ESPAGNE / TOROS Y GANADEROS
Le député européen fraîchement élu le 9 juin, Alvise Pérez, insiste sur le fait qu'il ne soutiendra pas un "spectacle" de "mauvais traitements".
Le leader de la plateforme Se Acabó la Fiesta (SALF), a voté au Parlement européen contre l'octroi de subventions européennes au taureau de combat, estimant que l'argent public ne devrait pas être alloué à un spectacle de "brutalité, cruauté et torture animale", comme la corrida.
C'est ainsi qu'Alvise Pérez l'a expliqué dans un communiqué dans lequel il a confirmé cela lors d'une réunion de la Commission de l'Agriculture au cours de laquelle il a voté en faveur de la suppression des subventions publiques pour les taureaux de combat.
Il reconnaît que sa position est différente de celle du PP et de Vox, mais il affirme qu'il ne lui semble pas juste de subventionner les corridas. "Pas un seul euro public pour un quelconque loisir fondé sur la cruauté envers les animaux", affirme-t'il.
En réponse à ceux qui le mettent en garde contre l'influence du taureau de combat dans la culture et l'élevage espagnols, le leader du SALF insiste sur le fait qu'il ne soutiendra pas "le fait de poignarder un animal qui souffre de manière brutale jusqu'à sa mort".
"Avec mon vote, vous ne comptez en aucun cas maltraiter les animaux, proclame-t'il. Vous voulez l'argent public spécifiquement pour un spectacle de brutalité, de cruauté, d'abus, de torture, de violence et de mauvais traitements contre un animal à des fins de simple divertissement et je n'en ai pas envie".
L'influenceur conspirationiste a fait une irruption inattendue sur la scène espagnole : SALF a obtenu 4,59 % des votes, installant trois députés européens. L'émergence à ce niveau a provoqué la stupéfaction. D'autant plus si l'on considère qu'il s'agit d'un mouvement électoral sans siège, sans militants et sans programme, né il y a seulement quelques mois sur les réseaux sociaux.
Alvise Pérez a surtout gagné parmi les jeunes. Né à Séville en 1990, il a commencé à s'intéresser à la politique à l'université.
Cette génération nous balayera en un rien de temps, le temps d'un tercio de varas administré à la mode du jour. Nous en sommes les responsables. Ce n'est pas un fait politique de la droite et de l'ultradroite. C'est une question d'éducation et d'un passage de témoin, mais ici au pays de la Fiesta nacional ! un comble. Considérons que la majeure partie des aficionados se répartissent dans la génération née entre 1945 et 1965, les baby-boomers, les passeurs de témoin; les générations suivante X, Y et Z partagent les références historiques et culturelles...hélas, plus aujourd'hui !
"La fête est finie" - "Se acabó la fiesta ! le ver est dans le fruit, fourbe. Aucun poison pour l'éliminer.
Gilbert Lamarque