Le journal officiel de la Communauté de Madrid a publié ce samedi, l’arrêté du ministère de la Santé qui établit les nouvelles mesures, telles que la reprise de la vie nocturne à partir d’aujourd’hui lundi 21 juin, les locaux pouvant rester ouverts jusqu’à 03h00. L’arrêté fait également spécifiquement mention « des arènes, des lieux et des installations, y compris la Plaza de Toros de Las Ventas », indiquant qu’« ils peuvent exercer leur activité taurine tant que le public reste assis, avec un siège pré-assigné, et les 50 % de la capacité autorisée ». Il peut y avoir des groupes de participants jusqu’à un maximum de six personnes et l’utilisation du masque sera obligatoire.
La réouverture en corrida à Las Ventas aura lieu samedi prochain, le 26 juin, où une affiche d’une capacité de six mille personnes a été annoncée – la même que lors du festival du 2 mai – composée de toros de Victorino Martín pour Manuel Escribano, Saúl Jiménez Fortes et Sergio Serrano.
Le 4 juillet, il y aura un mano a mano (encore un…) entre Antonio Ferrera et Emilio de Justo, toros de Victoriano del Rio.
LE SCANDALE DES GRADINS HOMOLOGUÉS ET DÉMONTABLES DE VALVERDE
ASPECTS ÉCONOMIQUES
Il est connu de tous que la pandémie due au COVID-19 a mis en péril la plupart des élevages de toros de combat en 2020. Nos élevages de Valverde et de Concha y Sierra n’ont pas été épargnés : Des 40 exemplaires que nous vendions habituellement, seul un novillo a été lidié à Istres au mois d’Octobre. Dans un tel contexte, et si aucune décision n’était prise, la faillite était assurée.
Pour aider la ganaderia à affronter cette situation critique, l’Association des Amis du Curé de Valverde, créée en 2013 pour soutenir l’élevage, a décidé d’organiser « Les mercredis au campo » afin de pouvoir lidier les toros de 5 ans qui ne pouvaient plus aller dans les arènes.
Ces manifestations ont eu un succès retentissant : en effet, 500 amis du Curé de Valverde ont été présents à chaque évènement. Cela a permis à la ganaderia de mieux supporter l’effet économique de la pandémie étant donné qu’aucune subvention des pouvoirs publics n’a été destinée à la filière taurine.
Au début de l’année 2021, la situation restait identique à 2020 : les débouchés sur les marchés habituels étant au point mort, l’Association des Amis de Valverde, en collaboration avec l’élevage, a décidé d’organiser de nouvelles manifestations afin d’aider la ganaderia.
Afin de recevoir les Amis du Curé de Valverde en toute sécurité et confort, l’élevage a entrepris les démarches nécessaires pour installer des gradins démontables homologués autour de nos arènes pour remplacer les ballots de paille.
ASPECTS TECHNIQUES
Le projet d’installation de gradins démontables a été élaboré à partir du mois d’Octobre 2020. Porté par un bureau d’étude (BTW), un architecte (M. Parthiot), un avocat et un bureau de contrôle (Sud-Est Prévention), il a été présenté à la mairie de Saint-Martin de Crau le 27 novembre 2020, par courrier.
Dans ce courrier, et durant les échanges postérieurs avec la Mairie de Saint-Martin de Crau, l’urgence et la dimension critique de la situation sont rappelés.
10 intervenants ont été chargés d’instruire le dossier…
7 mois plus tard, toujours aucune autorisation : le jeudi 10 juin 2021, la Police Municipale de Saint-Martin de Crau me transmet un courrier non daté dans lequel Madame le Maire nous recommande de ne pas célébrer La Primavera de Valverde.
Dans celui-ci, et à 48 heures de célébrer La Primavera, Madame le Mairie écrit : « Dans cette attente, s’agissant notamment de questions relatives à la sécurité, je ne peux que vous renouveler mes recommandations d’éviter toute organisation de manifestations recevant du public. »
Après 7 mois d’instruction, par 10 intervenants différents, pour installer des gradins démontables homologués, utilisés jusqu’en 2019 en France, à La Brède, il y a des questions à se poser…
CONSÉQUENCES
L’annulation de La Primavera de Valverde a, et aura, de lourdes conséquences, et ce à plusieurs niveaux :
– Condamnation d’une entreprise locale ;
– Pénaliser lourdement par deux fois les 950 aficionados et Amis du Curé de Valverde qui allaient se déplacer à St Martin de Crau pour vivre la Primavera ;
– Pénaliser les commerçants de la commune d’accueil et la région de cette manne (hôtels, commerces, etc…) ;
– Pénaliser les entreprises fournisseurs de cette manifestation ;
– Pénaliser l’ensemble des professionnels taurins qui allaient intervenir lors de La Primavera (banderilleros, picadors, matadors) ;
– Démoraliser les personnels et les bénévoles qui se sont tant investis ;
– Mettre l’association locale les amis du curé de Valverde en situation économique délicate.
Face à cette situation, libre au peuple de l’afición et aux Saint-Martinois de juger !!
JEAN-LUC COUTURIER
Déjà reprogrammée et échouant à cette nouvelle date en "concurrence" avec la mini feria nîmoise, elle aussi renvoyée, fêtant la Pentecôte à la mi juin… et la Primavera aux portes de l’été.
Certains tordus du mundillo et autres pisse-vinaigre voyaient ce week-end de Primavera d’un sale œil.
Mais, n’était-ce pas sympa de se retrouver au campo chez un ganadero – le signataire faisant partie des 950 pinpins cocus – et fêter les 150 ans d’un fer historique ? Les arènes traditionnelles restant pour la majeure partie, inactives, Coste-Haute nous offraient un superbe compromis.
Vous ne m’enlèverez pas de la tête qu’il doit bien y avoir en suspension, quelques règlements de compte, vieilles querelles, rancunes et pourquoi pas un nouveau virus anti corrida à la municipalité de Saint-Martin de Crau, allez savoir.
Jean-Luc Couturier dérange certains, c’est sûr, mais qu’il soit : réac, ou révolutionnaire prolétarien, marxiste (démodé), intraitable athée, etc, il est avant tout ganadero contribuant à notre afición. C’est reconnu, si vous êtes pauvre, démuni, on vous plaint, mes ces bonnes âmes ne vous aideront pas pour autant ; si vous réussissez comme notre ganadero, on vous jalouse, on vous envie jusqu’à vous haïr. On n’aime pas les gens qui réussissent.
C’est certain que le comportement de Mme le maire dépêchant ses estafettes moins de 48h avant les festivités est incompréhensible et lamentable.
Il m’étonnerait que J.L. Couturier en reste là des cordialités avec Marie-Rose Lexcellent – mais oui ! – maire depuis le 23 mai 2020.
Traduisons ici, Lexcellent par médiocre.
Mon article quasiment bouclé, voila que tombe un nouveau communiqué…
Quelques vagues…
II Communiqué de la peña La Unica Suite au communiqué sur l’annulation de la Primavera de chez Jean-Luc Couturier, ganadero de Valverde et Concha y Sierra, nous constatons des commentaires évoquant le boycott de notre Feria de la Crau en octobre.
Pour rappel, notre association composée de bénévoles n’a aucun lien de près ou de loin avec cette annulation, plusieurs de nos membres devaient participer à ce week-end de Primavera. Maintenant par "représailles" envers la mairie, si certains préfèrent boycotter notre feria, c’est votre choix mais faudra pas se plaindre lorsque la UNICA et la Feria de la Crau n’existeront plus.
Faudra trouver une autre arène qui depuis 25 ans a toujours fait confiance aux éle veurs français et qui cette année fait travailler 10 ganaderias du Pays d’Arles.
……..
Il est évident que, dans cette charmante région, les communiqués soufflent plus vite que le mistral. Nous attendons la suite.
Le 19 févier 2021, la municipalité montoise présentait l’affiche de la possible Madeleine 2021.
Que reste-t-il de cette Madeleine ? Nous savons aujourd’hui qu’il n’y aura pas de feria et que seuls les spectacles taurins se tiendront dans les arènes du Plumaçon assujetties à une jauge pas encore tout à fait définie, 50% serait la plus plausible.
Ce vendredi midi, la présentation en était faite, en huit clos, en direct sur la radio régionale de France Bleu Gascogne.
En préambule à cette présentation, le président de la commission taurine montoise expliquait que c’est à force de volonté et d’opportunité qu’ils ont réussi à "monter" cette affiche exceptionnelle.
Ce grand week-end taurin se déroulera sur 3 jours, du vendredi 23 au dimanche 25 juillet et comprendra 4 corridas et une novillada non piquée.
Le programme a été établi comme suit.
Vendredi 23 juillet 18h :
6 toros de Jandilla
Ancienneté : 3 Mai 1951
Devise : Bleu Signal : Horquilla à chaque oreille
Propriétaire : Agrícola Borja Domecq S.L. Gérant : Francisco de Borja Domecq Noguera
Avec des origines du Conde De La Corte, le toro de Jandilla est un pur Juan Pedro Domecq y Diéz.Juan Pedro Domecq y Díez prône une nouvelle définition de la bravoure qui devient "la capacité à lutter jusqu'à la mort". En un mot, la bravoure ne se mesure plus lors du seul tiers des piques, mais tout au long du combat. Sa sélection est axée sur ce nouveau principe, tant au niveau du comportement que sur le plan morphologique où il tente d'affecter son toro d'un physique adéquat pour exprimer sa bravoure durant l'intégralité du combat.
Le fruit de ses travaux est un toro aux lignes fines, beaucoup moins agressif que le "La Corte". Noble et brave à la fois, il permet aux toreros d'exprimer toutes leurs qualités artistiques, d’où le terme de "toro artiste"
Pour,
Enrique Ponce, né le 08 décembre 1971 à Chiva. Alternative à Valence le 16 mars 1990, Toros de Moura son toro d'alternative était un sobrero de Huerta Hermanos, Parrain : Joselito, Témoin :Litri. Confirmation le 30 octobre 1990 à Madrid, toros de Diego Garrido, Parrain: Rafael de Paula, témoin: Luís Fransisco Espla.
Daniel Luque, né le 21 novembre 1989 à Gerena. Alternative à Nîmes le 24 mai 2007, toros de El Pilar, Parrain : El Juli, Témoin : Sébastien Castella. Confirmation à Madrid le 5 juin 2008, toros de Victoriano Del Rio, Parrain : Javier Conde, Témoin José Tomás.
Thomas Dufau né le 3 janvier 1991 à Mont-de-Marsan. Alternative à Mont-de-Marsan le 15 juillet 2011, toros de Garcigrande, Parrain : El juli, Témoin : Daniel Luque.
Samedi 24 juillet 11h, dite la corrida madrilène.
6 toros d’Alcurrucén
Ancienneté : 18 Juin 1989
Devise : Bleu céleste et Noir Signal : Hendido à chaque oreille
Propriétaire : Alcurrucén, S.L. Gérant : Pablo Lozano Martín
Fincas :"La Mudiona" Alcollarin - "Egido Grande" Navalmoral de la Mata - "La Cristina" Olivenza - "El Cortijillo" Urda -
Les frères Lozano Martín sont des Taurinos très influents. lls entreprirent leur première ganadería au milieu des années 1960. Après une période d’apprentissage, ils créèrent la devise de Alcurrucén en 1982 avec du bétail de Carlos Nuñez.
Leur fer va rapidement prendre de l’importance et jouir d’une belle renommée, pour devenir l'élevage phare de l’encaste Nuñez.
Pour,
Diego Urdiales, né le 31 mai 0975 à Arnedo. Alternative le 15 août à Dax des mains de Paco Ojeda at El Cordobés comme témoin. Il confirme à Madrid le 8 juillet 2001, toros de Javier Guardiola, Parrain: Frascuelo, Témoin: El Madrileño.
Paco Ureña, (Fransisco José Ureña Valero) né le 26 décembre à Lorca. Alternative en 2006 à Lorca, toros de Gavira, Parrain : Javier Conde, Témoin : Morante de la Puebla. Confirmation à Madrid le 25 août 2013, toros de Martn Lorca, Parrain : Iván Garcia, Témoin : Javier Solis.
Emilio De Justo, né le 16 février 1983 à Torrejoncillo. Alternative le 26 mai 2007 à Cáceres, toros de Vegahermosa, Parrain : Alejandro Talavante, Témoin : Cayetano Rivera. Confirmation à Madrid le 29 mai 2008, toros de Juan Luis Fraile, Parrain : Anibal Ruiz, Témoin : Sergio Martínez.
Samedi 24 juillet 18h, encerrona
6 toros d’Adolfo Martin
Ancienneté : 31 Mai 1998
Devise : Vert et Rouge Signal : Hendido à chaque oreille
Après avoir rassemblé les vestiges du troupeau du Marquis de Albaserrada et ravivé sa renommée, les frères Martín Andrès se séparent après une collaboration d'une trentaine d'années.
Dès 1990, Adolfo Martín Escudero prend la gouvernance du troupeau de son père. Celui-ci n'a que peu à envier à son oncle Victorino auquel il oppose une forte concurrence, maintenant toute la renommée de ses Albaserrada.
Pour,
El solo espada,
Antonio Ferrera, né le 19 février 1978 à Bunyola (Iles Baléares). Alternative le 02 mars 1997 à Olivenza, toros de Victorino Martín, Parrain : Enrique Ponce, témoin : Pedrito de Portugal. Confirmation à Madrid le 28 mars 1999,toros de Carriquiri, Parrain : Miguel Rodríguez, Témoin : Javier Vázquez.
Dimanche 25 juillet 11h, traditionnelle novillada sans picadors avec 6 erales de 6 élevages du Sud-Ouest.
Dimanche 25 juillet 18h
6 toros de Pedraza de Yeltes
Ancienneté : 30 Avril 2010
Devise : Blanc et Vert Signal : Aucun
Propriétaire : PREZ 88, S.A Gérant : José Ignacio Sánchez Santiago
Fincas :"Pedraza de Yeltes" Castraz de Yeltes -
Luis et José Ignacio Uranga, originaires du Pays Basque, ont eu une carrière professionnelle brillante qui leur a permis en 2006 de lancer un des projets qui leur tenaient à cœur : le toro brave. Ils achètent alors le fer de Maria Teresa Calderón, veuve de Salustiano Galache et construisent un troupeau d'origine Domecq dans la rame Aldeanueva avec des bêtes de El Pilar et Tabernero de Vilvis. Dès l'année suivante, le bétail de Tabernero de Vilvis est éliminé et remplacé par d'autres El Pilar.
Les frères Uranga n'ont pas à attendre les fruits de leur sélection pour briller, les Pilar nés à "Pedraza" leur ramènent leurs premiers lauriers à Azpeitia, un choix qui ne doit rien au hasard car en plus d'être une des arènes de leur terre d’origine, elle attire le regard de la France. La France, qui va consacrer cette toute jeune ganadería, en particulier à Dax, où la corrida de 2014 fait l'unanimité et est considérée comme une référence en matière de bravo. Dès 2010 ils se présentent à Madrid.
Pour,
Domingo López-Chaves, né le 01 août 1977 à Ledesma. Alternative à Salamanque le 15 septembre 1998, Toros de Guitiérrez Lorenzo, Parrain : Joselito, Témoin Enrique Ponce. Confirmation à Madrid le 27 juillet 2003, toros de Jaral de la Mira, Parrain : Alberto Ramírez, Témoin : Rafaelillo.
Alberto Lamelas, né le 3 octobre 1984 à Cortijos Nuevos. Alternative à Valdemoro le 9 mai 2009, toros de Arauz de Robles, Parrain: Javier Valverde, Témoin! Eduardo Gallo. Confirmation à Madrid le 16 août 2013, toros de Montalvo, Parrain: Juan Del Alamo, Témoin: Alberto López Simon.
Noe Gomez Del Pilar, né le 10 octobre 1988 à Madrid. Alternative à Añover de Tajo le 27 août 2013, toros de Luis Algarra, Parrain Juan José Padilla, Témoin : Eugenio de Mora. Confirmation à Madrid le 09 avril 2017, Toros de Victorino Martín, Parrain : Iván Fandiño, Témoin : Alberto Aguilar.
Il semble que cette programmation soit assez bien équilibrée.
Cependant, vu le contexte et le nombre de courses en baisse, on peut toutefois déplorer l’encerrona du samedi, même si elle n’est ni anodine, ni dépourvue d’intérêt, elle ferme malgré tout la porte à deux toreros.
Les élevages retenus sont dignes d’intérêt avec du toro, Adolfo Martín et Alcurrucen à un moindre niveau et « du Domecq qui pique », Jandilla et Pedraza. Palmas également pour la NSP du dimanche matin, réservée aux élevages du Sud-Ouest.
Cette année, la plupart des lots seront composée de toros cinqueños, ils risquent de faire transpirer un peu plus les maestros sous leur montera et dans leurs zapatillas…
Le choix des piétons est somme toute trop classique. On peut reprocher un manque de renouvellement de ces toreros devenus "indispensables " dans les grandes arènes. La place faite aux jeunes est réduite à peau de chagrin hormis Gomez Del Pilar, c’est dommage. Quant a la corrida du vendredi soir, elle fêtera le dixième anniversaire de l’alternative de Thomas Dufau. Espérons que la marche ne soit pas trop haute pour lui afin que ce cadeau qui lui est fait ne soit pas empoisonné.
Les réservations débuteront, pour les abonnés le lundi 24 mai jusqu’au 21 juin, date à laquelle les locations seront ouverte à tout le monde.
Qu’en sera-t-il de cette Madeleine qui se veut exceptionnelle ? L’avenir nous le dira.
Comme nous le savons, en Espagne, les régions décident.
Les terrasses sont pleines, les commerces, restaurants, théâtres et musées sont ouverts. Avec masques et limitation d’affluence, certes, mais ouverts. Depuis des mois, les photos de Madrid comme une oasis de la vie d’avant ont fait le tour de l’Europe et les rumeurs de fêtes ont fait des envieux. L’image est inattendue et provocante, dans un pays particulièrement frappé par la première vague de la contagion. Il faut dire qu’en Espagne, la lutte contre la pandémie s’est transformée au fil des mois en un immense chaos politique et géographique.
Durant le printemps 2020, chaque négociation pour faire voter au Parlement quinze jours ou trois semaines de prolongation de l’état d’alerte a provoqué de durs affrontements avec l’opposition, ainsi que les protestations des régions contre cette intrusion de l’État central sur leurs territoires. Faute d’appuis parlementaires solides, échaudé par des mois de tensions, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez s’est résolu à jeter l’éponge. Il a passé le relais de la gestion de la crise sanitaire aux administrations régionales au moment de la montée de la deuxième vague de contagion.
Depuis l’automne, ce sont donc celles-ci qui sont aux commandes, avec pour cadre général un état d’alerte allégé qui fixe un couvre-feu à 23 heures et la possibilité de limiter des déplacements d’une région à l’autre. Le ministère de la Santé n’a plus qu’un rôle de coordinateur et chaque région, établit sa stratégie selon sa situation sanitaire et ses spécificités géographiques. Voire ses convictions idéologiques.
Pendant qu’à Barcelone, Bilbao ou Séville, bars et restaurants baissent le rideau à chaque remontée du virus, Madrid a fait le pari de la moindre intervention en laissant l’activité ouverte. L’économie passe avant tout, pour la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, nouvelle égérie de l’aile ultralibérale du Parti populaire. Elle n’a pas fléchi en dépit d’un taux de contamination qui est, depuis des mois, le double de la moyenne nationale. C’est "gonflé", pour certains c’est suicidaire. Mais la stratégie a payé jusqu’à présent, et le score attendu aux élections du 4 mai a été à la hauteur de ses prévisions. La voici avec un second mandat et un gain d’envergure au sein de l’opposition.
Le chant des partisans.
Ione Belarra, ministre des Droits sociaux – ne pas confondre avec Belharra, la mythique vague du Pays Basque –, devient le successeur d’Iglesias à Podemos. Fera-t’elle quelques vagues ou seulement quelques clapotis ? « Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place... ». Le parti essaie de tourner la page rapidement et étudie l’avenir immédiat. Le leadership laissé vacant par le calamiteux Iglesias, va certainement se féminiser et se répartir entre Ione Belarra, mais aussi, dans un futur proche, Yolanda Díaz, troisième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail ainsi que la ministre de l’Égalité, Irene Montero, toutes les trois du parti Podemos.
Les dieux et divinités taurines sont tombés sur la personne de Pablo Iglesias. Lui qui proposait, il y a encore peu de temps, de retirer toute aide à la tauromachie et de fermer le Centre des affaires taurines de Madrid : « Un corps "fantôme" sans compétence ». L’ex torero Miguel Abellan, adhérent du Parti populaire et directeur du Centre, a certainement savouré. En pré-campagne, il souhaitait faire avancer la Communauté de Madrid au sujet de la protection des animaux, comme cela s’est produit au gouvernement avec la création de la première Direction générale pour les droits des animaux.
Isabel Díaz Ayuso annonçait, dans la foulée, un accord pour promouvoir 18 spectacles taurins dans les communes de moins de 8 000 habitants, dans la Communauté, lorsque la situation sanitaire le permettra.
Après avoir visité les arènes de Las Ventas où une nouvelle peinture murale en céramique en hommage à Victor Barrio, œuvre de l’artiste Luis Gordillo, elle a expliqué que le Conseil du gouvernement (la Junta) a donné le feu vert à la signature de l’accord de collaboration entre la Communauté de Madrid et la Fondation Toro de Lidia pour lancer la Fiesta del Toro 2021/2022, dotée de 900 000 euros. Ces célébrations commenceront avant le 31 décembre 2021 jusqu’au 1er juillet 2022.
Pablo Iglesias jugeait inadmissible que la mort des taureaux dans les arènes soit de la culture et soit financée par l’argent de la culture… « les changements culturels doivent se faire de manière démocratique ». « Que le peuple décide, que le peuple vote », a-t’il souligné.
Voilà, le peuple a décidé, le peuple a voté ! Espérant que dans ces votes, l'engagement des aficionados a compté - un peu - dans le résultat.
Dernière info : Enrique Ruiz Escudero, responsable de la Santé par intérim de la Communauté annonce qu'à partir de samedi 8 mai, il n'y aura plus de couvre-feu et la restauration ouvrira jusqu'à minuit dans toute la Communauté de Madrid.
Souriez, c'est vendredi ! Oui, 1er et 8 mai un samedi, j'entends les grincheux...