucoup de demandes et suffisamment de programmation pour que le Conseil municipal réserve les arènes tout l’été ». Les demandes de la société Circuitos Taurinos devraient donc porter sur d’autres dates et même ainsi « la protection de la tauromachie en tant qu’activité culturelle n’implique pas qu’elle ait plus de poids que les autres ». Mais ici, la tauromachie n’a en plus, et vous voyez la Feria de Begoña programmée en décembre ? Il est fort logique qu’une arène érigée dans le but d’y programmer des spectacles taurins, se voit déposséder de ses fonctions ! Quant aux voix opposées au "choix" de la mairie, elles n’ont pu atteindre les vertueuses oreilles de Mme le maire. C’est bien connu, « il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » et l’édile, obstinée, nous prouve que la surdité physique dispose de degrés et la surdité morale, elle, est absolue ! Voici une ville de près de 300 000 habitants où les aficionados gijóneses, frustrés, sont peu considérés. Allons-nous nous approcher des dérives totalitaires dignes de l’ex URSS infligées de nouveau par un certain Poutine, droit dans ses bottes ? À quand un torero ou organisateur dans les geôles municipales ? On ne torture pas encore, ni martyrise, ni viole. À la bonne heure !

 

     La Feria de Nuestra Señora de Begoña se déroule autour du 15 août offrant quatre corridas, une de rejón ainsi qu’une novillada. La première corrida s’est déroulée le 12 août 1888 avec Luis Mazzantini et Rafael Guerra "Guerrita" devant des toros de José Orozco. C’était à l’occasion de l’inauguration de la plaza El Bibio, de style néo mudejar (9250 places). Tous les plus grands toreros y ont défilé. Cette année, trois corridas ont été organisées (voir le cartel). Qu’en sera-t’il pour 2022 ?

                                                                              Gilbert Lamarque

Voir les commentaires

Un coup de sabot dans la fourmilière

Publié le par Cositas de toros

     

Morante et ses fans Roberto et Rebeca. © ABC

     

                Morante de la Puebla était invité par l’Asociación el Toro de Madrid, affichant un "No hay billetes" au restaurant Puerta Grande, répondant, entre autres, à de nombreuses questions  posées par les membres du fameux Tendido 7. Il a offert un véritable traité de tauromachie secouant capes et muletas.
     Plusieurs quotidiens et magazines ont reproduit questions et réponses et voici un extrait concernant le sort des novilladas que nous pouvons trouver en tête de l’éditorial de Marc Lavie dans Semana Grande daté du 7 décembre :

               « Je suis très critique sur les Ligas de novilladas et les écoles taurines. L’argent que donnent les administrations publiques espagnoles aux écoles taurines devrait être davantage destiné aux spectacles taurins qu’au fonctionnement des écoles car il permettrait l’organisation de novilladas et ce serait bénéfique pour les ganaderos, les novilleros et les banderilleros. L’important est qu’il y ait des novilladas, pas des écoles ! On ne peut pas apprendre à toréer à quelqu’un. Chacun doit toréer selon son tempérament, selon son sentiment. Souvent, les professeurs des écoles taurines sont des toreros frustrés auxquels on attribue le rôle de maestros pour qu’ils s’occupent de la carrière de jeunes toreros alors qu’ils n’ont même pas réalisé la leur. J’ai de la miséricorde pour eux, mais dans le toreo, la miséricorde ne sert à rien. Ce qui est important dans le toreo, c’est qu’il y ait des spectacles, qu’il y ait des novilladas, qu’il y ait des toreros. La première école taurine qui fut inventée, fut celle de Ronda, sous la direction du maestro Pedro Romero, et elle ne dura que trois ans. Et maintenant, qu’est-ce qu’on va me dire ? Que Joselito et Belmonte, qui n’avaient pas été à l’école taurine, toréaient mal ? Il y a actuellement des novilladas sans picadors où un jeune qui n’est pas dans telle école taurine ne peut pas toréer ! Je suis totalement contre ce système. Il faut revenir à l’ancienne, que ceux qui veulent toréer puissent toréer et se former sur le tas. Moi, j’ai eu la chance de n’être dans aucune école taurine. Je m’entraînais avec les banderilleros, les novilleros, les matadors, et j’apprenais aussi bien de l’un que de l’autre. Aujourd’hui, un père met son fils à l’école taurine et ne s’en occupe plus. Ce n’est pas comme cela qu’on apprend à l’être humain à fonctionner dans la vie. Je crois davantage à la création de spectacles taurins. Plutôt que les écoles taurines, que ce soient des commissions, par exemple la commission taurine de Madrid, ou de Séville, qui repèrent les novilleros et qui organisent un certain nombre de novilladas avec l’argent qu’elles reçoivent. »
     Amen.

     Je sens que vous êtes en lévitation après que Morante ait secoué les tapis et fait voler la poussière.
Comme l’écrit Marc Lavie à la suite, dans son éditorial dans Semana Grande : « Si l’un d’entre nous, bien que le pensant tout bas, avait écrit la moitié de cela, il aurait sans doute subi une condamnation en règle. Mais quand c’est le meilleur torero actuel qui s’exprime, il mérite d’être écouté. »
     À plusieurs reprises, Cositas a émis quelques réserves sur l’utilité parfois accessoire des écoles taurines. Certes, elles ont le mérite d’exister et d’apporter des points positifs, et nous n’irons pas jusqu’aux termes durs employés par Morante aux sujets des "professeurs"… Aujourd’hui, la novillada est en déliquescence, c’est indéniable. L’aficionado est découragé, démotivé, s’ennuyant sur les tendidos où il ne voit que des supposés clones de X ou de Y ! Et toujours les mêmes gestes, les mêmes passes, les mêmes faenas interminables, fades, le tout dégagé par de jeunes apprentis à la personnalité incertaine et embarrassée. Combien sont-ils à proposer la pause des banderilles ? La plupart est maîtresse dans l’art du brindis, du jeté de la montera ou d’un desplante – qui, ici peut se traduire véritablement par insolence – et chacun souhaitant ressembler à Ponce, Manzanares ou El Juli !
     Quand Morante dit que l’on ne peut pas apprendre à quelqu’un à toréer, l’école est présente malgré tout pour lui enseigner les bases, la technique. La suite est à prendre en main par le novice abandonnant le cocon. L’école peut lui permettre de trouver des opportunités et certaines de ces écoles ont une réputation plus établie d’où l’opportunité de faire partie de ses élèves. 
     Comment les commissions taurines repéreront les novilleros ? … vaste chantier.
 Ah, la finance !
     L’argent public versé aux écoles taurines devrait plutôt profiter aux spectacles taurins, dit-il. On peut être d’accord avec lui, appelant à ce que les écoles soient bénéficiaires des versements privés et des parents. Mais quels spectacles, quelles arènes, seraient choisis pour recevoir cette manne ? Et là où le bât blesse également, c’est la mise en place et l’organisation de tout ceci dans un mundillo, lui, plutôt obscur et hermétique.

     Dans ce contexte chaotique, nous aimerions revenir aux choses normales, mais qu’est-ce la normalité aujourd’hui ?
     Certains, les vilains, souhaitaient voir disparaître tout ce petit monde… le monde taurin et ses satellites demeurent malgré tout.

     Lors de l’intervention de Morante, quelques autres sujets et déclarations parmi la multitude : « Il n’y a pas de taureau plus gros que celui de Madrid ; oui il y a plus moche, celui de Pampelune », réflexions sur le trapío et autres considérations sur la « véronique autoritaire », ou bien : « Je suis contre les vétérinaires dans les examens. Pas contre la profession, loin de là. », et puis sur les corridas "goyesques", la puya ou les encastes
     Enfin, Morante n’a pas fini de nous surprendre, tant mieux !


Quelques chiffres
     En cinq ans de 2007 à 2011, la baisse du nombre de novilladas s’est fortement accentuée en Espagne, où on constatait une chute de 54 %. En France, en 2010, 39 novilladas étaient proposées ; en 2019, dernière année "normale", il n’en restait que 32 ; 252 de l’autre côté des Pyrénées. 
En 2011, les novilleros se bousculaient, on en dénombrait 168, 136 à l’escalafón 2019 dont 44 n’ayant effectué qu’un seul paseo. Pour cette temporada 2021 tronquée, nous gravitons autour de 180 novilladas de six novillos, de quatre ou de deux (dans les spectacles mixtes). La France a donné 22 novilladas et 114 novilleros apparaissent sur l’échelle 2021, 33 n’ayant effectué qu’un seul paseo.
En 2011, l’infortuné Victor Barrio montait sur la plus haute marche avec 41 tardes. L’année suivante, en Espagne, on passe de 314 à 244 spectacles ; Javier Jiménez est premier effectuant 32 paseos.
En 2019, pour 284 novilladas, c’est le Rondeño Javier Orozco qui comptabilise le plus de contrats, 33.

 

Manuel Perera à Saint-Sever, le 10 octobre. © Frédéric Martinez

     Aujourd’hui, pour cette saison achevée, nous trouvons Manuel Perera au sommet avec 28 paseos ; son dauphin, Isaac Fonseca, pointe avec 21 contrats.
     Pour l’Histoire, Miguel Baez Espuny "Litri" toréa 114 novilladas en 1949 lorsqu’il formait la fameuse paire avec Julio Aparicio. Une pajera de novillos dont la renommée et le succès dépassèrent tout ce que l’on a pu enregistrer depuis. Aparicio, cette année-là, toréa 72 novilladas. L’année suivante, Litri compta 87 paseos, Aparicio 91. Tout ceci en attendant El Cordobés qui battra en 1970 un record qui semblait inaccessible, celui de 121 paseos mais ici dans l’échelon supérieur de la corrida ! Un certain Jesulín de Ubrique atteignit les sommets de l’escalafón en 1994, participant à 164 corridas, sachant que qualité et bon goût ne rivalisèrent pas avec quantité !
     L’heure n’est plus aux records, la novillada souffre de la crise subie par la tauromachie en général, la pandémie n’étant qu’un élément perturbateur supplémentaire mais exceptionnel, souhaitons-le.

                                                                Gilbert Lamarque      

Voir les commentaires